Management de l'innovation cas
Étude de cas : Management de l'innovation cas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Caroline de Massini • 10 Septembre 2016 • Étude de cas • 2 366 Mots (10 Pages) • 1 405 Vues
MANAGEMENT DE L’INNOVATION | |
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Monsieur Pinchon | Créer un produit alimentaire innovant à base d’insecte pour les étudiants français |
Lauren Azoulay Anaïs Gaugé |
Management de l’innovation
Créer un produit alimentaire innovant à base d’insecte pour les étudiants français
1) En ce qui concerne les insectes et leurs consommations
- L’entomophagie
- Quels en sont les bénéfices
- La législation française
L’utilisation d’insectes dans l’alimentation humaine (et animale) constitue de nombreux avantages. Outre leurs bienfaits pour la santé, les insectes sont aussi un enjeu pour l’environnement et l’économie. Ils apparaissent comme une solution à la subsistance dans les prochaines années à veniR.
1. L’entomophagie
L’entomophagie existe depuis l’Homo Sapiens. Cette pratique qui consiste à manger des insectes et est encore présente dans certains pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
En occident, le fait de manger des insectes commence peu à peu à se démocratiser. La France a ainsi vu naitre certaines entreprises audacieuses, spécialistes dans l’élevage et l’élaboration de produits à base d’insectes comestibles destinés à l’alimentation humaine.
2. Quels en sont les bénéfices ?
Les insectes comestibles (plus de 1 500 espèces) sont riches en protéines et malgré la diversité des espèces, le taux avoisine toujours les 60% de protéines en poids sec. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture encourage d’ailleurs l’entomophagie.
En comparaison avec la viande et les poissons, les insectes fournissent des protéines et des nutriments de haute qualité. De plus, les insectes sont riches en acides gras (comparables au poisson), en fibres, en oligo-éléments (cuivre, fer, magnésium, manganèse, phosphore, sélénium et le zinc).
D’autre part, se nourrir d’insectes ne semble pas dangereux. En effet, aucun cas de transmission de maladies ou de parasites aux humains par la consommation d’insectes n’a été encore découvert à condition que l’hygiène soit respectée.
Sain et bon
En plus d’être une nutrition saine, les insectes présentent un panel inimaginable au niveau du goût et des textures. En effet, il existe autant de saveur et de textures que d’espèces (pour rappel, plus de 1500). Malgré les préjugés en France, leur richesse gustative est pourtant la raison principale pour laquelle on les mange à l’étranger.
3. La législation française
La consommation, la commercialisation et l’élevage d’insectes comestibles est en effet régie par la réglementation européenne sur les nouveaux aliments (« novel food »). Est considéré comme novel food tout aliment qui n’était pas, ou très peu, consommé dans l’Union avant 1997, date de l’entrée en vigueur de cette loi. Et les insectes sont inclus dans cette liste de produits. Pour être commercialisés et consommés légalement, ils doivent ainsi être soumis à une évaluation européenne afin de prouver qu’ils ne présentent aucun danger pour le consommateur.
La procédure visant à autoriser la commercialisation de ces nouveaux aliments est aujourd’hui longue et complexe, mais une révision de cette réglementation est néanmoins prévue. Un nouveau règlement, visant une réduction du coût et du temps nécessaire pour cette procédure, a été proposé aux États membres en décembre 2013. Il pourrait être adopté à l’horizon 2016. Une évolution réglementaire est donc à prévoir très prochainement à ce sujet.
Les insectes sont couramment consommés dans le monde pour leurs qualités gustatives et nutritives. Nous pouvons donc affirmer, avec conviction, qu’ils représentent une source de nourriture pour l’Homme. En conséquence, pour comprendre pourquoi les insectes ne font pas partie de nos aliments, il faut comprendre la relation entre les français et l’insecte en se penchant sur les réticences des français et leurs habitudes alimentaires.
2) En France, quelles sont les réticences/ les préférences ?
L’entomophagie semble présenter de nombreux aspects positifs. Néanmoins la réalité est bien plus nuancée :
Selon une étude menée en Flandres (Europe, donc plutôt proche des habitudes françaises) en 2013 : A la question êtes-vous prêts à manger des insectes : 65% des personnes interrogées étaient opposées à manger des insectes. 3% seulement se montrent totalement ouverts à cette alimentation, 16% étaient prêtes à essayer "un peu", 16% restaient hésitantes.
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Sans grande surprise, on réalise qu’en France, les insectes sont sujets à de grandes réticences.
L’insecte est en effet associé, par de nombreuses personnes, au désagrément de piqûres, aux parasites, à la saleté, aux matières en décomposition et aux maladies. Dans les mœurs, ils sont d’ailleurs très souvent liés à la contamination de la nourriture. Manger ce qui contamine notre nourriture serait donc très contradictoire. Créer un produit alimentaire à base d’insectes est donc un réel challenge.
Béatrice Copper-Royer, psychologue reconnue, explique également que l’aversion à leur égard est due à leur appartenance à un monde qui est inconnu, étranger et incontrôlable pour les français. Ainsi, ils font, volontiers, l’amalgame entre les espèces. Le cafard et la blatte sont confondus, et il n’est pas rare que cela soit le cas avec des espèces plus connues comme l’abeille et la guêpe.
Aussi, ils transmettent cette vision négative à leurs enfants par leurs réactions de dégoût à la vision de ces minuscules créatures et via leur culture. Les contes et les films associent, par exemple, les insectes aux sorcières de mauvaises réputations qui répandent le mal autour d’elles.
Les insectes souffrent donc d’une image négative forte, qui les empêche d’être au-devant de la scène.
Le problème aussi, c’est que la France est une société à la base carnivore…
Selon un article du site internet la France Agricole, les populations nord-américaines et les européens ingèrent 83 kg de viande par an et par personne. De plus, en 2010, l'élevage mondial comptait 26 milliards d'animaux contre 9 milliards en 1970 et on prédit encore une progression.
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