Le Dopage
Commentaires Composés : Le Dopage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 28 Avril 2013 • 2 584 Mots (11 Pages) • 745 Vues
Substances dopantes annexes :
Plan :
I/L’hormone de croissance
II/L’autotransfusion
III/La testostérone
Lance Armstrong lors de son interview « révélation » à Oprah Winfrey a avoué avoir utilisé lors de sa carrière des substances annexes dopantes comme les hormones de croissance ainsi que les transfusions sanguines (entre autres).
I/L’hormone de croissance
1) Histoire de la molécule
L'hormone de croissance est généralement nommée GH (de l'anglais Growth Hormone) mais également somatotropine (ST). C’est une hormone polypeptidique secrétée par la partie antérieure de l'hypophyse, qui stimule la croissance et la reproduction cellulaire chez les humains et les autres vertébrés. L’identification, la purification puis la synthèse chimique de l’hormone de croissance sont liées à l’œuvre scientifique du biologiste Choh Hao Li. La société Genentech fut la première à distribuer de l'hormone de croissance humaine recombinée pour la thérapie en 1981. Antérieurement aux recherches sur l’ADN recombiné, on ne pouvait obtenir l’hormone de croissance nécessaire aux soins qu'en l’extrayant de la glande pituitaire de cadavres. Plusieurs tentatives pour fabriquer de l'hormone de croissance humaine avaient échoué, et la faiblesse des ressources entraînait la restriction des traitements aux cas les plus graves de nanisme, l’hormone de croissance d’autres espèces de primates s’avérant inopérante chez l’être humain. En 1985, des cas atypiques de maladie de Creutzfeldt-Jacob se déclarèrent chez des individus qui avaient bénéficié, dix à quinze ans auparavant, de traitement hormonal à base de prélèvements chez des personnes décédées. Un lien a alors été établi entre l’hormone issue de cadavres, « contaminée », et cette pathologie neurodégénérative. On retira du marché les produits correspondants. La même année, l’hormone de croissance synthétique remplaçait ces médicaments aux États-Unis et en Europe de l’Ouest.
2) Effets et méthode de dépistage de l'hormone de croissance
La forme majoritaire (75-85 %) de la GH humaine est un polypeptide de 191 acides aminés d’un poids moléculaire de 22kDa. Il existe d’autres isoformes de l’hormone de croissance qui se différencient par une différence de poids moléculaires. L’industrie pharmaceutique ne produit que la forme 22kDa par génie génétique alors que l’hypophyse produit toujours un mélange de toutes les isoformes. Lors d'un effort physique intense, la production de cette hormone augmente formidablement. Les taux peuvent même être multipliés par un facteur 30. Ainsi, l'hormone de croissance participe aux processus d'anabolisme mis en place dans l'organisme: elle permet de faire du muscle, de brûler la graisse, d'améliorer l'oxygénation du sang… D'après les consommateurs, elle exercerait aussi un effet sur le psychisme, avec notamment un renforcement de la confiance en soi. Divers témoignages permettent de fixer l'apparition de cette nouvelle forme de dopage au milieu des années 80, notamment avec les aveux du sprinter italien Pietro Mennea. Quelques années plus tard, c'est l'explosion.
Le détection de l’hormone de croissance se fait par un couple de tests imunologiques (nommé «ELISA sandwich»). En pratique, un premier test permet de capturer toutes les isoformes de l’hormone de croissance et un deuxième test ne capture que la forme 22kDa.
En cas de dopage par de l’hormone de croissance recombinante (produite par une industrie), la quantité de l’isoforme 22kDa va très fortement augmenter. Cette forte concentration va «éteindre» la production de l’hypophyse. En pratique, si un athlète n’est pas dopé, le rapport entre la forme 22kDa et le reste des isoformes sera bas. En cas de dopage, le rapport entre la forme 22kDa et le reste des isoformes va augmenter. Au delà d’un seuil fixé par la AMA, un échantillon sera déclaré comme étant positif.
Mais les hormones de croissances qui peuvent améliorer les capacités d’un athlète dopé peuvent aussi apporter des effets néfastes à l’organisme comme :
l’hypertrophie osseuse.
l’acromégalie (épaississement des os plats au niveau des articulations et des extrémités comme les poignets, les genoux, les chevilles, les mains et pieds).
la déformation irréversible du visage et de la tête : avancement prononcé de la mâchoire inférieure, augmentation du périmètre crânien
le diabète irréversible à plus ou moins longue échéance.
la croissance anormale de certains organes.
l’augmentation anormale de la taille du cœur, du foie, des reins, de la thyroïde.
la maladie de Creutzfeldt-Jacob.
l’hypertension.
l’hypertrophie des cavités cardiaques.
l’insuffisance cardiaque.
Malgré toutes ces conséquences néfastes (quelles soient scientifique ou juridique), Lance Armstrong n'a pas eu peur de se doper comme il le raconte à Oprah Winfrey lors de son talk show :
Vous êtes-vous dopé dans votre carrière ? :Oprah Winfrey
Oui :Lance Armstrong
Aviez-vous peur d’être pris ?
Non, cela a beaucoup changé depuis. Maintenant on est aussi testé hors compétition. Mais pour la plus grande partie de ma carrière, il n’y avait pas cela. Car vous êtes propre sur les courses ! C’est juste une question de timing. Le passeport biologique aussi a changé la donne.
Comment gériez-vous ce système ?
Je le voyais comme très simple. L’utilisation de sang enrichi en oxygène était très utile, déjà, comme dans tout sport d’endurance. Mon cocktail était l’EPO, mais pas beaucoup, transfusions sanguines et testostérone. Que, dans un sens un peu bizarre, je justifiais avec mon histoire... Cancer des testicules et perdre... Je pensais compenser.
II/L’auto-transfusion
1)Histoire et
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