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DC2 écrit professionnel

Étude de cas : DC2 écrit professionnel. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Novembre 2019  •  Étude de cas  •  2 204 Mots (9 Pages)  •  697 Vues

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Le GAU (Groupe d’Accueil d’Urgence) au sein du Foyer Départemental de l’Enfance et de la Famille (FDEF), est un établissement public social, il est régi par la Loi du :

Du 2 Janvier 2002, rénovant l’action social et médico-sociale et celle du 5 Mars 2007, portant réforme de la protection de l’enfance, renforcée par la loi n°2016-297 du 14 Mars 2016.

Le Foyer Départemental de l’Enfance et de la Famille a pour principale mission d’accueillir l’urgence et ce 365 j/ 365 des mineurs en danger, conformément à l’article 375 du Code Civil et à l’article L22-1 du CASF. Les objectifs du service sont de garantir un accueil bien traitant, d’assurer la protection du jeune et répondre à ses besoins, développer les stratégies d’accompagnement éducatif (soutien familial, relais avec les partenaires, etc.), maintenir, dans la mesure du possible un lien familial, toutes ces missions sont en lien avec le projet d’établissement.

Actuellement le GAU a une capacité d’accueil de 7 jeunes de 12 à 18 ans, dont 2 places de SAP (Service d’Accompagnement Personnalisé). La durée d’accueil prévue est de 1 mois renouvelable 1 fois, le critère principal étant : « le temps nécessaire à la stabilisation de la situation d’un enfant rendant possible une orientation adaptée ».

Sur le GAU deux possibilités de mesure de placement :

Placement administratif : Accueil provisoire sur demande de la famille contractualisé avec l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance).

Placement Judiciaire : Pour donner suite à une ordonnance de placement provisoire (OPP), elle est prononcée par le juge des enfants (JE) pour un temps déterminé.

Nous accueillons également des ‘’72h’’, sous Ordonnance de Placement Parquet dans l’attente d’un jugement.

Partenaires et réseau : Aide Sociale à l’Enfance, Département Enfance et Famille (D.E.F), Juge des Enfants (JE), Pôle Médical, Gendarmerie, Education nationale, Médecin traitant, intervenants extérieurs tels qu’un Musicothérapeute, Jardinier initiant à la permaculture.
L’équipe du quotidien est constituée de 2 Educateurs,7 Moniteurs Educateurs, 2 maîtresses de maison et 4 veilleurs. Les deux premières semaines, j’ai suivi une éducatrice spécialisée sur des horaires de jour car celle-ci est attribuée à l’équipe suivi dossier. Pour les semaines suivantes, j’ai suivi les éducateurs sur le quotidien en alternance avec des horaires de matinée (7h-15h), de journée (10h-18h) et de soirée (14h-22h). Et a raison d’un week-end par mois.

J’ai pu effectuer différents accompagnements dont : audience chez le procureur, effectuer une levée de fugue au commissariat, assister à un accompagnement pour un Document Individuel de Prise en Charge (DIPC), « Contrat ayant pour objectif d’assurer une individualisation des prises en charge et la participation des usagers aux mesures qui les concernent ».  Ainsi que divers accompagnements médicaux et déplacements, des temps parfois individuels laissant place à des échanges privilégiés.

Le reste de mon implication se situe dans le quotidien par les levés, repas activités journalières et les périodes des couchers et réunions d’équipes permettant de faire un point sur chaque situation des jeunes a raison d’une fois par semaine. Les transmissions se font oralement sur les temps de changements de poste mais également sur le support papier.

Le temps du coucher.

« Coucher du latin Collocare, mettre, poser, placer. Le sens général de placer e été réduit au sens particulier de mettre dans un lit ou dans une position analogue à celle qu’on a dans le lit. (Horizontale). »

En utilisant la métaphore du coucher de soleil, se coucher c’est aussi se mettre à l’horizontal et lorsque le soleil se couche il disparaît à l’horizon. C’est intimement lié à la disparition et à la mort. On comprend donc que se coucher c’est aussi inconsciemment la peur de disparaître. Ne plus avoir de contrôle, sur soi ni sur ses pensées et laisser entrer le monde de la nuit qui tend à faire ressurgir les angoisses, et créer la séparation avec l’univers du jour.

 La nuit peut être redoutée pour certains jeunes car c'est le temps du cauchemar, de l’anxiété, des peurs d'abandons qui s’imposent puisque l'entrée dans le sommeil s'accompagne d'une baisse de la vigilance de la conscience puis d'une mise en sommeil, donc pas de contrôle (sur les images, et les idées).

Dans la journée, le jeune s'agite pour y échapper, mais le repos dans le lit le lui interdit, mais là, c'est la nuit, le silence et la solitude... Et puis ressurgissent aussi pour certains les blessures de la journée, les humiliations, les déceptions, les incompréhensions, violences....

 Il est 20h30, nous sommes en semaine le repas est terminé, les jeunes rendront leurs téléphones à ce moment-là aux éducateurs et iront se coucher à 21h30. A l’arrivée des veilleurs, c’est le temps des transmissions avec les éducateurs. Du côté des jeunes, certains se montrent réticents et usent de stratagèmes variés afin de repousser l’heure tant redoutée. En plus de cela j’ai pu observer des difficultés à formuler des demandes, je trouve des jeunes débordés par leurs émotions, qui se tiennent de manière rigide à quelques valeurs dans les tenues vestimentaires par exemple et les imposent brutalement aux autres. Où ils deviennent parfois violents, dans leur propos et dans leurs actes. Nous accueillons au sein du GAU, V, un jeune homme de 13 ans en suivi PJJ, dépendant au tabac et au cannabis, depuis son arrivée sur le GAU, le manque de ces substances entraîne des difficultés à l’endormissement, car au sein du foyer, toute consommation et détention est interdite. V. a montré des signes à la difficulté à l’endormissement. C’est un jeune homme issu de la communauté Gitane et porte haut l’importance de la famille, il parle de valeurs. Cependant, celui-ci s’emporte facilement et se laisse submergé par sa colère lorsqu’il est excédé par le comportement d’autre membres de la villa. Il s’est depuis peu pris d’affection pour une jeune présente sur le GAU de 4 ans son ainée, (qui occupe un studio en bas de la villa, prévu pour un accompagnement vers l’autonomie), cette relation semble l’apaiser, V., loin des siens semble trouver chez elle une sensibilité et une présence qui semblent lui procurer un lien sécure. Or ici, les relations amoureuses internes sont interdites. V. est en désaccord avec les règles du GAU, et montre une résistance. Celui-ci passe le plus grand de son temps de soirée avec la jeune fille devant la porte du studio de celle-ci, refusant de se mêler au reste du groupe. Cette distance creusée tel un fossé entre V et le groupe se fait ressentir et il se montre intolérant quant aux attitudes des autres jeunes de la villa. La jeune fille se verra décalée de la villa quelques jours plus tard.

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