APP infirmière
Rapport de stage : APP infirmière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Delphine Boussion • 11 Octobre 2015 • Rapport de stage • 1 236 Mots (5 Pages) • 1 286 Vues
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S4
Analyse de Pratique Professionnelle
BOUSSION Delphine
Promotion C. Rogers 2013 /2016
Le 15/06/2015
Lors du semestre 4, j’ai effectué un stage dans le service de pédopsychiatrie de l’hôpital Bretonneau. Ce service accueille les enfants entre 3ans et 14ans ayant une pathologie mentale et est spécialisé dans les troubles du spectre autistiques. Ils sont accueillis la journée de 8h45 à 15h45 maximum. Tout au long de la journée, différentes activités sont proposées afin de diminuer la pathologie de l’enfant. Lors de ce stage j’étais au sein du groupe Bambi destiné aux enfants âgés de 5 à 8ans.
Lors de ma troisième semaine de stage, nous accueillons une nouvelle petite fille âgée de 7 ans. Manon est une petite fille avec des troubles du spectre autistique peu communicante et n’utilisant pas la communication non verbale. Manon se débrouille seule et demande peu d’aide. Il n’y a pas eu de rendez-vous préalable avec la famille. Son temps d’accueil est le jeudi. En effet, le jeudi nous allons dans un gymnase extérieur pratiqué de la gymnastique afin de permettre aux enfants de découvrir leurs corps et prendre des initiatives sur le parcours moteur. Effectivement, au gymnase plusieurs ateliers sont constitués formant donc un parcours moteur pour les enfants. Cet atelier correspond aux besoins de Manon. De plus, la gymnastique plaît beaucoup à cette petite fille. A son arrivée, Manon boite. Sa maman nous informe que sa fille est tombée hier mais qu’elle ne semble pas douloureuse. Nous décidons alors de l’accueillir quand même sur le groupe. Après une visite de l’interne pour examiner la cheville de Manon, celui-ci nous indique qu’il n’y a pas de contre-indication à la pratique de la gymnastique. En effet, durant l’examen, Manon n’exprime pas de douleur suite aux stimulations de l’interne ni de manière verbale ni de manière non verbale. Le pied n’est pas gonflé également. A la gymnastique, Manon n’exprime pas de douleur. Elle effectue tous les exercices sans difficulté. Cependant, durant tout l’atelier, Manon était très agitée. Il était impossible de la poser durant les temps calmes. Au retour sur le groupe, nous allons déjeuner. Manon est très agitée, beaucoup dans le refus et la provocation. Elle mange peu. Après le repas, Manon repart. Nous informons la maman des évènements du matin.
Le lendemain, les parents de Manon nous appellent pour nous signaler que Manon a un plâtre depuis la veille au soir. En effet, les parents l’ont emmenée aux urgences suite au boitement continu. Il s’est avéré que Manon avait une déchirure au niveau de la malléole interne.
Cette situation m’a amené à me poser plusieurs questions : Comment évaluer la douleur d’une personne autistique non communicante ? Comment prendre en charge cette douleur si elle existe ?
Différentes raisons peuvent expliquer pourquoi nous n’avons pas su détecter la douleur existante chez Manon.
Avant tout, l’autisme chez Manon s’exprime de plusieurs façons. Dans un premier temps, un trouble de la communication et du langage. En effet, celle-ci a peu de vocabulaire, et réponds seulement par oui et non. De plus peu de communication non verbale est utilisée. Dans un second temps, les interactions sociales sont aussi perturbées. Effectivement, Manon va peu vers les autres, son manque d’attention rend difficile le maintien d’une interaction. Dans un troisième temps, cette jeune fille présente des autostimulations de type visuel et vestibulaire. Manon met constamment les objets en ligne ou fixe un point. De plus, elle fait que de tourner sur elle-même pour se calmer ou se rassurer. Enfin, elle a un intérêt restreint pour les chiffres et les lettres.
Tous ces éléments sont des manifestations de l’autisme. « Trois éléments cumulatifs caractérisent ainsi l’autisme : un trouble de la communication, une perturbation des relations sociales et des troubles du comportement. »[1]
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