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Corrigé de la synthèse: porter secours à celui qui souffre n’implique-t-il pas une exigence de communication permanente qui rehausse la conscience humaine ?

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Par   •  10 Février 2013  •  608 Mots (3 Pages)  •  1 197 Vues

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Corrigé de la synthèse :

La souffrance provoque pitié et compassion, des sentiments qui seraient liés aux comportements instinctifs de l’humanité. Mais porter secours à celui qui souffre n’implique-t-il pas une exigence de communication permanente qui rehausse la conscience humaine ? On cherchera tout d’abord à faire valoir le concept de reconnaissance, puis on déterminera la valeur que l’on peut accorder au terme de compassion, enfin il paraît nécessaire de montrer que l’on peut aussi s’attaquer au mal, simplement en communiquant.

Reconnaître l’autre, celui qui souffre, est une attitude humaine que les infirmières connaissent bien, tant elles accompagnent dans leur quotidien, signale Bertrand Vergely, dans son ouvrage La Souffrance, paru chez Gallimard en 1997, les gens qui peinent à vivre, par une attention permanente qui leur permet de se sentir exister. Cet exercice de la présence compassionnelle est une attitude hautement nécessaire. Elle transite par la parole, sorte d’invocation de l’autre, qui va bien au-delà de la reconnaissance. Ainsi en est-il dans l’article d’Emmanuel Lévinas, « Ethique et Esprit », paru dans Difficile Liberté, chez Albin Michel en 1952. C’est une force de la communication humaine nous dit Lévinas que d’établir un lien d’égalité entre simples interlocuteurs, entre membres de la communauté humaine.

Cependant faire preuve de compassion peut sembler dérisoire à certains. Le fait de secourir les gens qui sont dans la misère n’apporterait pas de solution globale. La banderole représentée sur la photographie d’une manifestation des mal logés interpelle de ce fait radicalement compassion et pitié. Mais qu’en est-il dans l’intimité des hôpitaux ? C’est Bertrand Vergely qui offre une réponse face à l’agonie des malades. Devant l’urgence, la démarche des personnels soignants est déterminante. Ceux-ci rétablissent le lien avec les gens dont l’existence est brisée par le mal qui les ronge. Ils sont le dernier recours pour restituer une once de pensée qui s’est égarée. On échappe alors à la pure condescendance, pour se sentir pleinement un être humain. Et Emmanuel Lévinas ajoute que ce lien d’être à être n’a d’autre forme que le visage. Un regard, un visage, déterminent un message égalitaire et sans violence, qui façonne l’identité.

Quand bien même, il faudrait s’attaquer au mal ! Supprimer la misère affirment les militants du droit au logement, en citant Victor Hugo ; attitude que les infirmières évoquées par M. Vergely connaissent bien, car elles soignent et soulagent autant par leur pratique que par des mots et des comportements empathiques. Mais on peut aussi s’attaquer au mal en communiquant. La parole est un acte qui rétablit l’égalité en dépit des différences sociales prétend le philosophe Lévinas. Elle abolit le rapport dominant/dominé grâce à une perception identitaire. L’autre devient un être concerné par sa propre image et ne s’abandonne pas à devenir un simple objet. En cela le mal est vaincu moralement à défaut d’être définitivement éradiqué dans la chair.

En définitive, on s’oriente vers un constat assez simple. Le fait de porter attention aux autres ne relève pas exactement de la pitié instinctive, mais d’un choix personnel qui s’exerce,

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