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Les défis de l'industrie laitière dans un contexte de libre-échange

Étude de cas : Les défis de l'industrie laitière dans un contexte de libre-échange. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Octobre 2018  •  Étude de cas  •  3 371 Mots (14 Pages)  •  703 Vues

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Mathis Royet

ROYM21119406

Commercer dans un monde multipolaire

ESG5400

TRAVAIL ÉCRIT INDIVIDUEL : PLAN DE TRAVAIL

Les défis de l’industrie du lait canadien dans un contexte de libre-échange

Travail présenté

À Mme Cristille Campana

Département de finance

Université du Québec à Montréal

Le 17 septembre 2018

SOMMAIRE

INTRODUCTION……………………………………………………………………….3

PRÉSENTATION GÉNÉRAL DE LA THÉMATIQUE ÉTUDIÉE…………………..4

PRÉSENTATION DES PRINCIPALES PROBLÉMATIQUES……………………..5

SYNTHÈSE CRITIQUE ET CONCLUSION………………………………………...14

BILBIOGRAPHIE………………………………………………………………………17

L’industrie du lait canadien a toujours contribué à la croissance du Canada. Depuis l’établissement des colonies anglaises et françaises jusqu’à aujourd’hui, l’industrie du lait a toujours été l’un des secteurs agricoles les plus prospères de notre pays. Dès les années 1970, le succès de l’industrie est soutenu par un système de gestion des approvisionnements en lait. Ce système a pour but de contrôler la production de lait afin d’assurer l’autosuffisance de la demande canadienne tout en évitant sa surproduction. Cependant, depuis la mise en vigueur d’un accord de libre-échange en Amérique, et particulièrement dans le contexte d’une modification imminente de celui-ci, nos producteurs de lait canadiens s’inquiètent de l’avenir de leur industrie et de la transformation du système existant de gestion de l’offre, qui faisait jusqu’à présent fonctionner cette industrie. Le présent texte aura pour but de décrire les différents accords de libre-échange en cours, le système de gestion de l’offre et d’en faire ressortir les principales problématiques et défis s’y rattachant. En d’autres mots, nous essayerons de comprendre quels sont les défis de l’industrie laitière canadienne dans un contexte de libre-échange.

Cependant, avant de continuer dans l’analyse de ses demandes et leurs conséquences, il serait important de mieux comprendre le système de gestion de l’offre et son évolution, jusqu’au débat qu’il représente aujourd’hui.

Gestion de l’offre

Dans les années 1950 et 1960, les surplus de production de l’industrie laitière au Canada était quelque chose qui arrivait souvent. C’est pourquoi dans les années 1970 le gouvernement du Canada a instauré un système de gestion de l’offre dont le but principal était donc de réduire ces surplus de production ainsi que d’assurer un revenu juste aux producteurs de l’industrie. Ainsi, depuis l’instauration de ce système, le Comité canadien de gestion des approvisionnements du lait (CCL) s’occupe d’évaluer la demande nationale des produits laitiers pour cibler une production nationale conséquente. De façon plus précise, les objectifs de système canadien de gestion de l’offre étaient les suivants :

  • « Assurer aux producteurs une rétribution juste provenant entièrement du marché pour leur travail et leurs investissements ; »
  • « Fournir aux transformateurs un approvisionnement en lait stable afin qu’ils puissent planifier leur production adéquatement d’une année à l’autre; et »
  • « Fournir un approvisionnement constant de lait et de produits laitiers dont la qualité et la salubrité sont sans égales, et ce, à un prix juste. »

Si ces trois principes sont respectés et fonctionnent, cela permet à l’industrie du lait de braver les instabilités économiques tout en demeurant autosuffisante. Cela permet donc directement d’assurer un revenu stable aux producteurs et plus important encore, un revenu garanti. De plus, ce système permet aux producteurs de produire du lait de qualité de renommé mondial sans avoir besoin de subventions directes du gouvernement. On comprend donc que sans la gestion de l’offre, la volatilité du marché agricole mondiale, l’instabilité économique et l’insécurité financière obligerait la majorité des fermes canadiennes à abandonner leur gagne-pain. Il faut comprendre (et nous en parlerons plus en détail plus loin) que le coût de production du marché agricole canadien est largement supérieur au reste des grandes économies mondiales due au climat très dur et instable canadien.

Commerce international

Les accords commerciaux internationaux profitent au Canada dans plusieurs secteurs d’activités économiques. Cependant, les concessions commerciales des accords internationaux semblent affectées, selon les producteurs laitiers canadiens, l’industrie du lait de façon négative. En effet, on estime que le pourcentage du marché canadien des produits laitiers déjà ouvert aux importations de produits similaires tourne autour des 9%. Cette proportion est énorme compte tenu du fait que le secteur est sous protection commerciale. C’est d’ailleurs plus que dans plusieurs pays ou l’industrie n’est même pas sous règlementation. Les chiffres sont, en effet, assez surprenants. En 2015, le Canada a importé plus ou moins 900 millions de dollars en produits laitiers. Ceci n’est pas une nouvelle tendance. Cela fait plus de 10 ans que chaque année le Canada importe au moins 500 millions de dollars en produits laitiers. En ce sens, toute concession supplémentaire à l’accès au marché dans un contexte de libre-échange ne fait qu’accroître ces chiffres.

[pic 1]

Le graphique ci-dessus démontre bien les impacts du commerce international sur les importations de produits laitiers. En effet, on remarque qu’en 2006 les exportations canadiennes de produits laitiers représentaient 262 millions de dollars alors que les importations canadiennes de produits laitiers montaient à 520 millions de dollars. Un déséquilibre commercial de 258 millions de dollars. De plus, on remarque que le déficit tend à augmenter à travers les années. Si on se projette 9 ans plus tard, en 2015, on remarque que les exportations canadiennes ont diminués de plus de 40 millions de dollars pour atteindre 211 millions alors que les importations de produits laitiers ont explosées à un peu moins de 900 millions, soit un déficit de plus de 680 millions de dollars!

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