A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.
Fiche : A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sachel Drouin • 12 Juin 2019 • Fiche • 715 Mots (3 Pages) • 2 126 Vues
Sujet de dissertation critique
A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.
Pour débuter, il est tout à fait juste de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent du thème de la fatalité de la même façon puisque les deux présentent la mort comme conclusion. Dans Cage d’oiseau, l’auteur accepte son destin qui est la mort. Tout au long de son œuvre, il utilise une métaphore pour représenter la mort. En effet, il utilise l’oiseau dans la cage pour l’imager comme dans l’exemple du 4ième vers « L’oiseau dans ma cage d’os ». Saint-Denys Garneau démontre que l’âme est prisonnière du corps et que la seule issue est la mort puisque celle-ci ronge son âme et la seule façon de la libérer est la mort. Il s’est donc fait à l’idée qu’il allait mourir. Dans le même ordre d’idée, Alain Grandbois accepte la mort puisqu’elle est une fatalité pour tous les humains. Pour sa part, il représente la mort comme quelque chose qui est inévitable : « Et nous serons comme des tombes sous la grâce des jardins. »(Vers 35). Il fait la comparaison entre les êtres humains qu’il représente par nous et les tombes qui représentent la mort. L’utilisation du verbe « être », dans la comparaison, fait d’autant plus ressortir la fatalité qu’est la mort. En somme, les deux auteurs sont conscients que la mort est ce qui les attend.
En revanche, les deux poètes ne traitent pas le thème de la fatalité de la même façon, car ils la présentent de manière différente. Pour sa part, Alain Grandbois présente l’humain comme étant lui-même sa fatalité. En fait, l’auteur utilise les pronoms personnels « nous » et « vous » et un champ lexical pour représenter la mort : « Bientôt l’ombre nous rejoindra sous ses paupières faciles » (Vers 34). Dans ce vers « l’ombre » représente la mort et « nous » pour les humains. Il a donc un lien direct entre les humains et leur fin qui est la mort. À l’opposé, Saint-Denys Garneau utilise l’image de l’oiseau dans une cage pour présenter sa fatalité : « Je suis une cage d’oiseau/Une cage d’os/Avec un oiseau » (Vers 1-2-3). À nouveau, il utilise la métaphore, « je suis une cage d’oiseau », pour démontrer que l’âme, représentée par l’oiseau, est prisonnière du corps représenté par la cage. Il utilise donc un symbole pour représenter la mort humaine. Bref, les deux auteurs présentent de manière similaire la fatalité toutefois, il ne la présente pas de la même manière puisque Saint-Denys Garneau la représente par l’oiseau en cage et Alain Grandbois par l’humain.
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