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Poulet export. Daniel Sauvaget : « Soyons lucides ! »

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Par   •  11 Décembre 2014  •  Commentaire de texte  •  501 Mots (3 Pages)  •  741 Vues

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Poulet export. Daniel Sauvaget : « Soyons lucides ! »

15 mars 2014 à 07h07 / Frédérique Le Gall

Privée de restitutions, la filière poulet export est en danger de mort. Il faut trouver d'urgence un nouveau mécanisme de soutien. C'est le cri d'alarme de Daniel Sauvaget, patron de l'entreprise Tilly-Sabco qui emploie 330 salariés à Guerlesquin (29).

Il y a quelques semaines vous menaciez de déposer votre bilan car l'aide d'urgence de 15 M€ promise par Bruxelles à la filière n'avait toujours pas été versée. Où en est-on ?

Nous avons enfin réussi à obtenir ce préfinancement. L'argent va être versé aux groupements de producteurs afin qu'ils puissent baisser leur prix de vente aux abattoirs. Mais ce dispositif sera épuisé en juin. Il faut d'urgence trouver un nouveau modèle économique pérenne qui permette à la filière de préserver ses parts de marché conquises depuis 30 ans au Moyen-Orient et ses 5.000 emplois en Bretagne.

Jusqu'à quand votre entreprise va-t-elle pouvoir tenir ?

Il faut trouver ce mécanisme au mois de mars à cause du cycle de production des volailles. Les décisions de mises en place que l'on prend aujourd'hui nous emmènent à la fin juin. L'aviculture française est rassemblée derrière ce projet. Mais c'est aux pouvoirs publics de créer une impulsion positive. Malheureusement, les choses n'avancent pas vite.

Quelle solution voyez-vous pour prendre le relais des restitutions mises à zéro par l'UE ?

Il faut reformater un modèle économique qui permette aux industriels de bénéficier d'un prix du vif équivalent au prix brésilien. On ne peut pas continuer à faire la politique de l'autruche qui consiste à dire que cette filière est essentielle à l'équilibre de l'aviculture française et faire comme si elle pouvait se débrouiller toute seule. La PAC soutient bien la filière céréalière avec six milliards d'euros par an pour 36.000 emplois générés. À titre de comparaison, la filière export congelé percevait 70 millions d'euros de restitutions pour 5.000 emplois.

Est-ce à dire que Doux et Tilly-Sabco vont mettre la clé sous la porte si on ne trouve pas de nouveau mécanisme ?

Selon la situation de chaque entreprise, les échéances seront plus ou moins courtes. Il ne faut pas rêver. Je ne connais pas la situation de Doux mais aucune entreprise ne peut résister à de tels écarts de compétitivité avec les Brésiliens (entre 200 et 300 euros la tonne). Ces écarts sont aujourd'hui amplifiés par le renchérissement du prix des céréales et le jeu des parités monétaires. Avec Doux, nous avons d'ailleurs alerté les pouvoirs publics sur ces points par courrier conjoint.

Près d'un poulet sur deux consommé en France est importé. Pourquoi n'envisagez-vous pas une reconversion dans le frais ?

Les acteurs français du poulet frais, bien que performants, ont des activités qui ne sont déjà pas simples à gérer à l'heure actuelle. On risquerait d'aggraver

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