Le paradigme du marché

Définition paradigme :

• C’est une façon de donner un sens à la réalité.

• Vision du monde structurée autour d’un principe organisateur, un certain nombre de concepts, de propositions, de normes et d’hypothèses dont la pertinence est reconnue par la communauté scientifique.

• Façon d’envisager RI et ce qu’elles comprennent. (Façon théorique d’appréhender la réalité qu’on cherche à comprendre)
• Paradigme : c’est comme un prisme qui fait voir la réalité d’une façon particulière. (De voir et d’interpréter le monde d’une façon différente).
• Roy J. Adams, la nature et les objets d’études en RI continuent à être au cœur de débats qui sont souvent stériles.
• Roy J. Adams, existe plusieurs paradigmes incompatibles en RI. Ils sont en concurrence les uns avec les autres.
• Réalité n’ayant pas de conflit d’intérêts = GRh
• Ces paradigmes viennent influencer la vision du spécialiste en RI.
• Deux conclusions de l’analyse d’Adams :

• Il vaut mieux accepter la réalité et réaliser que les différents paradigmes des RI sont souvent en concurrence plutôt que d’essayer d’intégrer des traditions incompatibles.
• Pour Adams, l’adhésion au paradigme systémique en RI est probablement l’option la plus viable afin de développer une discipline de recherche indépendante et cohérente.  

Le paradigme du marché

• Paradigme fondateur. RI sont nées en réaction au postulat proposé par le paradigme du marché puisque ce paradigme repose sur 

• Origines dans les travaux d’Adams Smith, père de l’économie moderne.
• La plupart des théoriciens sont des économistes de formation.
• Le concept clé est le marché du travail qui réfère aux relations entre les demandeurs et les offreurs de travail.
• Postulat fondamental : le marché optimal opère en situation de concurrence parfaite. Plus la concurrence est parfaite, plus les marchés fonctionnent de façon optimale.
• L’existence d’un marché de travail et celui-ci n’est pas composé d’humains, on le conceptualise : relation entre les demandeurs et des offreurs d’emploi.

• Quatre hypothèses pour qu’un marché soit en situation de concurrence parfaite :

• Acheteurs et vendeurs sont en grand nombre et aucun ne peut influencer seul les prix sur le marché.        

• Produits identiques et substituables, la main-d’œuvre est homogène.        

• Capital et travail sont parfaitement mobiles.        

• Information circule librement et est disponible pour tous.

• L’utilité marginale: On (employeur) va embaucher jusqu’à temps que la dernière unité va nous permettre de faire du profit. Maximiser l’utilité économique. (Rationnels et libres employeurs)
• Le travailleur est défini comme une commodité et est analysé comme une marchandise soumise à la loi de l’offre et de la demande.
• Il n’est pas nécessaire d’étudier le monde du travail ni de suggérer une protection à ceux qui sont défavorisés par le marché du travail.  
• Les relations interviennent entre les individus rationnels et libres. Tous cherchent à maximiser notre utilité économique.
• Non intervention de l’État (prôné)
• Les marchés du travail sont autorégulateurs : le jeu abstrait de l’offre et de la demande détermine le salaire et le nombre de travailleurs en emploi.
• L’État ne doit pas intervenir. Il y aurait comme une « main invisible » qui régule les marchés (Adams Smith).
• Théoriquement, on conçoit le marché du travail comme une abstraction plutôt qu’un ensemble d’institutions.  L’approche théorique est davantage déductive.
• Le focus de ce paradigme n’est pas l’étude de l’homme mais l’étude de la marchandise (l’homme est considéré comme une marchandise). Les individus sont motivés uniquement par des intérêts économiques.
• Idée du marché du travail : L’offre est tributaire des travailleurs et la demande est tributaire des employeurs.
• Idée de la rationalité des acteurs : Concept de l’utilité marginale. Le demandeur achète tant et aussi longtemps que la dernière unité lui permet de faire du profit. Les dirigeants et les employés sont donc des êtres passifs.

• Relation entre offreurs et demandeurs d’emploi

• Marché du travail fonctionne de façon optimale si on est dans une situation de concurrence parfaite. Ce marché est constitué d’offreurs d’emploi et de demandeurs. Le salaire sera déterminé par la relation entre ceux-ci.
• Plus les salaires sont élevés, moins les employeurs veulent embaucher des travailleurs. Plus les employeurs seront portés vers l’automatisation pour que ce soit plus rentable. C’Est le marché qui détermine les conditions qui va exister.
• Lorsqu’il y a autant d’offreur et de demandeur = le marché détermine le salaire et la quantité d’emploi qui existera sur le marché.
• Idée de la rationalité des acteurs : les acteurs sont des êtres passifs. Autant les employés que les travailleurs. Sont passifs puisqu’ils sont soumis aux lois du marché.

Paradigme des classes sociales

• Issue des travaux de Karl Marx, père du mouvement politique communiste.
• Existe un marché du travail. Les relations du travail = rapports entre classes sociales (relations politiques de domination).
• Il existe deux classes :

• Capitaliste (employeurs):  Les capitalistes possèdent moyens de production. (les moyens de productions qu’ils possèdes auraient été volés aux travailleurs lorsqu’on est passé d’une société de l’artisan au capitaliste.

• Prolétarienne (travailleurs) : Les prolétaires se sont fait déposséder des moyens de production et n’ont plus que leur force de travail (physique ou intellectuelle). Ils doivent la vendre aux capitalistes pour survivre. (on a laissé aux artisans que leur fore de travail).

• La classe capitaliste contrôle non seulement les travailleurs mais aussi l’État.
• Les travailleurs offrent leur force de travail sur le marché du travail non librement car ils sont dominés politiquement à la fois par l’État et la classe capitaliste qui est en contrôle.
• Les travailleurs vendent leur force de travail bien en dessous de sa véritable valeur afin de combler besoins physiologiques de base.
• + la classe prolétarienne prendra conscience de son état d’exploitation (conscience de classe) et + grandes seront les chances de révolution et mettent fin au système capitaliste.
• Le marché du travail est conçu comme le résultat de rapports de classe et n’est pas libre, mais de domination.
• Objet : Le processus du travail comme créateur de plus-value (rapport entre le profit et le coût).
• Trois instances dans le mode de production :  politique, économique et idéologique. L’instance économique est la plus importante.
• Deux propriétés du mode de production capitaliste :

• 1ère propriété : le travailleur est séparé de l’outil de travail. Possède plus de moyen de production.
• 2ième propriété : relation d’appropriation réel, le travailleur suit la machine.

• Ce paradigme a surtout influencé les intellectuels en RI en Europe, notamment en Grande-Bretagne.

**différence dans le concept du profit. Les tenants du paradigme des classes sociales ne calculent pas le profit de la même manière que les tenants du paradigme du marché : plus-value : rapport entre le profit et la force de travail = 200%

*capital 400 force de travail 100 prix de vente 700 = 200$ de profit.

Marché du travail :  le profit / le prix de production = 40%

Le paradigme du management

• Il y a deux écoles principales de pensée qui constituent le paradigme du management.

• L’organisation scientifique du travail (Taylor). Base : rationalité économique. Organisation physique.
• Le modèle des relations humaines (Mayo). Base : considérations humanistes.

L’organisation scientifique du travail TAYLOR (il) :

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