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Environnement politico-économique

Dissertation : Environnement politico-économique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Octobre 2016  •  Dissertation  •  1 959 Mots (8 Pages)  •  768 Vues

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Dans le cadre du cours ADM 4015, il nous est demandé de dresser le portrait de la gestion des ressources humaines dans trois pays distincts. Ainsi, cette analyse de base devrait permettre de faire ressortir 3 modèles de gestion avec parfois des similarités mais aussi des différences. Il convient dans un premier temps, de présenter l’environnement politico-économique du pays et ensuite de présenter les éléments important de son modèle de gestion et de l’organisation du travail. Commençons par le Japon.

JAPON

Environnement politico-économique

Troisième économie mondiale avec un taux de chômage de 3,4% (août 2014), le Japon est très vulnérable à la situation économique internationale en raison de sa dépendance aux produits de l’exportations. L'économie a récemment connu des épisodes de récession causé par le ralentissement économique mondial et des catastrophes qui ont touché le pays. En 2014, le pays a vécu une récession technique causée par la hausse de la TVA. Nous dénotons également une précarisation des emplois chez les jeunes et les séniors. Ce phénomène est attribuable au vieillissement de la population

Marqué par le collectivisme et une hiérarchie puissante, la culture d’entreprise Japonaise rends la gestion des ressources humaines immuable au Japon. En effet, encore aujourd’hui, les responsables des ressources humaines sont bien souvent formés à l’interne. Aucun diplôme ou spécialisation sur les bancs d’universités est prévue ou exigé pour occuper ces postes clé. Les personnes nommées à ces fonctions sont des automates qui agissent de façon quasi mécanique. Ils doivent remplir des cases (diplômes, qualification, âge, sexe, expérience) pour monter les dossiers des employés sans toutefois avoir à effectuer un entretien annuel ou avoir une stratégie d’évaluation des ressources. La gestion du dossier est cléricale et ne vise pas à gérer l’humain individuel mais le groupe comme force de travail.

Formation

Au Japon, le Premier ministre Shinzo Abe, élu à nouveau depuis 2012, a mis en place une culture de formation axée sur l’élitisme ou la spécialisation professionnelle. En effet, tout récemment, son gouvernement a exigé le retrait des sciences humaines des cours de formation. Selon ce dernier, le rôle des universités est de «produire des ressources humaines qui correspondent aux besoins de la société». Shinzo Abe a prononcé un discours en 2014 à l’OCDE où il a affirmé « Plutôt que d'approfondir les recherches universitaires hautement théoriques, nous encouragerons une éducation plus technique et professionnelle qui anticipe mieux les besoins de la société.» Le gouvernement cherche à satisfaire les entreprises pour lesquelles les besoins en personnel techniques sont importants. Certaines universités sans plaingnent d’ailleurs si l’on se fie à l’article du Japan times écrit par Takamitsu Sawa, le président de l’université de Tokyo. Ce dernier indique un retour apparent des mauvaises traditions nippones qui visent à satisfaire les entreprises du secteur privé en éducation plutôt que de former des humanistes ou des gens hautement qualifiés en science sociale. Malgré tout, a contratio des pays où les professions sont largement réglementées ou par les diplômes et d’autres certifications, comme l’Allemagne, très peu de métiers sont directement liés à des diplômes universitaires au Japon. En effet, les entreprises préfèrent former leurs employés afin d’assurer une rétention de leur personnel et une mobilité interne.

Organisation du travail et modèle de gestion

En effet, c’est l’équipe qui sera évaluée et le caractère individuel de l’évaluation est quasi inexistante. L’objectif ciblé par une entreprise dans un trimestre par exemple sera collectif et non individuel. Ceci est d’ailleurs exprimé par Pierre Tuvi dans un article du Planet Labor, 19 novembre 2014, no 8728 La gestion des ressources humaine à la japonaise est à un tournant historique « Encore aujourd’hui, je ne connais aucune force de vente japonaise rémunérée à la commission ! L’économiste Masahiko Aoki a quant à lui, théorisé la gestion des ressources humaines et de la production sous le nom de "modèle J" (Economie japonaise. Information, motivations et marchandage, Economica, 1991). Il combine selon lui une gestion horizontale des équipes de travail, la responsabilisation des employés et leur adhésion aux projets passant par leur association aux décisions. Selon lui, le modèle J est fondé sur le partage permanent de connaissances et d’informations entre différents groupes de travail au sein d’une entreprise. Ce partage informel et oral, permet une rétroaction et un ajustement mutuel en continu. Cela permets une prise de décision rapide pour les employés des entreprises nippones à contrario de leurs homologues occidentaux qui se retrouvent dans des modèles de gestion plus hiérarchiques. Aoki rappelle aussi un élément important du modèle J. En effet, au Japon, la rotation systématique des postes est un des principaux moyens utilisés pour éviter les cloisonnements et le travail en silo. Les différents professionnels comme les ingénieurs, par exemple, alternent les fonctions techniques et de production ce qui a une portée bénéfique sur ces processus en raison de la diminution des conflits. La polyvalence des compétences est prônée par les directions et la rotation des postes permet aux employés d’avoir une compréhension globale du processus et même une vision d’ensemble des objectifs de l’entreprise. Ainsi, les reconnaissances sont collectives et rarement individuelles.

Au Japon, la durée du travail ne doit pas dépasser 40 heures par semaine ou 8 heures par jour. Par ailleurs, certains secteurs d’activité sont sujets à un dépassement jusqu’à 44 heures par semaine avec un maximum de 8 heures par jour. (Le commerce au détail ainsi que la restauration par exemple) Une pause de 45 minutes doit être accordée à un employé lorsqu’il effectue une journée de 8h00. L'employé doit disposer d'au moins une journée de repos hebdomadaire, soit au moins 4 jours par mois (jours de repos). Par ailleurs, les employés japonais et les entreprises ne respectent pas toujours la Loi sur le travail. Encore récemment, le Japon a dû mettre en place un plan pour forcer les Japonais à prendre 5 jours de congé minimum par année afin d’éviter les surmenages

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