Focus sur l'organisation de la firme

Questions focus cours 1

1. Qu’est-ce qu’une corporation ?

• Origines au Moyen-âge et persiste au 19e siècle, début 20e.
• C’est une association d’artisans spécialisés qui poursuit un double but. C’est aussi une forme de division, de coordination et de définition de la valeur qualitative.

1. Quels sont ses buts ?

• 1 : Réglementer le travail = interne.

Pour préserver le métier et la qualité, elle cherche à homogénéiser la qualité. Ex : beaucoup de corporations obligeait à acheter les matières premières à la corporation. Et de suppression de la concurrence dans la même corporation. Cette forme de division est l’étalon de la mesure. Ce qui permet de définir la valeur du produit c’est la qualité.

• 2 : En obtenir le monopole = externe.

1.  Quels sont ses moyens ?

• Préservation, par la réglementation, des intérêts de la corporation vis-à-vis des autres métiers, des clients, etc.

1. Quel rôle a-t-elle joué dans le développement de l’Organisation scientifique du travail ?

• Elle a joué un rôle avec les ancêtres des premières organisations syndicales d’ouvriers de métiers et le secret de métier gardé.

1. Qu’est que la sous-traitance commanditée ?

• C’est une forme d’organisation du travail en réseau avant l’heure, tournée vers la consommation urbaine qui a dominé la production pré-industrielle au cours du 18e siècle. Les secteurs artisanaux tournés vers la consommation de « luxe »: filage de la soie et du lin, textile. Engagement de masses importantes de travailleurs masculins et féminins.
• Elle porte essentiellement sur le travail domestique. Les travailleurs travaillent à leur maison. Occupe des emplois d’agriculteur dans les milieux ruraux. Ils produisent des biens de types artisanaux.

2.1. Quels sont ses principes de fonctionnement ?

• Il y a un marchand ou un commanditaire qui maîtrise un marché particulier (il connait parfaitement ce marché) et qui sous-traite sa production à des gens qui travaillent chez lui. C’est une division de la production. Il s’agit de réseaux de production plus ou moins ouverts d’artisans et/ou de communautés domestiques travaillant pour des marchands qui contrôlent à la fois l’approvisionnement en matières premières et les débouchés (« Putting Out System »)
• L’artisan contrôle le segment du procédé dans lequel il est impliqué et possède son propre outillage et le commanditaire contrôle les marchés finaux, fixe les prix, contrôle plus ou moins le processus de production, prête éventuellement des outils, détermine les critères de qualité, etc.
• La coordination entre toutes les étapes (marchands) et la capacité à rester en prise avec le marché.
• Présence d’intermédiaires, entre le négociant et le producteur, qui organisent techniquement la production, distribuent les matières premières, récupèrent les produits finis, assurent la logistique du système, interviennent dans la conception du produit.
• Paiement aux résultats et non au temps passé.

1. Quels sont ses liens avec certaines formes actuelles d’organisation ?

• Travailler en collaboration avec des petites entreprises qui sous-traitent la production. Ex : Ikea.
• 2 éléments clés : Capacité de réseau dans la coordination et capacité que génère ce système pour rester sur le marché.

1. Qu’est-ce que l’endotechnie ?

• Le contexte de l’endotechnie est typique de l’organisation de la production dans sa phase préindustrielle. Bien après les corporations, le « métier » des ouvriers qualifiés reste gardé par ceux-ci comme un patrimoine « endotechnie ». C’est-à-dire que la transmission des savoirs et des savoirs faire qui sont gardés comme des secrets se fait par des formes d’organisations contrôler par des ouvriers qualifiés qui se transmettent (par institution familial et par corporation) entre pairs les savoirs critiques pour leur métier sur lequel les propriétaires de ces usines ne sont pas au courant.

1. Qu’est-ce qu’un tâcheron ?

• C’est tout d’abord une stratégie de contournement utilisée par les employeurs US pour éviter le tarif syndical. Plus précisément, le tâcheron est un ouvrier de métier engagé sur devis par l’employeur afin de prendre en charge toute les questions relatives à la gestion de la main-d’œuvre (embauche, paie, organisation du travail, surveillance…) ainsi que la production elle-même.
• Ce sous-contractant s’engage sur un objectif de production et se débrouille à le faire tourner (organiser les processus de production). Il sera donc payé aux résultats et non aux nombres d’heures.

1. Qu’est-ce qui différencie la manufacture dans la période préindustrielle de l’usine taylorienne dans la période industrielle ?

• Dans les manufactures, il y a des ouvriers qualifiés et non qualifiés, mais tous les processus de production sont dirigés par des ouvriers qualifiés qui contrôlent le recrutement, fixation horaire, taux de salaire, méthode de production. Ces ouvriers se sont organisés collectivement, au travers la corporation et les syndicats qu’on retrouve au cœur des manufactures. Ce qui différencie la manufacture de l’usine taylorienne dans la période industrielle c’est que la méthode de production qu’utilise les ouvriers qualifiés échappe complètement à l’employeur tous les contrôles.

1. Quel objectif poursuit l’OST en ce qui concerne les savoirs des ouvriers de métier ? Pourquoi ? Expliquez.

• Le mouvement de rationalisation du travail qui s’ouvre avec l’OST aux USA a une double origine :

• Un contrôle du procès de travail par les ouvriers qualifiés, organisés collectivement. Ce contrôle est ancien. Il a pour origine les corporations et perdure avec les manufactures aux 19e et 20e S.
• Une pénurie d’ouvriers (qualifiés et non qualifiés) aux Etats-Unis, compensée par une double vague d’immigration massive. Celle-ci génère une réserve de main d ’œuvre considérable qui se concentre dans les villes du Nord d’Est des EU.

• L’objectif : On cherche à substituer les savoirs faires des ouvriers de métier par des méthodes de travail objectives déterminées par la science qui permettront d'atteindre une efficacité économique optimale et une augmentation de la productivité débit des facteurs travail et machines. Les raisons :

• En décomposant le savoir-faire ouvrier en gestes élémentaires on rend possible l’entrée en masse des travailleurs non-qualifiés dans la production. L’entrée de l’usine killed dans l’atelier c’est l’entrée d’un travailleur objectivement moins cher, non organisé, privé de capacité à défendre la valeur de sa force de travail.
• Ce mouvement est par là même une dépossession des ouvriers (qualifiés et non-qualifiés) qui n’ont plus la maîtrise de leur travail

1. Qu’est-ce que l’on entend par modèle d’organisation ? Illustrez votre propos en faisant référence au modèle taylorien-fordien.

• C’est une carde de référence, surtout cognitif et de valeurs partagées, des normes, des conventions et des représentations communes. Ce n’est pas quelque chose qui est écrit, mais c’est plutôt dans la pensée. C’est une manière idéale d’organiser le travail. À chaque modèle d’organisation, il y a une conception particulière de l’efficacité. Dans le monde taylorien fordisme ce qu’on recherche c’est une efficacité de type productivité (le nombre de biens et de services qu’on est capable de produire) produire plus pour une même unité de travail et de machine. L’organisation des entreprises comprend des dimensions macro-économiques, techniques, politiques, sociales, culturelles, philosophiques, intellectuelles, etc. (Macroéconomique régime particulier d’accumulation de capital manière de considérer l’économie). Attention, néanmoins, cette notion d’organisation n’a jamais été si puissant que ça. Dans les faits, ce modèle-là n’a pas été le seul à exister. Il y a eu des formes alternatives en même temps que le modèle taylorien fordisme. Ce modèle n’a pas été complétement homogène, selon les industries, chaque industrie a eu sa propre liberté de choisir son modèle et il y a des grandes différences dans la manière que les pays ont déployé ce modèle.

1. L’OST est-elle liée à une conception philosophique particulière ? (Vision de l’homme, de la science, du progrès…) ? Expliquez.

• L’OST est liée à une conception philosophique du progrès :

• Le contexte culturel de l’époque marquant par un courant philosophique avec la modernisation basée sur le progrès de progrès. Il y a un changement normatif majeur au niveau culturel, soit la nécessiter d’appliquer les principes de la science.
• L'OST se nourrit du positivisme d'Auguste Comte (1798-1857) : le progrès de l'humanité est indissociablement lié au progrès de la science. Seule la démarche scientifique est en mesure de fournir aux individus les garanties essentielles qu'ils recherchent, dans un monde moderne débarrassé des explications métaphysiques héritées du passé.
• L’homme est considéré d’abord comme des sujets particuliers. Ce n’est plus le collectif qui domine mais l’individu.

1. Pouvoir expliquer dans le détail, les 4 principes de l’OST.

• Principe 1 : La mise en place d'une démarche objective et rationnelle d'organisation repose d'abord sur une observation scientifique de la production.

• On observe le travail, on le décompose, et on suppose que dans ce travail, il y a des temps morts qu’il faut éliminer. C’est ce qui donne le statut scientifique de l’OST.
• On mesure le temps passé à la réalisation des tâches (entrée du chronomètre dans l'atelier)
• Observation d'une flânerie systématique (les ouvriers ne travaillent pas autant qu'ils le pourraient), de temps morts, de gestes inutiles, ... En les éliminant, on peut augmenter le temps de productivité.

• Principe 2 : Une objectivation et abstraction de l’« opération » **SOUVENT EXAMEN**

• Les tâches complexes deviennent une somme d'opérations plus ou moins « simples ». (Division horizontale : séquençage d’un processus productif en opération distincte)
• Modèle dit de l'"opération":

• L’opération est descriptible de l'extérieur par une procédure, un geste ou un ensemble de gestes
• L’opération est impersonnelle, c’est-à-dire séparable des individus susceptibles de la réaliser
• Elle correspond à une unité de performance, principalement mesurée sous la forme de temps passé

• Processus de recomposition du travail une fois qu’on a observé les gestes de travail. Gestes élémentaires.
• Trois caractéristiques (pour examen) :

1. Descriptif par une procédure qui est toujours écrite. Explique comment faire la procédure.

...