La Violence Dans Le Football Contemporain

Synthèse de document

10 Décembre 2012

Le football est, sans aucun doute, le sport le plus populaire dans le monde. Comme vous le constaterai dans le Corpus, le Football n’intéresse pas seulement que les supporters, mais aussi, il passionne les romanciers, les journalistes et les spécialistes des sciences humaines, et notamment, depuis que la France a organisé et gagné la coupe du monde en 1998. Le photographe Daniel GARCIA, qui travaillait pour l’AFP en 1998, s’est notamment intéressé aux manifestations de joie de la part des supporters français lors de cet événement. Le journaliste Emmanuel BARRANGUET pose la question « Que reste-t-il de la France Black-Blanc-Beur ? » dix ans après la fin de la coupe du monde, dans un article du Point du 12 juillet 2008. La violence gratuite liée au football éclate au grand jour quand, le romancier Laurent MAUVAGNIER raconte en 2006 aux éditions de Minuit Dans la foule, le récit des tragiques affrontements entre supporters anglais et italiens lors d’un match de coupe d’Europe disputé à Bruxelles en 1985. Alors que sa vision très négative du monde du football faisant froid dans le dos, l’essai de Paul YONNET relativise la place de la violence dans le sport et notamment dans le football, dans l’une des ses Huit leçons sur le sport publiées en 2004. La violence existe donc dans le football, mais peut-on affirmer qu’elle lui est obligatoire liée ? C’est ce qu’on étudiera en s’intéressant tout d’abord aux manifestations de violence liées aux matchs de football, et dans un deuxième temps, nous verrons comment cette violence peut être contenue.

Le football peut favoriser l’expression de pulsions violentes chez les supporters, à l’intérieur des stades. Ce phénomène n’est pas propre au football : dans une des ses Huit leçons consacrée à la violence dans le sport, Paul Yonnet ne distingue pas fondamentalement le football des autres sports, mais c’est quand même le football qu’il choisit pour illustrer les débordements liés à l’enthousiasme excessif des supporters. Laurent Mauvignier, lui, nous emmène directement au sommet de l’horreur et de la bêtise de certains supporters avec son livre, intitulé « Dans la foule », qui est entièrement consacré au récit du drame du Heysel où l’on voit s’affronter jusqu’à la mort des supporters anglais et italiens. Il décide de nous faire vivre la scène à travers les yeux d’un des malheureux spectateurs italiens, et nous retrace de manière très intense et détaillée la barbarie des supporters. Alors que l’on nous raconte un véritable massacre, entre ceux qui ne sont au courant de rien et certains rescapés de cet affrontement bestial, apparaissent comme inhumains puisqu’ils râlent et demandent le début du match, malgré ce qui vient de se produire. Laurent Mauvignier ne l’affirme pas, mais il laisse penser que la violence et le foot sont liés. Comme lui, dans son article du Point, Emmanuel Barranguet déplore que le football serve de prétexte aux démonstrations chauvines, ou même utilisé à des fins politiques. Le football n’est cependant pas seulement un ferment de discorde et un facteur de violence.

Avec un recul de dix ans, Emmanuel Barranguet insiste, comme Paul Yonnet, sur le côté complètement artificiel de l’enthousiasme

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