Médiatisation Du Sport

II) Pourquoi le sport féminin reste si peu médiatisé ?

a. Du point de vue économique

Quels intérêts aurait une chaîne à diffuser un championnat suivi par une minorité de personnes ? Par conséquent, peu de téléspectateurs signifie une faible audience et ainsi peu de revenu pour la chaîne, ce qui finira par être peu, voir non rentable et à terme, la mener à perte. En effet, il faut savoir qu’il y a également plusieurs raisons pour les téléspectateurs de préférer le sport masculin au sport féminin dont le fait que les performances sportives pourraient être insuffisante par rapport à ce qui était attendu. De plus, les chaînes de France télévisions qui diffusent un match de basket par exemple doivent dépenser environ 100 000€. L’audience ne sera pas au rendez-vous, car il n’y a pas assez de public ni de sponsors ce qui nous amène donc à l’une des principale raisons de ce peu de ressources économiques. Les sponsors sont ainsi très rares, ce qui freine la diffusion et/ou la réalisation d’une médiatisation de sport féminin. Pour donner une petite mise au point, il faut savoir que 95% de ces retransmissions sont diffusées sur des chaînes payantes, donc moins visibles et que seulement 3% des 273 millions d'euros investis par les 100 plus grands sponsors le sont dans le sport féminin ce qui est négligeable.

b. Du point de vue social

Moins médiatisées, moins payées, moins respectées. En matière de sport, il est difficile de parler d’égalité. Une poitrine aguicheuse pour vanter les prochains exploits sportifs des joueuses de la Ligue Féminine de Basket. Ce nouvel exemple de publicité sexiste est caractéristique des clichés qui prolifèrent dans le domaine du sport. Cette caricature est d’ailleurs confirmée avec le fait divers de cet été. Sabina Altynbekova est une star en Asie. Volleyeuse kazakhe de 17 ans. Sauf que, la jeune fille est devenue un boulet pour son entraîneur en raison de son physique : harcelée par des milliers de fans subjugués par sa beauté, elle fragilise l’équilibre du groupe. Malheureusement, toute cette sur-médiatisation ne lui a malheureusement pas apporté que des bonnes choses. Elle finira malheureusement par être forcé de quitté l’équipe de volley-ball. Il faut également savoir qu’il y a une différence de culture entre chaque pays, ce qui explique cet intérêt ou non au sport féminin. Aux États-Unis, la pratique féminine du « soccer », le foot, est très développée et très populaire. Ce qui constitue une barrière pour les femmes. A titre de comparaison, en Allemagne, la finale de la Coupe du monde de foot féminin avait réuni l’année dernière 17 millions de téléspectateurs alors que l’équipe allemande ne jouait même pas. C’est la meilleure audience sur l’année, tout sport confondu. En France, la demi-finale où jouaient les Françaises n’a réuni que 2,4 millions de téléspectateurs.

Enfin, les cultures ne sont pas les seuls « coupables » de cette conséquence. Il faut tout d’abord changer petit à petit les mentalités. Cela passe notamment par l'éducation. Comme l’a fait Catherine Louveau, professeur en Staps et sociologue, qui oblige ses élèves garçons en première année à faire de la danse ou de la gymnastique, et les filles, du rugby ou

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