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La classe ouvrière au XIXème siècle

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Par   •  22 Septembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 500 Mots (10 Pages)  •  2 441 Vues

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Au XIX ème siècle, les ouvriers sont très mal payés, les conditions de travail sont très dures, certains gémissent sous le poids de l'exploitation sans cesse accrue : privés d'argent, affamés, ils manquent de logements, et vivent dans une horrible promiscuité. Corruption et vices règnent, et l'existence de ces malheureux, auxquels une étincelle pourrait rendre leur dignité d'hommes, se passe entre l'alcool et les femmes. Telle est la vision que nous propose Zola.

I-FORMATION D'UNE CLASSE OUVRIERE AU XIX ème SIECLE

1-La classe ouvrière chez Zola

Il n'est pas facile de représenter la société telle qu'elle existait avant la révolution industrielle. En Europe, au Moyen-Age, le travail de la mine était dans le domaine de l'agriculture. Les mineurs sont exploités, peu importe leur ancienneté. L'exploitation minière en est venue à réunir son personnel dans des agglomérations particulières (villages de mineurs) où le mode d'existence diffère beaucoup. Beaucoup considèrent les mineurs comme des animaux. Ils vivaient à l'étroit dans de misérables cabanes groupées en plusieurs villages où seule la misère règnait. Ils n'avaient quasiment pas de liens avec les hommes pratiquant un métier autre que ceux de la mine.

2- L'apparition de la classe ouvrière

C'est la machine qui crée la classe ouvrière. Les ouvriers modernes sont donc des usines où, en élargisssant l'expression de la classe ouvrière pour y inclure les mineurs et les ouvriers du bâtiment : les ouvriers d'usine forment le gros du prolétariat industriel, 'élément essentiel de la classe ouvrière. Villerue donne la description suivante : "Il faut les voir arriver chaque matin en ville, et en partir chaque soir. Il y a parmi eux une multitude de femmes pâles, maigres, marchant pieds nus dans la boue....et un nombre considérable de jeunes enfants couverts de haillons tous gras de l'huile tombée sur eux pendant qu'ils travaillaient..."

II-LA CLASSE OUVRIERE S'ORGANISE : DES REALISATIONS COLLECTIVES

Au XIX ème, si des idées sociales nouvelles se répandent, elles ne restent pas théoriques mais des ouvriers les concrétisent par des réalisations diverses.

1-Les mutuelles pour s'entraider

Pour survivre, dès le début du XIX ème siècle, les ouvriers ont l'idée de s'entraider. Ils fondent dans ce but les premières mutuelles. Pour en être membre, il faut payer un droit d'entrée puis une cotisation mensuelle. Cette mise en commun d'une partie de leurs ressources permet de constituer un fond de réserve qui peut être utilisé pour secourir l'un d'eux, malade, accidenté ou au chômage.

Le nombre des mutuelles s'accroît assez rapidement. On en compte quarante-cinq à Paris en 1815 et cent trente-deux en 1823.

L'Etat les tolère mais il les surveille. Elles peuvent devenir des "sociétés de résistances".L'argent qu'elles possèdent peut servir à aider des travailleurs en grève. Elles ont aussi parfois comme but déclaré d'améliorer les conditions de vie de leurs membres. En 1828, la "Société du devoir mutuel", fondée à Lyon par les carnets de donnent comme objectif d'obtenir pour ses membres des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail.

Pourtant, la plupart du temps, les mutuelles pratiquent seulement l'entraide. D'ailleurs le gouvernement y veille. En tant que représentant de l'Etat, le maire ou le commissaire de Police peut assister de droit aux réunions qu'elles organisent entre leurs membres.

Cette solidarité organisée a l'inconvénient d'être souvent limitée à un métier très précis comme les approprieurs chapeliers fouleurs. D'autre part le paiement du droit d'entrée, parfois assez élevé, et de cotisations mensuelles en écarte les plus pauvres.

Mais les mutuelles amorcent quand même un premier éveil du mouvement ouvrier.

2-Les coopératives pour mieux acheter ou produire

Les premiers, les Anglais, ont l'idée d'ouvrir des magasins contrôlés par des ouvriers. Ce sont les premières coopératives. Elles apparaissent dès 1815. Une autre forme de coopération se développe à partir de 1848 : il s'agit des coopératives de production. A . Corbon, auteur du journal "L'atelier", a écrit dans son numéro du 12 mars 1848 : "Il faut que dans un proche avenir disparaisse la catégorie des maîtres et celle des ouvriers et qu'on ne voie plus partout que des travailleurs associés".

En France, le mouvement coopératif reste marginal. Pourtant, en cas de grave conflit avec leur employeur, les ouvriers ont parfois recours à la création de coopératives de production.

Le 29 avril 1900, Jean Jaurès inaugure la création d'une usine ouvrière au Creusot. Mais, c'est un échec car la concurrence avec la société Schneider est très forte.

Enfin, à partir de 1883, les premières coopératives apparaissent dans l'agriculture.

3-Les syndicats pour unir les ouvriers

Au départ, la classe ouvrière est formée surtout d'individus déracinés, illettrés, sans tradition de luttes, habitués à subir les évènements avec résignation. Ce sont donc surtout les artisans et les compagnons qui constituent l'avant garde et jettent les bases du mouvement ouvrier.

En France, la suppression du délit de coalition et la reconnaissance du droit de grève n'ont lieu qu'en 1864.

En 1879, au congrès de Marseille, le mouvement ouvrier définit son idéologie. des syndicats se constituent alors petit à petit. le premier est celui des chapeliers en 1871. Ce sont ensuite celui du livre en 1881 et celui des mineurs en 1883.

En 1884, l'existence légale des syndicats est reconnue.

4-Les Bourses du travail

En 1887, la première Bourse du travail est créée à Paris. D'autres suivent bientôt. Dans leurs locaux, souvent fournis par les municipalités favorables, les ouvriers peuvent se rencontrer et s'entraider. En 1892, les Bourses du travail se fédèrent. L'influence anarchiste y est grande. La grève générale

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