Vinci implantation en Amérique Latine.
Étude de cas : Vinci implantation en Amérique Latine.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bénédicte Desbat • 31 Décembre 2016 • Étude de cas • 6 098 Mots (25 Pages) • 885 Vues
How to deal with Latin America
Roberto MIRANDA
Vinci Autoroutes
Secteur des travaux publics
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Institut de Commerce de Lyon
Anthony AVRILLON Quentin DECK Bénédicte DESBAT Marine RENAUD
Introduction
Vinci Autoroutes est un pôle du groupe Vinci, spécialisé dans la concession et l’exploitation d'infrastructures autoroutières. Il est le premier opérateur d’autoroutes en concession Europe avec un chiffre d’affaires de près de 5 milliards d’euros en 2015.
Vinci souhaite s’implanter en Amérique Latine. Il s’agira donc d’évaluer quels sont les marchés les plus prometteurs pour l’entreprise, en s’appuyant sur des critères économiques et culturels.
- Sélection du marché
Afin de sélectionner le marché le plus prometteur d’Amérique Latine, nous appliquerons la matrice de sélection de marchés suivante.
Première phase
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Dans cette phase, il s’agira d’appliquer un premier filtre sur tous les pays d’Amérique Latine afin d’en écarter un premier lot. Nous commencerons donc par les évaluer en fonction de la surface de leurs territoires. En effet, en tant que constructeurs autoroutiers, la taille du pays sera intimement liée au potentiel de construction ou de rénovation de voirie.
Sont ainsi écartés : le Salvador (21.040 km²), Haïti (27.750 km²), la République Dominicaine (48.442 km²), le Costa Rica (51.100 km²), le Panama (75.517 km²), le Guatemala (108.889), Cuba (109.884), le Honduras (112.492 km²) et le Nicaragua (130.375 km²).
Seconde phase
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Après avoir écarté les pays de plus petites surfaces, il convient maintenant d’appliquer un nouveau filtre, en fonction du potentiel de marché. Nous nous intéresserons donc ici au PIB des pays potentiels, afin de ne conserver que les pays les créant le plus de richesses, et donc étant le plus à même d’investir dans des travaux d’infrastructures.
Sont ainsi écartés le Paraguay (29.1 Mds $), la Bolivie (33.5 Mds $), l’Uruguay (55 Mds $), l’Equateur (98,9 Mds $), le Venezuela (131.9 Mds $) et le Pérou (179.9 Mds $). (Chiffres 2015).
Nous écartons également le Chili, car Vinci y est déjà très largement implanté. Nous dénombrons dans ce pays 31 agences Eurovia, filiale de Vinci spécialisée dans l’autoroute. Des investissements supplémentaires ne seront donc pas nécessaires dans ce pays.
Troisième phase
Il nous reste désormais 4 pays à très haut potentiel, doté d’un territoire vaste et d’une économie solide (Brésil, Mexique, Argentine) ou à fort potentiel (taux de croissance Colombie 4.7 %). Il s’agira donc de les analyser plus en profondeur à l’aide d’un troisième filtre.
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Le Brésil
Le Brésil est le pays le plus riche d’Amérique Latine. Il dispose d’un PIB de 2246 Mds $ (2015). C’est également le pays disposant du plus vaste réseau routier du continent (1.751.868 km). De plus, ces routes sont de piètre qualité : on n’en retrouve que 5 % qui sont revêtues de goudron. Donnée critique lorsqu’on sait que plus de 60 % du fret brésilien est routier. Cela peut sans doute expliquer le fait que le gouvernement brésilien a initié en 2015 un vaste plan de renouvellement d’infrastructures, dont 66.1 Mds de Real (18.63 Mds $) ont été consacrés au renouvellement des routes. Cela constituerait donc une excellente opportunité pour Vinci : un marché vaste et prometteur, et un gouvernement enclin à réaliser des investissements.
En termes de concurrence, Vinci aurait cependant à se confronter au conglomérat Camargo Correa, déjà chargé de l’exploitation de certaines portions autoroutières sur le territoire, et disposant d’une importante puissance financière (9.2 Mds $ de Chiffre d’Affaire en 2012).
Enfin, le Brésil dispose de la plus vaste population d’Amérique Latine, en recensant 200.4 M d’habitants en 2013. Cette donnée est également importante du fait que la population représente les consommateurs de ces infrastructures. Le gouvernement sera d’autant plus enclin à investir avec une “demande” aussi massive. Cependant, on remarque que le Brésil possède un faible taux d’équipement en voiture (140 pour 1000). Cela peut cependant être dû au fait que les infrastructures routières sont de piètre qualité, et ce taux est amené à évoluer grâce à la croissance du pays également.
L’Argentine
Bien qu’ayant connu une récession sur les années 2014-2015, l’Argentine reste un poids lourd économique de l’Amérique latine, et son PIB représentait 611.7 Mds de $ en 2014.
Deuxième plus vaste pays de la région, le réseau routier argentin est de ce fait très développé, et représente 630 000 km de long. Le fait que 90 % du fret routier se fasse par voie routière pousse le gouvernement argentin et réaliser régulièrement de vastes investissements dans ses infrastructures, comme le projet de création de route de Norte Grande, débuté en 2010 et devant s’achever en 2018, pesant 500 M de $, ou encore plus récemment le conséquent plan d’investissement routier décrété par le gouvernement en début d’année 2016, où 10 Mds de $ devraient être consacrées aux infrastructures autoroutières sur les 10 prochaines années.
Peu d’informations sur la concurrence locale filtrent, tant en termes de représentativité que de parts de marché, mais l’on sait que DYCASA, filiale du groupe ACS, construit et exploite des autoroutes en Argentine.
Tout comme le Brésil, l’Argentine possède un faible taux d’équipement en véhicule (140 pour 1000), et compte 41,5 M d’habitants. On peut aisément imaginer que si l’économie repartait, ce pays pourrait être très prometteur, car fortement dépendant de ses infrastructures routières pour le fret, et possédant un gouvernement enclin à investir dans des projets routiers.
Colombie
Classé quatrième puissance d’Amérique latine avec un PIB de 378.4 Mds $, ce pays de 47,1 millions d’habitants a vu son PIB par habitant quasi doubler en quatorze ans pour s'établir à 7 933$ en 2013 malgré une baisse en 2015 à 5 687$.
Le réseau routier colombien regroupe près de 128 000 km de voies diverses en 2010 dont 17 143 km de routes principales. 11 463 km de ce réseau routier principal sont gérés par le ministère des Transports à travers l’Instituto Nacional de Vías (INVIAS), les 5 680 km restants ayant été cédés à l'Instituto Nacional de Concesiones (INCO). Concernant les 111 364 km se répartissant entre les routes secondaires et primaires, 36 618 km sont à la charge des départements, 34 918 km sont sous celle des municipalités, l'INVIAS gère 27 577 km de routes tertiaires tandis que les 12 251 derniers sont des voies privées. La Colombie est traversée par la route panaméricaine.
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