RIN 1016 TN3

Question 1

Malgré la recommandation d’Élise Desprez d’offrir un régime de participation aux bénéfices pour encourager la performance des employés et leur contribution au succès de l’entreprise, M. Desprez, qui souhaite toujours stimuler le rendement des employés, ne veut pas revivre les insatisfactions passées et ne souhaite pas augmenter non plus ses coûts de main-d’œuvre ni d’avantages sociaux à long terme. À votre avis, la proposition d’Élise permettrait-elle de calmer les inquiétudes de son père ? Si oui, pourquoi? Si non, quelle serait votre recommandation ?  

        Comme mentionnés dans le manuel du cours, les régimes de participation aux bénéfices sont utilisés par plusieurs entreprises puisqu’ils sont assez simples à instaurer, à communiquer et facilement mesurables pour tout le personnel de l’organisation^[1]. Lorsque l’organisation fait des bénéfices, il y a un montant qui a été établi à l’avance par la direction, soit un montant fixe ou encore un pourcentage de leur salaire, qui seront remis au groupe d’employés ciblé par le régime. La direction peut également fixer un seuil de bénéfice minimal avant qu’il y ait un versement des primes. Évidemment, c’est un montant qui s’ajoute à leur salaire habituel qui sera versé en un seul paiement à un moment précis dans l’année. Par exemple, lorsque la fin de l’année fiscale est comptabilisée. C’est aussi possible de répartir les primes entre les employés en considérant certains éléments au niveau de leur performance individuelle ou encore l’ancienneté, leur classe d’emploi et leur salaire.

        Les objectifs de monsieur Desprez, le propriétaire, sont d’augmenter la motivation, l’effort et la productivité sans nuire à la qualité du produit et au bon climat

de travail^[2]. Après analyse de certains résultats de recherche, Weitzman et Kruse (1990) ont statué que ce régime pouvait être bénéfique pour la performance organisationnelle. Il est peu coûteux à mettre en place et peut avoir une incidence sur la fidélisation du personnel, ainsi que sur l’augmentation de la productivité. Aussi, puisque les employés auront toujours l’objectif de faire des bénéfices à l’entreprise pour toucher leur prime, les employés se montreront plus motivés à faire prospérer l’entreprise, ce qui comporte un avantage certain pour Houblon Desprez. Ils seront aussi portés à essayer de réduire les coûts de fonctionnement de l’organisation que ce soit au niveau des coûts de production ou encore de la main d’œuvre. Il semble évident que le régime de participation aux bénéfices répond aux objectifs de monsieur Desprez, soit la motivation, l’augmentation de l’effort, la productivité et la qualité.

        Par contre, ce régime comporte aussi des désavantages. Le fait que les employés et les gestionnaires cherchent à réduire leurs coûts d’exploitation peut les amener à négliger l’investissement dans diverses sphères de l’entreprise comme dans la formation, au niveau de la gestion de carrière ou encore en innovation pour ne pas faire diminuer les bénéfices.  Cette façon de faire peut mettre en péril la pérennité de l’entreprise à long terme. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la prospérité de l’entreprise dépend aussi de divers facteurs qui ne sont pas toujours possibles de contrôler par l’administration et encore moins par les employés. Par exemple, l’environnement externe (la concurrence, le marché potentiel, la situation économique et politique du marché exploité). Il peut donc être difficile pour les employés de voir réellement la corrélation entre leur travail effectué et les bénéfices engendrés puisqu’ils ne sont pas en mesure de contrôler ces aspects.  

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