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Analyse de situation (situation d'urgence)

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Par   •  9 Juin 2023  •  Analyse sectorielle  •  2 340 Mots (10 Pages)  •  314 Vues

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INTRODUCTION :

Dans le cadre de notre 1er stage du semestre 2, il nous est demandé de présenter une analyse d’une situation vécue lors de celui-ci. L’objectif étant de se rendre compte et de rectifier sa pratique à l’avenir.

Mon stage se déroule dans un service de chirurgie Ophtalmologie. Celui-ci accueil des patients porteurs de pathologies liées à l’œil tel que des uvéites, cataractes ou glaucomes. La plupart des patients qui entrent dans le service auront des examens comme des OCT (Tomographie en cohérence optique), des passages au petit bloc pour avoir recours à des IVT (Injection intravitréenne) et des flashs de corticoïdes prescrits. J’ai choisi une situation d’urgence car celle-ci est à la fois marquante et intéressante. En effet, ce n’est pas un contexte banal que l’on voit souvent ; surtout aussi tôt dans sa formation. Il a fallu faire appel à son savoir tout en ayant un contrôle sur soi-même en priorisant l’état de santé du patient. Ainsi, il me semblait pertinent d’étudier cet évènement pour pouvoir mieux le comprendre et de ce fait mieux appréhender des circonstances similaires par la suite.

Tout d’abord, nous allons décrire la situation. Puis, nous l’analyserons grâce à un questionnement posé au préalable. Enfin, nous nous auto-évaluerons afin de mettre une distance et d’assimiler d’une meilleure manière le comportement à adopter plus tard.

PRESENTATION DE LA SITUATION :

Je suis arrivée dans le service, à 13h45, lors de ma première semaine. Durant les transmissions orales, nous apprenons qu’un patient, Mr D, âgé de 73 ans et atteint d’uvéite, eu des vomissements fécaux ce matin. On nous a indiqué que c’était sûrement une récidive. En effet, il a un antécédent d’occlusion intestinale. Ainsi, les infirmières de jour ont prévenu l’interne dans le but qu’il fasse des examens et prescrive une sonde naso-gastrique d’urgence, si besoin.

Je n’ai pas ce patient à charge mais il est de mon rôle durant tout le long du stage de prendre les paramètres vitaux de chaque patient à des moments bien précis de la journée. C’est

ainsi que je suis entrée en contact avec celui-ci. De cette manière, au tour de 14h (un « tour » est un terme employé par l’équipe soignante pour désigner le fait de passer dans chaque chambre pour administrer le traitement de tous les patients et également de prendre les constantes de chacun.), l’IDE et moi-même constatons que Mr D est normotendu. Nous discutons un peu avec lui, qui nous a dit aller bien ; et avec sa femme présente dans la chambre (les visites étants autorisées de 14 à 17h à ce moment-là).

Mme D semble très inquiète concernant sont mari. Selon elle, « il n’est pas comme d’habitude » et « ne va pas bien ». Nous tentons de la rassurer en lui disant que des examens sont prévu pour celui-ci et qu’ainsi, nous pourront traiter le problème.

Cependant, la journée passe sans nouvelles de l’interne d’ophtalmologie présent en salle. C’est plus tard, à 17h30 (à la fin des visites), après quelques examens, qu’il prescrit la sonde naso-gastrique pour le patient. Ainsi, avant que l’infirmière pose la sonde, je me rends dans sa chambre pour lui prendre sa pression artérielle. En effet, je réalise ce soin tous les jours, maîtrises les normes et sais donc interpréter les résultats.

Mr D fait un bruit de ronflement. J’essaye de le « réveiller » pour prendre sa tension mais rien à faire. Il semble dormir profondément. De plus, la chambre n’a pas une bonne odeur, néanmoins, je ne fais pas le lien sur le moment. C’est alors, que je mets la présence, ferme la porte avant de me frictionner les mains. Je lui enfile le tensiomètre afin de voir si tout va bien. Cependant, il est en hypotension, avec 7,4 mmHg. Paniquée, mon regard se pose directement vers le visage de Mr D. Je décide de la reprendre car il arrive que le résultat soit parfois faussé, tout en tentant de stimuler celui-ci. Mais cette fois-ci, c’est 5,2 mmHg que la machine affiche. Je saisi alors la sonnette d’alarme et accours afin d’avertir toute l’équipe soignante, en cherchant notamment un interne dans les parages. Une fois trouvé, il se rend directement dans la chambre de Mr D. Il prend le pouls du patient, l’interpelle, le secoue et procède au massage cardiaque. Pendant ce temps, une infirmière appelle la réanimation.

Tout se déroule très rapidement et pourtant tellement lentement à la fois. Tout le monde afflue dans cette chambre en quelques secondes qui me semble durer des minutes : la réanimation, les internes, les externes, les infirmières, certains aides-soignants et la cadre de santé. La scène parait surréaliste : Mr D se retrouve à expulser ses selles par la bouche pendant son massage cardiaque. A ce moment, je ne m’attends absolument pas à assister à cela. En effet, quelques minutes plutôt je pensais que le patient dormait. Finalement il est en arrêt cardiaque,

et de surcroît la scène est d’autant plus choquante pour une jeune étudiante. Si bien, que je mets du temps à comprendre que ce sont des selles que Mr D évacue.

Le charriot d’urgence s’ouvre, au plus vite, pour utiliser les ampoules d’adrénalines qui doivent être administrés toutes les trois minutes. Un interne me nomme, en me pointant du doigt, pour chronométrer et annoncer l’administration des ampoules. J’ai les yeux rivés sur la montre pour ne pas me tromper et faire les choses bien. La situation dure près de 40 minutes, que je n’ai pour ma part, pas vu passer.

Nonobstant, tous les efforts et la collaboration de l’équipe, Mr D décède ce jour, à 18h12 d’une occlusion intestinale.

QUESTIONNEMENT :

Cette situation me pose, d’une part, la question de la négligence professionnelle, face à une urgence vitale. En effet, comment se fait-il, alors que nous avions eu l’information de vomissements fécaux ce matin, que l’ordonnance a été faite aussi tard ?

De plus, Mme D a insisté tout le temps ou elle était présente durant cette journée, sur le fait que son mari n’était pas bien. N’aurions-nous pas pu faire quelque chose plus tôt pour tenter de le sauver (comme faire de l’aspiration par exemple) ?

D’autre part, je me suis également beaucoup remise en question. Comment expliquer que, dès mon arrivée dans la chambre, je n’ai pas eu le réflexe d’appeler quelqu’un de plus compétent afin de ne perdre aucune seconde qui a ce stade était extrêmement précieuse comme nous avons pu le constater.

ANALYSE :

Dans un premier temps, en ce qui concerne la négligence professionnelle, une erreur de la sorte peut arriver à tout le monde. Ici, il est question de la remise en cause et d’apprendre de ses erreurs. En effet, il ne sert désormais plus à rien de se rendre coupable ; l’action a déjà été faite. Ainsi, il faut réaliser la faute et se relever pour ne plus réitérer. Il est primordial que

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