SITUATIONS PROBLÈMATIQUES

SITUATIONS PROBLÈMATIQUES :

Après lecture et analyse du cas Maynard limitée, on peut facilement repérer de nombreuses situations problèmatiques tant au niveau stratégique, administratif et opérationnel. Un immobilisme gangrèneux se propage sur toutes les sphères de l’entreprise.

La principale évidence frappante est l’absence de plan stratégique clair. Si celui-ci existe, il est incompris de tous les participants et tout simplement laissé en plan par la direction en s’obstinant à ne pas effectuer le moindre changement « […] les initiatives créatrices ne sont ni encouragées ni sollicitées, les directeurs se complaisant dans une certaine léthargie, à dupliquer les mêmes stratégies, années après années, sans innovation. » [1] Il n’y a aucune adaptation aux nouvelles réalités du marché et les idées novatrices que les employés soumettent à la direction sont rejetées d’emblée, « Quelques jours plus tard, Pierre apprend que sa proposition a été rejetée du revers de la main par Mme Boisvert, et ce, sans avoir au préalable vérifié de quoi il retourne exactement. »

D’un même ordre d’idée, l’organigramme de l’entreprise est lui aussi inadéquat et inefficace. Le président de l’entreprise joue un rôle effacé qui l’empêche de prendre le pouls réel de l’entreprise, « bien que le président ait, dans l’organigramme, une position hiérarchique en évidence, son style de direction est plutôt effacé. »[2] Le pouvoir se limite en grande partie à la directrice adjointe et Mme Morenz qui dirige le département des ventes, « le pouvoir au sein de Maynard limitée est centralisé entre les mains de la DGA, Mme Boisvert et de la directrice des ventes, Mme Morenz. » [3] Mme Morenz exerce un contrôle excessif et dictateur sur une large portion de l’entreprise dont le service d’expédition de M. Brunet. Mme Morenz ayant créé le département elle-même, accepte mal de laisser SON département à quelqu’un d’autre, « Elle mit beaucoup d’énergie à monter le service pendant ces cinq ans, qu’elle définissait et chérissait comme SON bébé. Promue directrice des ventes depuis un an, Mme Morenz acceptait difficilement de diminuer son contrôle sur cette unité. » [4]

Le mauvais état des lieux est aussi un problème flagrant dans l’entreprise, « Une première visite chez Maynard limitée frappe par la vétusté des équipements et la non-ergonomie des lieux. […] à cause des équipements, des comptoirs et des étagères vétustes et insalubres ainsi que l’aménagement hétéroclite et non ergonomique, l’expérience de magasinage chez Maynard limitée est plutôt désagréable. » [5]

De sérieux problèmes sont aussi présents à la base de l’entreprise, plus précisemment les employés. On peut remettre en doute la compétence et le processus de formation des employés, « Le salaire moyen est très faible,le processus de formation est non structuré, ce qui fait que la compétence de plusieurs laisse réellement à désirer. » [6]

Une insatisfaction générale s’installe chez les employés de la compagnie, « Beaucoup d’employés sont insatisfaits du climat qui règne et du fait qu’il leur soit difficile d’apporter des changements dans leur poste de travail, mais n’en laisse rien paraître. » [7] La direction ne leur accordant aucune confiance ne fait qu’accentuer le phénomène, « L’ensemble de la direction, incluant Mme Morenz, n’a qu’une confiance minimale envers les subordonnés et n’accorde que peu d’écoute et de place aux suggestions » [8]. Tous ces éléments mis ensemble résultent en une indifférence flagrante de la part des employés vis-à-vis le bien-être de l’entreprise. Un employé précisant, « Moi, je fais mon travail… qu’ils s’arrangent avec leurs problèmes ! Ça ne me regarde pas. » [9]

CAUSES ET CONSÉQUENCES :

Niveau stratégique :

Tout d’abord, l’absence d’un plan stratégique clair et la fermeture des dirigeants face aux nouvelles idées novatrices sont extrêmement problèmatiques pour la pérennité de l’entreprise. Les causes en sont bien simples, il y a une fermeture flagrante pour ne pas dire aberrante des hautes sphères de l’entreprise. La direction semble s’être enlisée dans un certain marasme et ne semble pas vouloir en sortir. Leur vision et mission semble avoir été ni retouchées ni revues depuis plusieurs années et par le fait même, les employés n’ont aucune idée vers où l’entreprise se dirige. « … la stratégie, le contexte et les ressources disponibles contribuent à déterminer les tâches clés et les objectifs du design. » [10] Il est bon de se rappeler que le design organisationnel d’une entreprise doit être un processus récurrent, celui qu’adopte l’entreprise est plutôt statique. Les conséquences dans cette perspective peuvent être désastreuses. Les revenus et la pérennité de l’entreprise peuvent être remis en question face aux concurrents qui eux ont pu s’adapter au fil du temps.

Prenons ensuite le mauvais état des lieux ( la détérioration des équipements, la non-ergonomie des lieux, la dissémination erratique des locaux ou encore l’insalubrité des lieux..etc ) , tous ces éléments sont principalement causés par l’inaction des dirigeants et l’acceptation de ces réalités. Les employés ont certainement une part de la responsabilité puisque ce sont eux qui sont responsables d’un certain maintien et respect des équipements mais c’est à la gestion d’intervenir face à cette problèmatique. On peut facilement mettre en lien cette réalité de laisser-aller et de non-confiance avec les extraits présentés ci-haut. Les employés ne s’en font pas plus qu’il faut avec cette situation puisqu’ils n’ont aucune confiance en leurs dirigeants et ont perdu espoir que ceux-ci accueillent des idées de changements que ceux-ci pourraient présenter. La conséquence directe est bien simple, la réputation et la notoriété de l’entreprise sont durement touchées, et ce vis-à-vis les clients et partenaires de l’entreprise. La perte de clients et partenaires sont plus qu’une simple illusion mais devient réalité. Nous pouvons également ajouter la sécurité des employés qui travaillent dans un environnement inadéquat.

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