Les Hauts salaires des sportifs

Les hauts salaires des sportifs sont-ils justifiés ?

Aujourd’hui l’industrie du sport est en pleine croissance, son importance est parfois sous-estimée. Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), l’économie du sport représenterait près de 2 % du PIB mondial (soit environ 1 200 Mds €).

Chaque année, des stars, excellant dans le domaine du foot, du tennis ou encore du basquet, gagnent grâce à leurs performances et à leurs sponsors, des dizaines de million d’euro. Le joueur de football Neymar Jr aurait gagné 37 millions d’euro en 2019. Les hauts salaires des sportifs sont-ils justifiés ?

Une rémunération indécente

Pour beaucoup de professionnel sportif, la rémunération est indécente « les chiffres sont quasi irrationnels ». Les salaires, ont évolué de manière extraordinaire en 50 ans. « Dans les années 60, la légende de l'époque touchait l'équivalent de 100 000 euros par an. Dans les années 80 ce chiffre avait déjà triplé avec la star française Michel Platini. Mais l'accélération s'est vue dans les années 90 avec Zinedine Zidane et ses 7 millions d'euros. Une inflation vertigineuse.

Du côté de la ligue 1, les écarts sont vertigineux. Au Dijon Football Côte-d’Or, le salaire moyen des joueurs et de 20.000€ par mois, contre 470.000€/mois pour les joueurs du Paris Saint-Germain. Ces chiffres impressionnants cachent en réalité une situation contrastée : le salaire dépend du club et du joueur, et qu’incontestablement, en France un joueur de football gagne plus qu’un président de la république.

Une rémunération méritée

Pour d’autres, Les sportifs professionnels méritent leur salaire, qui traduit la rareté du talent et vient récompenser un parcours rigoureux et contraignant. En effet c’est l’un des métiers les plus concurrentiels au monde. 1200 élus sur combien de prétendants en France ? Des millions, devenus milliers au fil des étapes. Certains experts du sport estiment qu’il est plus difficile d’intégrer une équipe de haut niveau que d’intégrer Polytechniques.

De plus le sport génère de plus en plus d’argent, normal que les sportifs en profitent. D’abord, les droits TV ont explosé (de 20 millions dans les années 80, ils sont passés à 600 millions dans les années 2010). Les coûts de diffusion des spots publicitaires lors de soirées comme la finale de la coupe du monde de handball ou la finale de la ligue des champions atteignent des montants astronomiques, même si le record revient chaque année à la finale du Super Bowl américain et ses spots publicitaires à 5 millions de dollars les 30 secondes.

Néanmoins, le sport reste guidé par la notion de fair-play. Au-delà des salaires élevés et de la place grandissante occupée par l’argent dans le sport, les sportifs professionnels restent associés aux valeurs de plaisir, de dépassement de soi et de partage.

                                                                                Amaury Damilleville

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