L'économie des inégalités, Thomas Piketty, 1997

L'économie des inégalités, Thomas Piketty, 1997

Éditions La Découverte

Thomas Piketty un auteur du XXème siècle, écrit « l'économie des inégalités » dans un contexte où la France atteint un niveau record de chômeur depuis la fin des Trente Glorieuses. En 1997, c'est également la fin de la récession de l'économie française et il y a une amélioration du déficit public.

INTRODUCTION

Thomas Piketty pose une question dans ce livre qui est celle de la redistribution et des inégalité auxquels deux grands conflits s'opposent. Le premier point de vue est celui de la position libérale de droite. Les forces de marché, l'initiative individuelle et la croissance de la productivité permettent l'amélioration des revenus et des conditions sociales notamment celles des plus défavorisés.Le deuxième point de vue est la position traditionnelle de gauche où les luttes sociales et politiques allègent la misère des plus démunis.

Deux grandes idées s'opposent alors. La première est celle du principe « maximin ». La société doit maximiser des opportunités et conditions de vie minimales offertes par le système social. La deuxième idée est traditionnelle, c'est à dire que les droits doivent être égaux et garantis à tous.

Une nouvelle question se pose alors, quel est donc la façon la plus efficace de faire progresser réellement les conditions de vie des plus défavorisés ? Thomas Piketty veut, dans ce livre, présenter l'état présent des connaissances qui permettent de progresser dans cette direction.

Thomas Piketty montre une opposition entre les différents types et outils de redistribution. Il y a tout d'abord la redistribution pure. Elle est adaptée lorsque l'équilibre de marché est efficace c'est à dire qu'il est impossible de réorganiser la production. Puis il y a la redistribution efficace qui est adaptée lorsqu'il y a des imperfections du marché impliquant l'existence d'interventions directes.

Ce livre est divisé en quatre parties, la première rappelle des ordres de grandeur et d'évolutions historiques qui caractérisent l'inégalité contemporaine. Cela permettra l'identification des principaux faits que les théories de l'inégalité et la redistribution doivent prendre en compte. La deuxième et troisième partie font une analyse des mécanismes produisant les inégalités en insistant à la fois sur l'enjeu politique des conflits intellectuels. La deuxième partie évoque le problème entre l'inégalité de capital et l'inégalité de travail, alors que la deuxième partie montre l'inégalité des revenus dans le travail.

CHAPITRE I

1. Les différences types de revenu

Les revenus pour les ménages se décomposent avec les revenus des travailleurs, les salaires, les retraites, les revenus de transfert et les revenus du patrimoine. On observe qu'en moyenne les salaires occupent la majeur partie des revenus pour les ménages. En regardant les revenus d'activité on voit qu'ils occupent 2/3 du revenu total. Les revenus d'activité représentent six ou sept fois plus d'argent que les revenus du capital perçus par les ménages. On remarque également que les types de revenus sont différents suivant si on est riche ou pauvre. Grâce aux déciles et aux centiles des sources de revenus différents on constate que la part des salaires dans le revenu augmente avec le revenu. Notamment avec l'exemple des retraités et des chômeurs représentent 6 ou 7 fois plus d'argent que les revenus du capital perçus par les ménages. Les types de revenus sont différents suivant si on est riche ou pauvre on remarque bien ce phénomène, c'est à dire qu'ils touchent en moyenne 80 % de revenus sociaux

2.   Inégalité des salaires

La question qui se pose ici est la répartition des sources de revenu les plus important dans les ménages. On constate que les premiers 10 % des ménages étudiés ici sont payés au SMIC, c'est à dire qu'ils gagnent en moyenne 890€. Le salaire moyen quant à lui est de 1700€ alors que le salaire médian est de 1400€. Cela s'explique par de nombreux salaires élevés qui font augmenter considérablement la moyenne, les 10 % les mieux payés gagnent l'équivalent de 23,7 % de la masse salariale totale. Grâce aux centiles et le rapport entre P90 et P10, on constate qu'il faut gagner 3 fois plus que les 10 % les moins biens payés pour parvenir à faire parti des 10 % les mieux payés. Alors que lorsqu'on regarde le rapport entre les déciles, c'est à dire entre D10 et D1,, le rapport est de 4,5.

→ Comparaison internationales :

On observe que la France occupe une position plutôt moyenne entre des pays ayant énormément d'inégalité comme les Etats Unis (avec 4,5 de ratio en utilisant l'écart P90 et P10) et le Danemark ( avec 2 de ratio en utilisant l'écart P90 et P10). Dans cette étude, nous prenons en comptent que les salariés à plein temps (sinon 5,5 de ratio pour les USA). Les écarts pour les pays qui ont des niveaux de vie très similaires restent grand ils vont de 2 à 4,5, ce qui est assez considérable.

3. L'inégalité des revenus

L'inégalité des revenus entre les ménages sont plus élevée que l'inégalité des salaires entre salariés. Cette inégalité s'est aggravé en France dans les années 2000 à cause de nombreux ménages sans emploi. D'autres facteurs expliquent également cette situation, c'est à dire que les revenus non salariaux et les revenus patrimoine sont inégalement répartis par rapport aux salaires.

Les revenu du patrimoine qui sont inégalement réparti s'explique par les différences de comportements d'épargne et d'accumulation. Ce phénomène s'explique par de nombreux facteurs qui n'ont pas été pris en compte. La majorité des ménages à bas revenus sont souvent composés d'un seul membre avec une petite retraite alors que la majorité des ménages à haut revenus sont souvent composés de couples avec des enfants à charge, ils ont donc deux salaires.

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