Apprendre à vivre

Corrigé : apprendre à vivre

Brouillon  / idées clés :

La question qu’il faut d’abord poser : que faut-il entendre par vivre, de manière à ce que l’on pense apprendre à vivre ? La vie, c’est ce dont il s’agit de la vie des êtres humains. Ensuite qu’est-ce qu’apprendre ? Et qu’est-ce que chacun de ces deux termes et leurs interactions ?

On peut vivre sans avoir appris à vivre. La vie est le présupposée de toute apprentissage et ce n’est pas la même chose que de dire « apprendre à nager » et « apprendre à vivre ».

Il faut un émetteur et un récepteur pour qu’il y ait apprentissage : imitation, les innovations sont rares.

Mais cette expression a-t-elle vraiment un sens ? N’est-ce pas une expression un peu trop indéterminée, un peu trop métaphorique ?

On peut par certains évènements progresser, grandir, murir. Donc, un être humain peut presque croitre dans son exercice d’humanité. Vivre ne va pas de soi pour un être humain. Lorsque je parle de la vie d’un être humain, je désigne la manière dont cet être humain a assumé « son métier d’être humain » (Aristote).

Il a différentes manières de s’approprier le fait d’être en vie. L’être humain est en charge de lui-même. Je n’ai pas choisi de vivre, donc la vie est un don au sens où je la reçois. La seule chose qui dépend de moi, c’est la manière dont je vais la faire mienne => usage que je vais faire de ma liberté pour modeler ma vie. La liberté est donc le nom de ce pouvoir que chacun a d’assumer cette vie.

Apprendre à vivre et ce en visant différents critères : quels sont mes buts : une vie d’excellence, de stabilité, de beauté, de puissance… ?

A quelles conditions est-il possible d’apprendre à vivre ? La notion même d’apprentissage implique une orientation vers un but, vers un critère de jugement, d’évaluation (tu as bien appris, mal appris…). Cela s’oppose à l’idée de liberté de l'apprentissage. Apprendre à vivre, c’est donc apprendre à bien vivre. Pas simplement à survivre, mais à bien vivre. Ce qui suppose que l‘on peut vivre sans bien vivre, et là, on peut remettre sur la table le sens premier du sujet : apprendre à vivre n’est donc pas forcément inné. Apprendre à vivre présuppose que je peux vivre sans avoir vraiment à vivre, mais dans ce cas, je vivrai moins bien que si j’avais appris à vivre. Comment faire usage de ma vie de manière à vivre avec plus de plénitude. On est vraiment dans une perspective morale ou éthique. On veut savoir comment faire usage de ma liberté, de moi-même, et cet usage de moi-même présuppose que vivre n’est pas une activité simple, presque déterminée et monolithique, alors effectivement, je pourrai apprendre à vivre comme je pourrai apprendre à nager. La question est donc : apprendre à vivre c’est donc apprendre à vivre pleinement. Il y a donc des manières selon lesquelles je vis plus ou moins bien. Y a-t-il une hiérarchie dans les activités humaines ? Quand je dis je perds mon temps, je hiérarchise les activités que je pratique.

Correction :

Accroche : les romans d’apprentissage cherchaient à contribuer à la formation du lecteur. Dans l’éducation sentimentale de Flaubert, Frédéric, à travers sa rencontre avec Mme Arnoux, va peu à peu murir sa personnalité, sa conception de la vie, avec cette idée que cette croissance de l’être humain implique de traverser des épreuves, cheque épreuve étant une leçon de vie, c’est-à-dire pouvant être vécue comme un apprentissage de la vie.

Ex : tant que vous n’avez pas perdu un être proche, vous pouvez vous sentir démuni lorsque l’un de vos proches en perd un. Alors que quelqu’un qui a déjà fait cette expérience, se sentira beaucoup plus à même de gérer une telle situation. L’expérience du deuil me permet de déployer une compétence relationnelle qui participe de la vie de l’être humain dans sa dimension relationnelle. Ici, le deuil vécu peut être vu comme une leçon qui va me permettre dans laquelle j’ai appris quelque chose.

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