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AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Dissertation : AFRIQUE SUBSAHARIENNE. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Octobre 2018  •  Dissertation  •  1 845 Mots (8 Pages)  •  770 Vues

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Correction DM :  L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE

 

Malgré les turbulences économiques mondiales, les économies africaines ont, depuis des années, une croissance économique supérieure d’environ 3 points à celle du produit intérieur brut mondial. Aujourd’hui, l’Afrique est le continent qui attire le plus d’investisseurs. Au vu de ses performances économiques, le monde des affaires reste relativement confiant sur les potentiels du continent africain. Aussi, une entreprise française qui cherche à se développer à l’étranger s’interroge sur ses possibilités d’implantation. La situation économique de ce continent doit donc être étudiée à travers ses facteurs de production, son attractivité et les effets contrastés que les firmes multinationales peuvent induire.

 

1) Les effets des facteurs de production sur la croissance économique Depuis des années, l’Afrique enregistre un redressement économique significatif qui s’est traduit par une forte croissance économique. La croissance économique caractérise l’augmentation durable de la richesse produite, ou l’accroissement de la production globale de biens et services sur un territoire ou dans une économie nationale. Cette augmentation est un phénomène quantitatif qui peut être mesuré en volume ou en valeur par l’évolution d’agrégats tels que le produit intérieur brut. Ainsi, certains pays africains affichent des taux de croissance élevés, en particulier la Côte d’ivoire (9,2 %), le Mozambique (8,4 %), l’Éthiopie (7,4 %), le Nigéria (7,2 %) et le Kenya (5,8 %). La théorie économique (en particulier le modèle de Solow et celui de la croissance endogène) permet de mieux appréhender la croissance africaine à travers trois facteurs constitutifs : le travail, le capital et la productivité globale des facteurs de production.

‒ Le travail : l’Afrique bénéficie d’une augmentation de sa population active du fait de l’essor démographique du continent. Il est frappant de constater, dans le graphique du doc 1, que la population active du reste du monde va diminuer à partir de 2050 (de l’ordre de -80 millions jusqu’en 2 100) alors que celle de l’Afrique subsaharienne explose (+140 millions jusqu’en 2085, puis +60 millions jusqu’en 2100, d’après des projections). Il y a là un formidable gisement de croissance économique.

‒ Le capital : l’Afrique est de plus en plus un pays de destination des flux de capitaux à travers les investissements directs à l’étranger (IDE), qui sont des mouvements internationaux de capitaux réalisés pour créer, développer ou maintenir une filiale à l’étranger ou pour exercer le contrôle ou une influence significative sur la gestion d'une entreprise étrangère. De nombreux secteurs d’activités attirent les convoitises des firmes multinationales (les services aux entreprises, la distribution, le bâtiment et travaux publics, les ressources énergétiques comme le pétrole...). Ces firmes multinationales emploieront la main d’œuvre locale, ce qui permettra aux territoires de se développer en améliorant leurs niveaux de vie.

 ‒ La productivité globale des facteurs de production (PGF) est la part de la croissance économique qui n'est pas expliquée par l'augmentation des volumes du travail et du capital ; elle mesure l'efficacité de la combinaison productive. Elle repose sur deux composantes clés que sont les dépenses en matière d’infrastructures et les dépenses de capital humain. Les efforts en matière d’infrastructures ont contribué pour plus de la moitié à l’amélioration des performances économiques de l’Afrique. Cette contribution relève essentiellement des télécommunications. Il faut désormais se concentrer sur les infrastructures de transport et d’énergie qui sont des leviers d’amélioration de la compétitivité des pays et des conditions de vie des populations. Les modèles de croissance développés par Romer, puis Lucas et Barro, qui ont endogénéisé le progrès technique qualifié de résidu exogène dans le modèle de croissance de Solow, permettent de mieux appréhender les ressorts d’une croissance africaine à long terme. Ceux-ci expliquent ainsi la productivité globale des facteurs, principale responsable de la croissance potentielle, par le capital humain (formation, éducation, santé), la recherche et développement (innovation technologique) et les dépenses (publiques) en matière d’infrastructures. L’impact considérable de ces éléments s’explique notamment par les externalités positives qu’ils génèrent.

 

2) Les atouts et les limites de l’attractivité de l’Afrique

 Les atouts de l’Afrique

 ‒ L’Afrique va être le continent de la planète s’urbanisant le plus vite d’ici à 2045 avec 24 millions de nouveaux arrivants dans les villes chaque année.

‒ L’Afrique est un réservoir de main-d’œuvre jeune et bon marché, qui sera plus important qu’en Asie d’ici à 2034.

 ‒ L’évolution démographique du continent et le développement d’une classe moyenne urbaine constituent un marché de consommateurs considérable. Les foyers africains vont augmenter leurs dépenses, ce qui va stimuler la consommation, un des moteurs de la croissance économique.

 ‒ L’Afrique subsaharienne a la croissance la plus forte sur les quinze dernières années, supérieure d’environ 3 points à celle du produit intérieur brut mondial.

 ‒ Des secteurs sont très attractifs comme celui des ressources naturelles, énergétiques et minières (pétrole, gaz et mines), qui est d’une grande richesse, ainsi que celui des services aux entreprises, de la distribution et du bâtiment et travaux publics (BTP).

 ‒ Sont également à noter une amélioration du climat des affaires et des institutions, un développement des infrastructures, une révolution des technologies du numérique et de la téléphonie, un niveau d’éducation qui progresse, un effort dans la recherche et développement. Toutes ces révolutions sont nettement amorcées et un cercle vertueux s’est installé dans plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne.

Les limites de l’attractivité de l’Afrique

 ‒ L’Afrique est le continent le moins industrialisé de la planète.

‒ Sa productivité est encore jugée insuffisante.

 ‒ Son déficit en infrastructures est encore décrié. En effet, faute d’accès à l’électricité et aux infrastructures et du fait des importations massives de produits bon marché d’Asie, l’industrie s’effondre en Afrique. Sans routes, sans accès pour tous à l’électricité et aux technologies de l’information et de la communication, le continent ne pourra pas concurrencer les autres régions du monde.

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