Les tragédies de Fadr
Discours : Les tragédies de Fadr. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 24 Octobre 2013 • Discours • 335 Mots (2 Pages) • 537 Vues
La tirade étudiée est extraite de la tragédie Phèdre, écrite en 1677 par Jean Racine. C’est une pièce composée de 1654 vers divisée en cinq actes. Dans la scène cinq de l’acte deux, Phèdre, reine de Trézène, avoue sa passion incestueuse à Hippolyte, son beau-fils. Nous verrons comment cette tirade d’aveu manifeste la violence des sentiments de Phèdre, en étudiant dans une première partie comment la passion de Phèdre la rend coupable, puis dans une seconde partie qu’elle est aussi une victime.
Dans cette tirade Phèdre est plusieurs fois comparée à un monstre, comme dans l’expression « digne fils du héro qui t’as donné le jour », dans laquelle la périphrase « héro qui t’as donné le jour » renvoie à Thésée, à ses exploits mythologiques et aux monstres qu’il a tués. Cela identifie donc Hippolyte à son père et Phèdre à un monstre qui devrait être tué. A deux reprises, la reine utilise le terme « monstre » dans des auto-désignations pour insister sur l’immoralité de son comportement et sur l’horreur qu’elle a d’elle-même.
Plusieurs termes renvoient aussi à l’horreur de son aveu et à l’immoralité de sa passion incestueuse. Ainsi, Phèdre évoque le regard des autres sur sa situation dans le vers « la veuve de Thésée ose aimer Hippolyte ! » : elle insiste sur l’inconvenance de son amour par rapport à son rang social. La construction des vers appuie aussi sur cet aspect de la tirade : une diérèse est faite sur le mot « odieuse », ce qui l’allonge et insiste sur son sens : à cause de son comportement, Phèdre devient méprisable et honteuse. L’horreur de cet aveu est aussi vu à travers le regard d’Hippolyte : l’expression « si tes yeux un moment pouvaient me regarder » montre qu’à ce moment de la pièce le jeune homme ne regarde même pas sa belle-mère tant sa révélation est honteuse. Le mot « inhumaine » renvoie aussi à la totale immoralité de sa passion
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