Le Dopage Est Il Condamnable ?

Le dopage est un danger pour la santé et une entrave à l’éthique sportive. Mais le dopage est il condamnable ? C’est à cette question que nous invite à réfléchir le dossier. Isabelle Quéval dans son article, le complexe d’Astérix, pour Libération en 2001 accuse la société où règne le culte de la performance. Paul Yonnet dans son livre Huit leçons sur le sport sorti en 2004 met en avant le paradoxe de l’interdiction du dopage. Jean François Bourg dans son ouvrage de sociologie, l’Esprit sportif aujourd’hui s’interroge sur les raisons du dopage et met en avant la difficulté de sa surveillance et de son interdiction. Enfin dans Javie Soriano propose en 2006 une photographie « Dopez vous au lait » pour marquer le début du Tour de France.

Nous verrons dans un premier temps la difficulté de la surveillance et de l’interdiction du dopage. Nous nous intéresserons en second lieu au culte de la performance dans notre société. Enfin nous étudierons le paradoxe du dopage.

Tout d’abord, le contrôle du dopage et la reconnaissance de produits dopants varient selon les organismes, selon les pays, selon les années. En effet, Paul Yonnet rappelle la position sévère du comité international olympique face à la NBA où le contrôle est définie « proche du laxisme total ». De plus et Jean François Bourg rejoint la position de Paul Yonnet, face à la définition large du dopage il est difficile de déterminer si un produit présente un caractère dopant ou non. Ainsi, en 2004 l’Agence Mondiale Antidopage revoit à la baisse le nombre de produits considérés comme dopants. Par ailleurs, le dopage n’est pas une activité isolée, elle est aujourd‘hui très courante dans le sport et la photographie de Javier Soriano le rappelle. Ainsi face à cette activité de masse les organismes peinent à effectuer des contrôles sûres de leurs sportifs. Enfin, et chacun des documents le souligne quelle est la limite du dopage ? Car si la définition du dopage est le fait de s’administrer des produits dopants. Chacun des documents s’interrogent sur l’évolution des techniques et de la connaissance diététique dans le sport. En effet, même si l’évolution des techniques ne répond pas à la définition du dopage elle augmente tout de même la performance du sportif. Isabelle Quéval souligne ainsi qu’ « en 1900, à Paris, l’américain Irving Baxter devint champion olympique de saut à la perche en franchissant 3.30 m avec une perche en bois, quand le record actuel (2001) de Serguei Bubka est aujourd’hui de 6.15 ». C’est pourquoi en conséquence de tout cela que Paul Yonnet considère que chaque sportif est dopé, pour lui se sont des « êtres d’artifices ».

De plus, notre société nous encourage chacun à aller au-delà de nos limites. Chaque individu est encouragé à se nourrir d’aliments toujours plus enrichies ou de consommer des substances censées nous rendre plus performants dans notre vie de tous les jours. Il règne dans notre société selon Isabelle Quéval « le culte de la performance ». Elle s’indigne face à cette « société dopante » qui tant à nous faire devenir de petits « Astérix », « celui qui ne peut pas être lui même sans potion magique ». Jean François Bourg souligne également cet aspect de la société qui exige de nous que l’on soit toujours plus fort, plus performant. Il analyse « un mouvement général de médicalisation

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