Psg Champion
Mémoires Gratuits : Psg Champion. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nabilD • 2 Mai 2013 • 1 306 Mots (6 Pages) • 792 Vues
C’est pendant les années soixante que ce cri d’espoir fut lancé par un courageux : héros-rebelle et/ou despote -sanguinaire ? A cette époque de nombreux pays qui aujourd’hui «émergent», goûtaient à peine à la «délivrance», tandis que d’autres livraient un ultime combat contre toute forme d’impérialisme, de colonialisme, et d’oppression. Ah les sixties! Ces folles années où le monde aurait pu prendre une fois de plus dans son histoire, une toute autre tournure, un sérieux virage. C’était le temps où un peu partout dans le monde(2), les peuples rêvaient: «Liberté et Autonomie». Les héros de ces temps-là n’étaient pas uniquement français, ils étaient aussi mexicains, tchèques ou sénégalais, tous solidaires rêvant de lendemains meilleurs. Évidemment, il s’agissait de personnes sincères qui avaient le goût de l’idéal, et qui luttaient contre vents et marées malgré la répression qu’elles subissaient. Nous avons tous en tête ces images de jeunes, derrière des barricades, lançant des pavés sur des cohortes de C.R.S; c’était l’époque où l’on ‘‘osait la liberté’’ ! Dans des villes comme Paris, il se scandait : « nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner »; ces jeunes-là aspiraient à autre chose qu’à des ‘‘dieux des communautés’’. A travers leur destin, leur héritage, c’est peut-être le monde d’aujourd’hui qui se dessine [qu’ils dessinaient?]... Certains ont gagné, d’autres ont perdu. Et hélas, ce qui devait survenir ne se produisit point, et surtout n’eut pas les effets que beaucoup espéraient; laissant dernière eux un amer goût de rendez-vous manqué. Ah, si seulement cela s’était passé autrement, peut être qu’après les brasiers, et qu’en ce moment même, nous serions entrain de savourer de fabuleuses siestes à l’ombre des arbres, de nous prélasser dans les vertes prairies, allongés sur le dos: nous pourrions contempler le ciel et tutoyer les nuages(3). Tous unis, main dans la main, cœur dans le cœur, filles et garçons, nous marcherions vers ‘‘l’étoile idéale’’ («dans la beauté», selon un vieux précepte indien), au point de ressentir cette frissonnante sensation qui donne l’impression de vivre au printemps, quelles que soient les saisons...
« Il y a une époque on écoutait les Clash, il y a une époque volute dans les cafés, il y a une époque on était Solidarnosc. I live by the river. Il y a une époque on était rouge au cœur, sans parti mais partisan de l’âme, il y a une époque on était bleu des flammes. Uniformisées nos éducations, toujours entre le blé et le pognon, les mômes ne rêvent plus de marcher sur les lunes, Ils rêvent de savoir comment se faire de la thune...»(4)
Un contexte économique et social
Après le choc pétrolier des années 1970, et les nombreuses crises qui minèrent l’économie mondiale, les peuples se retrouvèrent dans une totale déchéance, résultat d’une conjecture économique marquée par une forte stagflation : (ralentissement de la croissance, chômage, inflation, stagnation du pouvoir d’achat...). Les acquis sociaux nés du compromis salarial fordien et des nombreuses luttes ouvrières du passé, se sont émiettés au fil des années, laissant place à plus de flexibilité dans le travail, ce qui rendra d’autant plus précaires les conditions de vie des salariés. Tout ce que le keynésianisme avait apporté à l’économie d’après guerre, a été rapidement effacé par le renouveau de l’idéologie libérale, appelée à sonner le glas de l’intervention étatique en économie. Ce type d’économie que Keynes lui-même présentait comme une «transition entre l’anarchie économique et le régime tendant délibérément à contrôler les forces économiques vers plus de justice et de stabilité sociale»(5), subit les assauts des premières politiques ultra-libérales mises en œuvre juste après l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne, et de Ronald Reagan aux États-Unis. Ainsi, le début des années 1980 se distingua plus particulièrement par la montée en puissance d’une logique de dérégulation et de rentabilité; les entreprises comme leurs actionnaires, n’ayant pour objectif que le profit maximum pour un coût minimum dans le but d’accumuler encore et encore du capital, multiplièrent les stratagèmes afin de
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