Circuit economique
Cours : Circuit economique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nhu Phuong Le • 12 Octobre 2015 • Cours • 2 128 Mots (9 Pages) • 1 115 Vues
LE CIRCUIT ECONOMIQUE.
Chaque jour de multiples acteurs réalisent des opérations économiques diverses. Il est impossible de les décrire toutes tant elles sont nombreuses.
Pour nous aider à mieux comprendre la réalité, les économistes ont donc conçu des représentations simplifiées qui insistent sur l’essentiel ; c’est dans ce cadre que les économistes ont élaboré la notion de circuit économique.
Un circuit économique est une représentation simplifiée de l’activité économique qui insiste sur la circulation de flux, réels et monétaires, au sein d’une économie.
Cette manière de décrire le fonctionnement de l’économie, permet de mettre en évidence les interdépendances entre les différents éléments d’un système économique, ces interdépendances se manifestant sous forme de flux : le circuit économique est donc une schématisation de la circulation de flux entre les acteurs économiques, .qui permet de constater que :
- ce que produisent les uns, les autres le consomment.
- Ce que dépensent les uns les autres le gagnent.
- Ce que veulent les uns les autres le leur apportent.
La notion de circuit a permis de mettre au point un outil spécifique permettant de décrire précisément la circulation des richesses dans les économies contemporaines : la comptabilité nationale.
Dans ce chapitre nous aborderons tout d’abord les approches théorique du circuit économique (I, II, III), avant de nous pencher sur la construction d’un circuit dans le cadre d’une économie simplifiée (IV)
I Une représentation simplifiée de l’activité économique : le circuit des fonctions économiques.
La forme la plus simple du circuit est le circuit des fonctions économiques : dans cette configuration on va représenter les flux de production, les flux de revenus, les flux de dépenses.
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Lecture du circuit :
Au départ rien ne circule qui n’ait été produit : on débutera donc l’analyse par la production.
Toute production requiert l’usage de facteurs de production : énergie, main d’œuvre, équipements, bureaux, matières premières… Ces facteurs doivent être payés.
Ainsi pour l’entreprise productrice ces dépenses sont des coûts, mais pour ceux qui reçoivent, à savoir les propriétaires des facteurs de production il s’agit de revenus (salaires, loyers).
Ainsi toute production implique la distribution de revenus : à contrario s’il n’y a pas de production il n’y a pas de revenus.
Tous les revenus sont destinés à être dépensés : même si une partie est épargnée par Monsieur Paul, cette épargne sera prêtée à Monsieur Jean qui lui le dépensera finalement. On parle de fuite hors circuit lorsqu’une partie des revenus distribués, du pouvoir d’achat est inutilisée, ne circule plus dans l’économie, mais ce-ci ne vaut que pour la part qui est thésaurisée sous forme de billets et de pièces.
On peut ainsi dire, conformément à la loi de JB Say, que toute offre crée sa propre demande, ses propres débouchés: si l’on produit une valeur de 1000 on distribue 1000 qui permettront de consommer pour 1000.
Le circuit tel qu’on vient de le décrire est la représentation d’une économie d’échanges réels c'est-à-dire d’une économie dans laquelle l’activité principale consiste à échanger des biens et des services sur des marchés ; la monnaie n’est qu’un outil qui facilite ces échanges, elle n’a aucune influence sur les flux et sur l’économie.
Le circuit est vu comme un réseau d’interdépendances sans hiérarchie, sans antériorité entre les flux.
II La vision keynesienne du circuit : un circuit monétaire.
Par opposition Keynes modélise une économie hiérarchisée : il considère que l’économie est mise en mouvement par
- Les décisions des entrepreneurs quant à leur volume de production (déterminant le niveau d’emploi, et le niveau d’investissement)
- Les décisions de financement des banques.
En effet un problème est à soulever dans la lecture du circuit des fonctions économiques : comment l’entreprise peut-elle rémunérer ses facteurs de production avant même d’avoir vendu cette production et donc encaissé des liquidités ?
Il n’y a qu’une seule solution, du moins au début du circuit, il faut créer de la monnaie ex nihilo.
Cette création sera le fait des banques, elles créeront de la monnaie à hauteur des crédits qu’elles accorderont.
Ainsi pour que le circuit puisse débuter, il faut que les banques acceptent d’accorder aux entreprises les prêts nécessaires au démarrage de leur production.
Keynes va également insister sur le rôle des anticipations
En effet, les entreprises élaborent des projets de production, d’investissement… en fonction de leurs anticipations. Elles produisent avant de vendre, donc le niveau de leur production est lié aux anticipations qu’elles font sur leurs débouchés. Elles soumettent ces projets aux banques pour obtenir un financement : si les banques acceptent, elles accordent les crédits correspondants et ratifient les anticipations des entreprises, donc font le même pari qu’elles.
Si elles n’acceptent pas, cela signifie qu’elles sont en désaccord avec les anticipations faites par les producteurs : l’activité se ralentit, le chômage augmente.
Ces anticipations pessimistes peuvent être le fait des banques mais aussi des entreprises lorsqu’elles n’ont plus confiance en l’avenir.
Ainsi des anticipations positives auront pour effet de favoriser la production donc la croissance économique, à contrario des anticipations négatives viendront peser sur la croissance.
Ainsi pour résumer nous pouvons dire que :
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