La redistribution en France, est-elle efficace?

La redistribution en France, est-elle efficace ?

Le principe de la redistribution qui connaît sa genèse le 15 Juillet 1914 avec la création de l’impôt sur le revenu est un pilier de l’économie française. Plébiscitée ou critiquée elle est devenue inaliénable au système économique français. Elle se définit comme étant un ensemble de transferts économiques entre acteurs économiques (entreprise ou citoyens) d’un pays organisés par les politiques, généralement pour limiter les inégalités sociales et établir une justice sociale. Cependant, une interrogation subsiste : la redistribution en France, est-elle efficace ? Nous verrons dans un premier temps, l’opinion des différents courants de pensées économique sur la question de la redistribution et examinerons ensuite comment se traduit la redistribution dans la réalité.

De tout en temps, la question de la redistribution fait débat. Deux groupes se distinguent quant à leurs divergences sur la question.

En effet, les keynésiens qui considèrent que l’Etat doit jouer un rôle prépondérant dans l’économie française, estiment que la redistribution des richesses est essentielle. Le marché est en déséquilibre et l’Etat se doit d’intervenir. L’objectif est de relancer la croissance en poussant les ménages à consommer. Pour cela il faut aider les plus pauvres qui consacreront un bonne partie de leurs revenus à la dépense et non à l’épargne. Ainsi pour répondre à la demande croissante de biens et service, les entreprises devront produire plus et, par voie de conséquence, créer des emplois. Des revenus supplémentaires seront créés. Pour les keynésiens, la croissance passe inévitablement par la redistribution des richesses.

La réflexion est tout autre pour les libéraux qui estiment que la redistribution encourage l’assistanat. Les plus pauvres étant dans cette situation car ils ne font pas assez d’efforts pour s’en sortir. Selon eux, la redistribution instaurerait un climat de complaisance qui freinerait la croissance. Il faut donc, pour les libéraux, favoriser les hauts revenus, en d’autres thermes leurs éviter de trop gros prélèvements obligatoires afin qu’ils investissent et épargnent une partie de leurs revenus nécessaires à la croissance.

Nous avons donc résumé deux grandes idées théoriques sur la question de la redistribution des richesses en France. Comment donc se traduisent-elles pour les citoyens, en France ?

La réalité est fort contrastée. Il va s’en dire qu’une application simple des idées théoriques serait souhaitée mais on observe des disparités qui contrastent avec les principes théoriques permettant de conclure si oui ou non la redistribution est efficace en France.

Dans un premier temps, on note une efficacité significative sur les inégalités de revenus. Aussi les indicateurs de niveau de vie telle que le taux de fécondité, l’espérance de vie et l’accroissement de la population repartent à la hausse. En effet avant redistribution, le niveau de vie moyen des 20% de personnes les plus aisées est 7,2 fois supérieur au niveau de vie des 20% les plus modestes. Après redistribution des richesses, l'écart est presque divisé par deux (3,9). Le niveau de vie des 20% les plus modestes augmente ainsi en 2010 de 50% après redistribution quand celui des 20% les plus aisés baisse de 18%.   Cela est une preuve que le but premier de la redistribution est atteint : les inégalités se réduisent !

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