RIN1016 - TN1

Question # 1.

Environnement économique

L’environnement économique est composé des variables que l’entreprise ne peut contrôler directement. Ces variables peuvent être de plusieurs natures comme la concurrence, le prix des matières premières, la fiscalité ou encore la conjoncture économique.

La boulangerie Hector est une PME Québécoise qui se spécialise dans les produits artisanaux de boulangerie et patisserie, ce qui lui apporte une clientèle stable. Ce marché exploité par la boulangerie en est un de niche s’adressant à une clientèle très spécifique et qui est peu exploité par les géants de l’alimentation. La boulangerie exploite huit établissements et distribue ses produits dans quelques épiceries indépendantes. L’entreprise vient d’acquérir l’un de ses concurrents en difficulté, portant son nombre d’employés à soixante et lui permettant de s’attaquer au marché Ontarien. Ce nouveau marché possède une réalité économique différente que celui du marché Québécois, à commencer par un coût de la vie et des salaires plus élevés^[1]. En revanche, l’entreprise  rencontre plusieurs défis afin de rester concurentielle, notamment en raison de la croissance du coût d’exploitation à travers l’augmentation du prix du blé et les augmentations régulières du salaire minimum. Également, la boulangerie renontre des difficultés de rentabilité au sujet des coûts relatifs au fort taux de roulement du personnel.  

État de la concurrence 

« La concurrence est la situation dans laquelle se trouve une personne ou une entreprise par rapport à une ou plusieurs autres lorsque, tout en faisant des profits, elle peut rivaliser avec elles en offrant un service ou un produit au moins équivalent pour un prix au moins égal.^[2] »

En ce qui a trait à la concurrence au marché de l’emploi, plusieurs facteurs défavorisent la Boulangerie Hector. Dans le secteur de la patisserie/boulangerie, nous pouvons constater qu’en plus des autres boulangeries, les entreprises spécialisées en hôtellerie et restauration deviennent des concurrents qui affectent les conditions d’embauche ainsi que le taux des salaires.  De plus, comme l’explique Sophie St-Onge, le secteur d’activité de l’hotellerie et du commerce de détails est l’un des moins rémunérateur et avec les informations que nous possédons, nous constatons que les salaires du marché sont en moyenne quinze pourcent plus élevés que chez Hector^[3]. Cet écart pourrait éventuellement  faire perdre à la Boulangerie Hector ses éléments les plus productifs et peut aussi expliquer en partie le taux de roulement élevé du personnel. Tous ces éléments contribuent à rendre l’entreprise moins concurrentielle face à ses adversaires.

L’entreprise a pour objectif, d’ici les 10 prochaines années, d’augmenter sa présence sur le marché afin de surclasser ses concurrents. Que l’on pense entre autre à l’introduction de nouveaux produits, de stratégies de service à la clientèle innovatrices (commandes personnalisées sur le Web, livraison à domicile) ou encore à l’amélioration des conditions financières d’emploi de ses employés. D’ailleurs, l’acquisition récente de son adversaire ontarien serait un excellent prétexte pour modifier certaines pratiques en ce sens. Ce ne sont que quelques-unes des avenues que pourrait explorer la Boulangerie pour affirmer davantage son statut dans ce marché très spécifique.

Stratégie d’affaire

« Toutes les organisations déploient des stratégies d’affaires et des stratégies de rémunération, que ces stratégies soient préétablies de manières délibérée ou qu’elles découlent des décisions prises antérieurement »^[4]. Pour une entreprise, une stratégie d’affaire se définit comme étant la manière dont elle choisi d’allouer ses ressources au sein de son organisation afin d’être rentable et d’assurer son développement ainsi que sa pérénité. Il existe trois stratégies d’affaires que l’on peut relier à la rémunération, soit la différenciation, la réduction des coûts et l’orientation client. La différenciation des coûts consiste à offrir des salaires et des avantages sociaux avantageux. Elle favorise l’innovation, l’engagement et porte peu d’importance aux descriptions de tâches. La réduction des coûts se base sur une description de tâches précise et un contrôle des dépenses, et accorde de l’importance à la productivité. L’orientation client consiste à valoriser les employés qui ont pour objectif de garder les clients heureux.

Si l’on se base sur le tableau 2.4, « Lier la rémunération à la stratégie d’affaires » de Sylvie St-Onge ^[5], on peut affirmer que la stratégie d’affaire de la boulangerie est basée sur la réduction de coûts. Nous pouvons l’identifier par les trois composantes suivantes :

• Réponse d’affaire : recherche des solutions efficaces sur le plan des coûts;
• Alignement sur les ressources humaines : permet de faire plus avec moins;
• Système de rémunération : exerce un suivi sur les coûts de la main-d’œuvre et garde une rémunération inférieure au marché afin de réduire ses dépenses de production.

Mode traditionnel de gestion de la rémunération

« La manière dont une organisation a traditionnellement géré sa rémunértion constitue une contrainte, puisqu’elle justifie certaines valeurs qu’adoptent les employés. De fait, une grande partie de la culture d’une organisation peut être attribuée à ses politiques de rémunération antérieures »^[6].

On utilise le terme de mode traditionnel de gestion de la rémunération pour signifier la rémunération globale, c’est-à-dire non pas uniquement le montant d’argent alloué au salaire mais également les sommes liées aux avantages sociaux, l’équilibre travail-famille et tout ce qui pourrait motiver les employés. Dans la philosophie de la boulagerie Hector, on offre peu d’avantages afin de retenir les employés. Les salaires sont en dessous du marché, le climat de travail est plutôt houleux et il n’y a pas d’incitatifs afin de motiver la productivité du personnel ou du moins pour retenir les éléments les plus perfomants.

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