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RIN2013 TN1

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Par   •  30 Janvier 2019  •  Dissertation  •  3 713 Mots (15 Pages)  •  909 Vues

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        Tout d’abord, il est important de mentionner que le milieu familial et le milieu du travail ont une relation d’interdépendance. Dès qu’il y a un changement dans le milieu du travail ou de la famille, inévitablement il y aura des répercussions sur l’autre. De là peut survenir un conflit entre le travail et la famille, car il s’avère difficile d’obtenir un équilibre entre les deux avec toutes les obligations de par et d’autre que cela comporte. Les parents doivent vivre avec la contrainte qu’il n’y a que 24 heures dans une journée, ils peuvent rapidement avoir de la difficulté à concilier le temps consacrer au travail, à la famille et aux diverses autres activités. La difficulté de conciliation a des répercussions sur les travailleurs, mais également sur les employeurs. Les employés peuvent subir plus de stress, des problèmes de santé, des problèmes de relations familiales, un manque de satisfaction au travail et de l’envahissement de l’une des sphères sur l’autre. Pour les employeurs, ils peuvent subir des coûts économiques causés par un plus haut niveau d’absentéisme, une diminution de la motivation et de rendement, un roulement élevé de personnel, de la difficulté à attirer et de retenir du personnel qualifié.

        La question qui nous intéresse aujourd’hui est de savoir si nous avons atteint dans la société québécoise une bonne articulation, voire un certain équilibre entre emploi et famille. Bien qu’au fil des années l’État a mis en place des dispositions comme les garderies à contribution réduite, la bonification des congés parentaux, le programme d’aide aux devoirs et autres incitatifs, il y a encore beaucoup de chemin à faire pour atteindre un équilibre emploi-famille. En fait, avec l’évolution et les changements survenus au niveau de la famille typique et au niveau du marché du travail, combiné au manque d’adaptation aux nouvelles réalités, le déséquilibre est présent plus que jamais! Plusieurs facteurs sont responsables de ce conflit et nous allons les voir de façon plus approfondie dans ce travail. Mais en résumé, concernant les transformations issues des deux sphères, il y a le travail atypique, l’exigence d’une plus grande productivité et d’une plus grande disponibilité demandée par les entreprises, l’entrée massive des femmes dans le milieu du travail, la multiplication des familles monoparentales assumant seules les finances et les tâches familiales, les familles biparentales dont les deux parents travaillent et également une forte augmentation concernant la charge de prendre soin des parents vieillissants ou de proche malade.

        Le concept de la conciliation entre le travail et la famille a toujours existé, mais peut-être qu’elle faisait moins partie des discussions à une certaine époque. Au début des années 60, la société québécoise a vécu l’une des plus grandes transformations, alors que les femmes ont commencé à faire leur entrer sur le marché du travail. C’est le plus bel exemple pour illustrer l’interdépendance qu’il y a entre le milieu de la famille et le milieu du travail. Si nous remontons un peu dans le temps, les mères s’occupaient des enfants et des tâches domestiques. Elle pouvait également participer à l’entreprise familiale que ce soit à la ferme ou la boutique tenue par son mari, mais ses tâches principales étaient de tenir la maison. À partir du moment où les femmes, mais surtout les mères ont commencé à faire leur entrer dans le monde du travail, il est évident que l’univers familial fût chamboulé. Du même fait, l’univers du travail a dû s’adapter à l’arrivée des femmes. Malgré tout, le changement ne s’est pas fait de façon drastique et bien que cela fait plusieurs décennies que la transformation a débuté, nous n’avons pas encore réussi à avoir une bonne conciliation travail-famille.

        C’est surtout à partir des années 80 qu’une importante augmentation de femmes avec enfant a commencé à faire leur apparition sur le marché du travail. Certes, l’âge des enfants a une incidence sur la participation des femmes au travail, car plus les enfants sont en bas âge, moins de femmes travaillent. Mais la proportion de mères au travail reste quand même importante, ayant augmenté de plus de 30 %  entre 1976 et 2009 peu importe l’âge des enfants pour les mères de familles biparentales (Tremblay, 2012, p. 45, tableau 2.2).

        Au même moment que les femmes commencent à travailler, nous voyons apparaître les familles monoparentales. Ces familles où souvent la mère est seule à subvenir au besoin de la famille et à faire les tâches domestiques. Bien entendu, il y a aussi des hommes qui sont monoparentales, mais la proportion est moins grande que les femmes. Il est évident que la conciliation travail-famille est encore plus difficile pour les familles monoparentales qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour accomplir toutes les tâches. En 2009, nous pouvons constater qu’une plus grande proportion de mères de familles biparentales travaille comparativement aux mères monoparentales (Tremblay, 2012, p. 45, tableau 2.2). Possiblement qu’il est plus facile pour les mères biparentales de concilier le travail et la famille, car elles peuvent compter sur leur conjoint pour les aider dans les tâches domestiques contrairement aux mères monoparentales.

        Toutefois, malgré le fait qu’aujourd’hui une grande majorité de famille a deux parents qui travaillent, il semblerait que les hommes n’ont pas encore tellement augmenté leur participation aux tâches domestiques. Nous voyons un vent de changement pour les générations plus jeunes, mais il reste encore du travail à faire à ce niveau. En consultant les statistiques des tableaux 2.9, 2.10 et 2.11 (Tremblay, 2012, p. 68 à 71), nous pouvons remarquer que la répartition des tâches est restée assez traditionnelle comme si les femmes étaient toujours à la maison et sans emploi. Ce qui dénote encore à ce jour un rapport sociaux des sexes inégal. C’est-à-dire qu’il y a encore des stéréotypes bien présents dans la société. Nous nous attendons par exemple que ce soit la femme qui s’occupe des enfants et des tâches domestiques plutôt que l’homme. Bien qu’il y ait de l’amélioration à ce niveau il reste encore que ces stéréotypes déterminent encore souvent la répartition des tâches dans les deux sphères d’activité. Les répercussions dans le monde du travail peuvent se traduire par l’obligation d’occuper un emploi à temps partiel pour la mère pour l’aider à concilier toutes ses obligations. Et c’est ce que nous constatons dans le tableau 3.1 (Tremblay, 2012, p. 83) que c’est en plus grande partie les femmes qui occupent des emplois à temps partiel ou ayant des semaines réduites de travail. J’y vois un lien direct entre les deux milieux qui peut venir accentuer le conflit travail-famille. Et même si l’homme participe un peu plus aux tâches ménagères, la conciliation de leurs emplois avec leurs horaires respectifs, les obligations de par et d’autres, les heures d’ouverture des garderies, une bonne articulation travail-famille reste difficile pour toutes les familles.

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