Frise chronologique sur l'éducation physique
Résumé : Frise chronologique sur l'éducation physique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Thomas Meaude • 4 Janvier 2022 • Résumé • 5 504 Mots (23 Pages) • 1 784 Vues
Sous Vichy | 1945-1958 + 1958-1967 | 1967-1981 | 1981-2000 | 2000-nos jours | ||
RESUME PERIODIQUE | Sous Vichy, l'EP devient sportive, les recrutements d’enseignants augmentent + concurrence accrue entre les institutions de formation (IREPS, CREGS, CNMA et ENEPS) dans un contexte qui privilégie des formations courtes de moniteurs rapidement opérationnels IREPS = Institut Régi° d’EP CREGS= CR Edu° Gén°.. CNMA= Collège National des Moniteurs et des Athlètes
| 1945-1968 : Une profession aux multiples visages (disparate) et une formation organisée autour de l’expertise sportive 1945-1954 : une période de transition en matière de formation 1945 : 1150 profs = titulaires du CAPE ou CAPEP ; 1030 = moniteurs d’EPS et 1000 = délégués au faible niveau de formation (de qq jours à plusieurs mois) = 3193 enseignants. Arrive désormais les maitres et certains militaires perdurent + Statuts et diplômes différents 1955-1968 : Entre discours technicopédagogiques et revendications scientifiques La concurrence des formations persiste... La formation éclatée dans les IREPS et les ENSEPS accentue les difficultés pour définir d’une façon unitaire les compétences attendues à l’issue des formations initiales 🡪 problématique essentielle durant ces années | Quête conjointe d’une professionnalisation et d’une scolarisation 1968 à 1983 : universitarisation des institutions et revendication d’une identité professionnelle reconnue par les autres 1968-1975 : une formation qui s’universitarise Deux voies de professionnalisation en EPS sont donc encore possibles mais la perspective universitaire devient rapidement dominante + cohabitation perdure entre professeurs d’EPS et médecins 1975-1980 : Les STAPS en marche 🡪 La difficile mise en œuvre de la recherche | 1980 à 2000 : universitarisation des savoirs et déprofessionnalisation relative de la formation EPS (éclatement des formations et multiplication des filières) : Culture professionnelle contre culture universitaire 1981-1989 : La diversité des STAPS 🡪 Le processus d’universitarisation des STAPS s’accélère au début des années 1980. | La formation STAPS aujourd’hui 🡪 Une offre de formation qui s’étoffe progressivement | |
DATES IMPORTANTES | Quelques dates importantes avant Vichy : 1927 : création IREP = Institut Régional d’EP 🡪 Création de 13 IREP tous dirigés par des physiologistes 🡪 Formation d’un an puis 2 ans à partir de 1931 1931 : Épreuves du CAEP composées d’un écrit portant sur plusieurs sciences ; d’une épreuve de pédagogie ; et d’une examen pratique (comportant généralement 6 épreuves athlétiques et 3 épreuves gymniques) 🡪 Rappel : les enseignants peuvent enseigner avec le CAEG 1933 : Création du CAPEP = Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Educat° Physique 🡪 Avant 1933, on avait un diplôme et non pas un concours 1933 : Création de l’ENEP = Ecole Normale d’EP 1941 : création des Centre Régionaux d’Education Générale et Sportive (CREGS) + Centre National de Moniteurs et d’Athlètes à Antibes (CNMA) Décret du 31 décembre 1941 : le CAPEPS (Certificat d’Aptitude au Professorat d’EPS) remplace l’ancien CAPEP Décret du 1er juillet 1942 : brevet de Moniteurs d’EPS (700 postes proposés par an) + IREP deviennent IREPS (Instituts Régionaux d’EPS) + ENEP devient ENEPS (Ecole Normale d’EPS) + Fin de l’Ecole Supérieure d’EP de Joinville | Février 1945 : Les CREGS sont transformés en CREPS (Centres Régionaux d’Education Physique et Sportive) Février 1945 : Les CREGS sont transformés en CREPS (Centres Régionaux d’Education Physique et Sportive) Février 1945 : les CREGS sont remplacés par les CREPS (Centre Régionaux d’EPS) Le décret de 17 mars 1945 : création diplôme de Maître d’EPS qui remplace le diplôme de moniteur d’EPS 🡪 formation courte = 2 ans dans les CREPS Décret du 17 mars 1945, complété par l’arrêté du 28 mars 1945 : création nouveau CAPEPS en 2 parties 🡪 Diplôme du baccalauréat exigé pour la 1ère partie (1946) Par décrets du 1er juillet 1947 + 19 juillet 1948 : le CAPEPS se prépare désormais en 4 ans 🡪1ère année : P1 – concours national pour l’accès aux structures de formation - 2nde/3ème année : P2A + P2B 🡪 examen probatoire - 4ème année : P2C 🡪 Concours de classement national Le 27 novembre 1947 : Transformation de l’ENEPS en deux ENSEP puis ENSEPS 🡪 filles à Chatenay-Malabry et garçons à Gravelle puis à Saint-Maur avec l’INS (1955) | 1960 : Classe préparatoire EPS dans les lycées 🡪 pour intégrer les CREPS/IREPS/ENSEPS 🡪 70 1er intègrent ENSEPS (fonctionnaires-stagiaires rémunérés = élite) et les autres poursuivent études soit pour préparer 2ème partie CAPEPS (IREPS, certains CREPS, candidats libres) ou maitre d’EPS (CREPS) 1961 : création du corps des profs adjoints (PA)🡪 pour que les maitre d’EPS puisse finir leur carrière à un traitement identique avec les instituteurs (quand ils ont atteint le 6ème échelon) A partir de 1967 : rémunération des professeurs stagiaires est étendue aux meilleurs éléments des CREPS et des IREPS | Loi d’orientation du 12 novembre 1968 (Loi Edgar Faure) : fixe les modalités d’organisation des 14 Unités d’Enseignement et de Recherche en EPS (UEREPS = ancien IREPS) + Arrêté du 31 décembre 1968 et décret du 10 avril 1969 🡪 précisent les modalités pratiques mais conséquences pas immédiates = Volonté accentuation niveau d’excellence des exigences intellectuelles 1968 : l’examen probatoire P2 est remplacé par des certificats P2A et P2B délivrés par ENSEPS/CREPS/IREPS 1969 : 🡪fusion des 2 ENSEPS pour création ENSEPS mixte 🡪 formation complémentaire destiné aux professeurs et maîtres déjà titulaires + mise en place de la recherche
🡪Création des PEGC (Prof d’Enseignement Généraux des Collèges) 🡪 recrutés dans le corps des instituteurs pour être bivalents (lettre EPS, Maths EPS, Sciences Nat EPS) afin de combler les besoins de personnel 🡪 dû réforme Berthoin (scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans) 🡪Nouvelle épreuve CAPEPS = stage en situation Circulaire du 30 juin 1972 : Maintien du concours des aptitudes sportives d’entrée (P0) 🡪 décalage par rapport aux libres conditions d’accès aux études universitaires Arrêté de 1974 : remplace la maîtrise par le PA (obtenu après 3 ans et nécessitant le baccalauréat = fin recrutement des maitres d’EPS Loi du 29 octobre 1975 (Loi Mazeaud) : intégration universitaire des STAPS 🡪 création DEUG STAPS + fin classe préparatoire lycée + fusion INS et ENSEPS = INSEP ( Institut National du Sport et de l'Éducation Physique puis l'Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance en 2009) 1975 : CREPS perdent formation CAPEPS et s’occupe des PA « nouveau cadre » Arrêté du 7 juillet 1977 : émanation licence STAPS 1979 : création nouveau CAPEPS en 2 parties : une partie d’admissibilité et une partie d’admission 🡪 épreuves écrites et orales deviennent plus importantes que les pratiques 🡪 recherche des enseignants avec une meilleure culture générale + orthodoxie | 1981 : l’EPS intègre le MEN (avant = ministère de la Jeunesse et des Sports) 🡪 Enseignant d’EPS = professeur comme les autres 1982 : 🡪Création 74e section du CNU (Conseil National Universitaire) = section STAPS 🡪Création agrégation externe Loi Savary (26 janvier 1984) : transformation des UEREPS en UFR STAPS = autonomie universitaire 🡪 suppression formation PA qui sont intégrés au corps des chargés d’enseignement 🡪 recherche l’unification du corps des enseignants d’EPS 1986 : mise en place 5ème année de formation des enseignants d’EPS 🡪 l’année qui suit le CAPEPS et dans les CPR (Centres Pédagogiques Régionaux = ancêtre IUFM) pour aborder des aspects pédagogiques et didactiques + stage en responsabilité pour valider la titularisation La Loi d’orientation (Loi Jospin) du 10 juillet 1989 : Création Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM) Arrêté du 30 avril 1991 : IUFM ont désormais en charge la préparation au concours externe du CAPEPS 992 : mise en place année de stage après l’obtention du CAPEPS (PLC1 + PLC2) => allongement de la formation à 5 ans mais Bac + 1995 : fin du concours d’entrée en STAPS 🡪 Le nombre d’étudiants va croître rapidement et est presque multiplié par 5 au début 2000 | 2002 : réouverture d’un ENS à Cachan 2004 : 🡪processus de masterisation des diplômes STAPS à partir de la contractualisation des formations 🡪 anciennes maitrise = M1 et DEA = M2 🡪Mise en place des 1er masters professionnels dans les universités 🡪 redéfinition des stratégies des centres de formation initiale Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 24/03/2005 : Intégration des IUFM aux universités + obligation posséder un master pour être recruté en tant que fonctionnaire stagiaire Loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République du 8 juillet 2013 : Suppression des IUFM + création Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) et Masters Métiers de l'Enseignement, de l'Éducation et de la Formation (MEEF) + mise en place d'un nouveau format de concours de recrutement des enseignants Loi pour une école de la confiance du 26 juillet 2019 : ESPE remplacé par les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (INSPE) 🡪 volonté d’homogénéiser la formation des enseignants sur tout le territoire |
STRUCTURES | L’INEGS (Institut national d’EGS) : chargé de la formation des inspecteurs et maîtres d'E.G.S CNMA : formations rapides (10mois) pour former des moniteurs d’EPS, des moniteurs chefs, des moniteurs et entraîneurs nationaux, moniteurs militaires 🡪 s’occupent des chantiers de jeunesse et sont souvent des sportifs accomplis ENEP puis ENEPS : forme les professeurs d'EPS 🡪 prépare donc au CAPEP puis au CAPEPS (1941) CREGS : formation (de 3 semaines à 6 mois) des maitres d’EGS, des moniteurs d’EPS, des instituteurs et à la 1ère partie du CAPEPS IREPS : perdent la formation des enseignants d’EP en formant désormais les médecins | Structures de formations éclatées : 🡪Préparation 1ère partie CAPEPS : par les IREPS (réhabilité dans ce rôle) et par les CREPS dès 1946 🡪Préparation 2ème partie CAPEPS : par les ENSEP/ENSEPS, par les IREPS et certains CREPS INS : L’institut national des sports, jusqu’en 52, propose des stages de formation et de perfectionnement des enseignants et accueille l’ENEPS puis l’ENSEPS CREPS = prépare diplôme maitre d’EPS + 1ère partie CAPEPS +2ème partie pour certains (Toulouse) ENSEPS = Voie royale de l’EPS, élite de la profession (CAPEPS) = Maitres à penser de l’EPS IREPS = Rattachés aux facultés de médecine + Domination discours inspirés des sciences biologiques mais doivent parallèlement satisfaire aux exigences de formation fixées par le concours d’enseignants d’EP. | UEREPS : quasi monopole préparation CAPEPS 🡪 formateurs = professeur d’EPS (pas universitaire donc normalement pas le droit) + président doit être un universitaire de rang A (n’existe pas en EPS) 🡪 objectif UEREPS = bascule identitaire, harmonisation des contenus ENSEPS unifié : Jusqu’en 75 préparation CAPEPS pour les étudiants les mieux classé puis mise en place de stages de formation complémentaire 🡪 sélection enseignants d’EPS déjà titulaires pour formation de haut-niveau CREPS : Ne prépare plus au CAPEPS mais forme les maitres d’EPS puis les PA
| IUFM : objectif d’uniformisation de la formation des enseignants au départ + préparation CAPEPS externe à partir de 91 🡪 1ere année d’IUFM ou PLC1 (Professeur des Collèges et des Lycées 1) et une 2e année ou PLC2 qui comporte le stage de professeur-stagiaire UFRSTAPS : n’a plus la charge unique de formation des enseignants 🡪 création différentes mentions (APAS, ES,MS) + recrutement enseignant-chercheur dans des missions de recherche | ||
CONTENUS DE S CONCOURS ET DE FORMATION | CAPEPS : Sous Vichy :
Ces différentes épreuves constituent un examen préliminaire qui permet ensuite de passer le CAPEPS | CAPEPS : 🡪 1ère partie : épreuve pratique éliminatoires + épreuves écrites (Psychopédagogie, anatomie, physiologie) + Epreuves pratique cotées 🡪 2ème partie : épreuves écrites, orales et physiques. CAPEPS concours de classement : 2 épreuves écrites de pédagogie générale et appliquée, 1 épreuve orale de pédagogie, 1 épreuve de pédagogie pratique et d’épreuves physiques (choix entre athlétisme, gymnastique ou natation + gymnastique rythmique pour filles 🡪 épreuves figurent dans le programme d’enseignement), 2 exposés oraux sur les connaissances de pédagogie appliquée et des méthodes d’EPS
Les compétences attendues en fin de FI se recentrent progressivement sur le domaine scolaire. CAPEPS qui nécessite des connaissances précises sur les techniques sportives et leur enseignement 🡪 donne une grande importance aux épreuves de pédagogie pratique ainsi qu’aux connaissances techniques relatives aux différentes méthodes enseignées + large place accordée aux sports 🡪 G. Andrieu « Quelques jalons » in l’EP et le sport en France de la libération à la 5ème rép. Journée d’étude du 22/02/92)
Augmentation enseignements théoriques 🡪 physiologie, anatomie, physiologie appliquée + méthodologie, pédagogie = 2h/semaine/matière Entraînements physiques 🡪 étagés sur toute la semaine et adaptés exigences des concours (EP éclectique) Diplôme maitre d’EPS = Formation techniciste + analyse sportifs de haut-niveau + utilisation facteurs biomécaniques car études courtes + tendance dominante = excellence sportive 🡪 JSM et M.Attali « on attend une excellence sportive au cœur du processus de recrutement » 🡪 Cours pratique qui participe majoritairement à la formation. Le reste pour culture générale car pas opérationnel. Conditions d’entrée: Titulaires du BEPC (brevet d’étude du 1er cycle) et + de 18 ans mais aussi si on a la 1ère partie du CAPEPS Examens : Examen de culture générale + 1ère partie (épreuves techniques individuelles et épreuves écrites) avec classement + 2ème partie (épreuves orales et de pédagogie de pratique) + visite médicale et éventuel examen morphologique 🡪 CARITEY« Chronomètre et Hectomètre » servent de référence. Ce diplôme permet l’intégration des anciens moniteurs d’éducation physique militaires+ intervention dans la période extra-scolaire ou post-scolaire mais dans les faits, ils interviennent pour faire des remplacements INS 🡪 Il ne forme pas directement mais contribue à la diffusion des techniques sportives en France, par l’intermédiaire notamment de Maurice Baquet et surtout d’Auguste Listello, maître d’EP pour qui il s’agit « d’élever le niveau du personnel enseignant dans les CREPS » 🡪 donc unifier une partie des stagiaires (issus de différents CREPS donc profondes disparités géographiques) sur le « geste juste » (E. LEVET-LABRY ‘Place et rôle de l’INS ds le champ sportif de 45 à 70’ Mémoire de DEA de l’université de Marne la Vallée, 2000) Ligue française d’éducation physique (LFEP) 🡪 propose des stages de formation professionnelle continue (FPC) | Pdt année du concours 🡪 2 stages en situation (établissement + club sportif) Les épreuves des concours de maîtres d’EPS privilégient contenus pédagogiques et techniques 1954 🡪 ENSEPS féminin = création de postes d’« enseignants- chercheurs » et de « maîtres de recherche » + ouverture en 1955 d’un laboratoire d’étude du comportement psychomoteur. ENSEP masculin 🡪 recherche concernant la biomécanique + orientation sur la recherche pédagogique fondamentale 🡪ancrage psychopédagogique Encadrement des CREPS et ENSEPS : formateurs enseignants d’EP 🡪 dû prédominance des aspects professionnalisant par rapport aux éléments scientifiques. Les attentes en matière de formation physique et sportive exprimée restent axées sur le modèle technico- pédagogique et l’expertise sportive. Formation continu : Les stages de la fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) 🡪 Stage Baquet de 64 à 79 : - Se fait par l’initiative des professeurs sur leurs vacances - organisés par les anciens de l’ENSEP - Beaucoup de participants (787 en 75 selon Attali et St Martin) = que 5% de la profession mais le rayonnement au sein des équipes pédagogique est grand - Grosse influence sur profession à travers apprentissage techno-centré mais avec intégration de la dimension sociale - Formateurs = Catteau (Natation), Marsenach (VB) Ces stages, à partir de 1971, s’orientent sur une réflexion sur le sport de l’enfant avec des thèmes autour de l’analyse de l’apprenant et son évolution dans les APS 🡪 appuis scientifiques (Piaget, Wallon, Parlebas) = démarche explicative Mise en place FPC 🡪 Formateurs viennent du monde fédéral = vision très techniciste de l’EPS 🡪 réponse IO 67 | CAPEPS : Beaucoup de changements entre 79 et 89 = Passage de 8 épreuves en 1979 à 6 épreuves en 86 pour se stabiliser en 89 pendant 21 ans Le mode de recrutement des PA d’EPS est similaire à celui des professeurs d’EPS = concours national semblable au CAPEPS Les compétences du futur professeur d’EPS se déplacent vers une culture générale, le maitre de gymnastique, le moniteur militaire et l’entraîneur sportif disparaissent entièrement. De plus en plus didactique avec l’avènement des sciences de l’éducation (Freinet) et la prise en compte des sciences sociales. La formation reste très liée aux attentes du CAPEPS 🡪 axée sur le sport et la maîtrise technique Organisation des études = 60% connaissances générales (biologie, sciences humaines, etc.) + 40% pratique des APS Intervention enseignants (physio, anatomie, médecins, cours théoriques…) + enseignants 2nd degré (APS, cours pratiques) 🡪 la cohabitation des professeurs d’EPS et des médecins perdure. Fin des années 1970 = débat épistémologique important sur le rapport EPS/sciences sur le plan national 🡪 ce qui amène la recherche d’une science spécifique à l’EPS 🡪 Psychocinétique (Jean Le Boulch) mais surtout Pierre Parlebas avec « praxéologie motrice » (science de l’action motrice) 75-77 🡪 UEREPS de Toulouse 🡪 mise en place DEUG « thématique » (efficacité motrice, fonctionnement organique et foncier…) L’université vise une hausse du niveau intellectuel de formation où on cherche à se démarquer du monde fédéral. Cependant, les savoirs, savoir-faire et savoir-être des étudiants STAPS divergent fortement d’une université à l’autre et accentuent l’inégalité des chances de réussite au CAPEPS ENSEPS : Développer la recherche sur un plan technique, médical et pédagogique 🡪 Durant cette formation complémentaire, les enseignants préparent le diplôme de l’ENSEP basé sur un mémoire de recherche. Possibilité de faire valider ce mémoire comme équivalent à une thèse de 3e cycle = obtention doctorat dans cette discipline Formation continue 🡪 Association des enseignants d’EPS (AEEPS) = Stages régionaux et nationaux | Loi Savary et massification 🡪 diversification de l’offre de formation des STAPS🡪 loisirs, AP adaptées, création d’évènements sportifs et l’entraînement sportif Pour s’inscrire à l’agrégation, il faut posséder le CAPEPS/le diplôme de l’ENSEPS/le diplôme de l’INSEP ou une maîtrise STAPS. A sa création, l’IUFM permet la mise à niveau de l’EPS par rapport aux autres disciplines Formation continue 🡪 Les enseignants vont dans les APS pour se former + Concours internes qui sont des outils puissants | CAPEPS : Admissibilité et admission : 2009 : 2 temps = M1 préparation et M2 : écrits en novembre et oraux en mai 🡪 M2 n’est plus professionnalisante 2011 : rupture = 4 épreuves (2 écrits et 2 oraux) + nouveauté avec la vidéo dans l’épreuve de leçon mais qui reste très formel 2014 : supprime officiellement la sous-épreuve « agir en fonctionnaire », même si la première épreuve orale est censée évaluer ces éléments 🡪objectif = recruter des enseignants de meilleur qualité 2022 : 2 écrits (Épreuve écrite disciplinaire et Épreuve écrite disciplinaire appliquée) +3 oraux (épreuve de leçon, Épreuve de connaissances pratiques et théoriques des activités physiques sportives et artistiques et épreuve d’entretien) + obligation inscrit M2 ou déjà master Utilisation en FI des TICE, la vidéo pour « observer, signifier, interpréter » les comportements d’élèves mis en place dans le nouveau CAPEPS 2011 avec l’épreuve de la leçon d’EPS (analyse vidéo) 🡪 C. GAUDIN et S. CHALIES (Les actes AREF de Genève 2010) |
PAROLES D’ACTEURS | 6/7h30 hebdomadaires d'EPS = augmentation du nombre d’enseignants afin de permettre de répondre aux exigences de Pétain 🡪 Formations courtes pour mettre en œuvre la doctrine nationale et fournir main d’œuvre à moindre coût = multiplicité des structures par rapport à la situation d’urgence Attali L’univers professionnel des enseignants d’EP de 40 à nos jours Vuibert 2006 « Alors que jusqu’aux années 40 le seul statut de profs réunissait les profs d’EPS, neuf autres statuts vont peu à peu se surajouter pour aboutir à un enchevêtrement de situations imposant d’unir cet ensemble hétéroclite autour de pratiques communes » 🡪 renvoie à l’idée de professionnalisation car atomisation des statuts Néaumet : Conception hiérarchisée sous Vichy 🡪 maîtres d’EGS qui vont encadrer l’action des enseignants d’EP P. Arnaud. Le corps en mouvement. 1981 🡪 début des années 40, une dynamique de formation se met en place et est animée par des profs d’EPS + courants divers qui vont investir ces formations 🡪 Sous vichy encore des médecins Attali « la faiblesse des contraintes auxquelles ils sont assujettis participe au développement d’une certaine indépendance à l’égard de l’institution rendant à l’inverse d’autant plus dépendant de son univers professionnel. » 🡪 Globalement à partir des années 40, les enseignants vont s’emparer des instituts de formation (avant c’était les médecins) B. Michon et B. Caritey Histoire orale d’une profession : les enseignants d’EP in Spirales n°13-14. 1998. « Tout se passe comme si les seuls moniteurs recrutés sous Vichy avaient mis en œuvre avec enthousiasme la méthode officielle, alors que les enseignants formés avant 39 étaient restés fidèles à leurs conceptions d’avant-guerre ou avaient appliqué la méthode officielle sans conviction » 🡪 Les jeunes enseignants ayant été formés depuis 1940 défendent méthodes sportives et s’engagent aussi en club JPSM MA « Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que les structures et les institutions de formation initiale ont considérablement évolué, la même logique, héritée de 1869, demeure : il s’agit de former puis de recruter des professionnels de l’EPS en privilégiant leurs compétences de technicien. » L’EP se sportivise dès 45 et cela passe par la formation. Multiples statuts : différentes voies de formations qui permettent l’enseignement d’où une identité de l’EP éclectique. (J. RANGEARD, La saga des CREPS, 1996) 🡪 Plus de la moitié de l’admission à la maîtrise d’EPS est ainsi déterminée par la possession de savoir-faire inhérents aux techniques sportives 🡪 Techniciens sportifs de haut niveau qui doivent diffuser l’idéologie sportive 🡪 distinction entre les maitres d’EPS et les professeurs qui continuent d’être formés à l’ENEPS = 2 enseignements de l’EP à la fin de la 2nde GM | A l’INS des « athlètes démonstrateurs », athlètes de Haut Niveau s’entraînant sur place, secondent les enseignants pour démontrer le geste juste aux élèves (LEVET-LABRY, 2007) A l’image de la transformation progressive par Lagisquet des enseignements de gym suédoise en néo-suédoise puis en véritable gym sportive, ces cours, en partie dispensés par des experts sportifs, tendent à se généraliser 🡪 T. Terret. « Le sport c la santé ». Les redéfinitions de l’EP 1945-1960 in A votre santé ! Education et santé ss la 4ème rép ss la direction de D. Nourrisson 2002 p. 205 P.LIOTARD (Les missionnaires du sport, prédicateurs d’un mythique sport éducatif journée d’étude 1992 sous direction G. Andrieu LE sport est « un moyen suffisant et nécessaire de l’EP » 🡪 Large diffusion du sport dans les revues professionnelles. ATTALI- ST MARTIN, L’EP de 45 à nos jours, 2004) : Idée d’un sport éducatif dans les 3 centres qui accordent une large place aux sports. Le sport est pour eux « un élément constitutif de leurs activités professionnelles » Le concours d’entrée dans les institutions préparant au CAPEPS, dont les épreuves pratiques deviennent sportives, nécessite de réelles compétences sportives ne pouvant être acquises que par une pratique de club (G.ANDRIEU, Enjeux et débats en EP, 1992) 🡪 induit augmentation étudiants sportifs de haut-niveau Marsenach dit que c’était trop sportif (surtout pour les garçons) et qu’ils oubliaient parfois les élèves Coexistence de 2 formations🡪 Idée que d’un côté on forme des éducateurs et de l’autre des entraineurs : culture sportive différente 🡪 « Les enseignants d’EPS endossent le costume d’éducateurs pour mieux se démarquer des maîtres d’EPS et des métiers du sport alors en pleine expansion » (J. Saint-Martin et B. Caritey, 2006) JSM et Attali : Maitres d’EPS = « techniciens sportifs non titulaires du BAC formés pendant 2 ans » 🡪 atypiques dans le système éducatif Malgré tout dans la logique des TO qui régissent l’EP et les épreuves du CAPEPS, l’ENSEP assure des cours sur les différentes grandes méthodes reconnues, qui sont dispensés par des professeurs spécialistes titulaires (gym corrective de maintien avec M. Lagisquet et méthode naturelle avec Dessendier) 🡪 Y. Travaillot et M. Tabory Histoire de l’EP. Genèse d’une discipline scolaire. 2003 Seurin « Travaux sur la réforme du professorat d’EP » dans la revue l’Homme Sain 1956. « Le prof d’EP doit (…) être un éducateur complet, un hygiéniste, un professeur de santé et ceci, avant toutes choses » Années 45-58 : le sport, peu pris en compte dans les TO, voit son nombre de défenseur croître, notamment les jeunes enseignants formés depuis 1940 à une méthode plus sportive 🡪 Bcp prennent en charge l’entrainement dans les clubs sportifs 🡪 BM et Caritey : Le sport, moins contrôlé par les médecins, permet l’autonomie pour les enseignants dans les savoirs de référence, dans leur formation et dans les modèles pédagogiques JSM et MA « notion de formatage des enseignants » 🡪 doivent être rapidement opérationnels car priorité à la conception sportive + Différenciation H/F Maitres d’EPS ont peu de formation sur les méthodes traditionnelles mais sont maintenus en poste après la Libération 🡪 peu enclin à les enseigner dans les établissements scolaires en opposition aux IO 🡪 Alors qu’en 1945 sur 3139 enseignants d’EP = 1/3 professeurs titulaires du CAPEPS, 1/3 maitre d’EPS et 1/3 délégués sans véritable formation (M. Attali, Le syndicalisme des enseignants d’EP de 1945 à 1981, 2004) P. SEURIN, 1949 : « La multiplicité des systèmes intransigeants, la rivalité d’organisations plus ou moins accrédités auprès des pouvoirs publics, la négligence de l’Etat, ont fait que les maitres n’ont jamais pu être préparés sérieusement à leurs fonctions d’éducateurs physiques » Postes d'enseignants réduits 🡪 Commission de La Hache, 1947 et de la Guillotine, 1948 | Projet de réforme du professorat d’EP (FFGE) 1956 à partir du principe d’ « intégration universitaire ». Selon Pierre Seurin, « il est en effet indispensable que les études du futur professeur d’éducation physique atteignent un niveau semblable à celui qui est exigé pour les autres professorats au sein de l’Université » COMITI 71 : « le sport à l’école est un échec total » « l’ENSEP c’est une formule pour rouler sur des chemins de campagne » (JLM LA conquête de l’EN, 2004) Le Figaro du 8 oct 58 : la formation des enseignants d’EP est : « trop longue et trop coûteuse dans la mesure où elle est destinée à fournir un personnel capable de diriger des séances malgré tout peu savantes » L’Equipe 09/10/58 : « les 5600 profs d’EP forment un corps d’enseignant devenu intouchable. Ils représentent à eux seuls + de la moitié du budget de la direction de sports cad 20x + que toutes les fédérations sportives réunies » (à comprendre aussi par le fait que l’Etat ne subventionne pas bcp le sport) ENEP dès 42-47 🡪 «L’intérêt progressivement accordé aux savoirs technico-pédagogiques et technico-sportifs peut se comprendre comme un moyen pour refuser l’asservissement vis à vis de la médecine et pour trouver une certaine identité au travers des finalités professionnelles. Identité que les ENSEPS contribuent à développer en s’appuyant sur un « esprit de corps » qui se propage dans les établissements régionaux qui accueillent les jeunes sortants et leurs « écoles de pensée » » (C. Dorvillé, AFRAPS, 1993) Andrieu Enjeux et débats en EP 1998 « il est fort probable que l’origine des enseignant, du moins celle de leur formation était pour quelque chose dans la nature de l’EP que nous pratiquions alors » Problème de crédibilité des formations : ENSEPS : apparence formation supérieure mais ne permet pas agrégation/doctorat alors que les revendications scientifiques s’expriment de plus en plus fortement Revue EPS témoigne importance de la recherche dans les réflexions sur l’EPS et les APS : Prevost : « L’avenir de la recherche en éducation physique », Revue EP.S n°57, nov 1961. 🡪 De toute évidence, l’EP est conceptualisée de plus en plus de l’intérieur grâce aux formateurs de l’ENSEP dont certains vont préparer leur diplôme universitaire à l’extérieur dans d’autres champs disciplinaires Entre 58 et 69 = Age d’or du recrutement selon MICHON | Formation en miettes (PARLEBAS) 🡪 aspect scientifique sert juste d’éclairage mais aucun appui pour l’enseignement Enseignant considéré comme un « polyspécialisé » (HAURE PLACE 67) 🡪 élèves apprennent ce que les enseignants ont intégrés dans leur FI préparant le CAPEPS ou la maitrise (12 épreuves) LE SNEP-FSGT prend en main formation continu, à partir de 71, centré sur l’identification des niveaux d’apprentissage de l’élève en action. Référence au HN (CPS FSGT L’éducateur face à la hte perf olympique 1977) Lors de la session 1979 : le nombre de PA recrutés (485) dépasse pour la première fois le nombre de Professeurs Certifiés (400). C’est le cas également l’année suivante (500 contre 480) 🡪 G. VIGARELLO, PIRLINGER LA formation des enseignants, Revue Esprit, 1975 🡪 il y a actuellement 12522 profs et 2085 PA et 6266 maitres. Les chiffres d’admission connaissent une forte diminution FI se « déprofessionnalise » colonisée par les scientifiques (J. GLEIZE) alors que « la légitimité d’une discipline ne nait pas avec des démarches scientifiques mais avec des pratiques » selon VIGARELLO en 75 qui critiquait déjà le décalage théorie / pratique de la FI des enseignants (Revue Esprit 75) P. NEAUMET. L’EP et ses enseignants au 20è siècle. 1992 : années 70 = début des « années noires » pour le monde de l’EPS. B. MICHON Eléments pr une hist soc des enseignants d’EPS Revue STAPS 1983 Depuis 1975, nous assistons « à la dernière phase de légitimation de l’EP comme matière à part entière dans le système scolaire et en particulier à l’université » Filière STAPS Une identité professionnelle conforme aux autres disciplines « souci obsédant d’être des enseignants comme les autres tout en conservant leur originalité » (C. Dorvillé, 1993). Une volonté d’intégration universitaire face à des difficultés 🡪 Un désir s’affirme de construire une formation jusqu’au doctorat STAPS, renforcé par la volonté de constituer des équipes pluridisciplinaires pour développer des recherches sur l’EPS et la motricité : « La recherche secrétée par l’établissement lui-même n’est que ponctuelle et à la charge de ceux qui ajoutent cette tâche à leur service ». Emanation licence STAPS = étape importante dans la légitimation des savoirs scientifiques et pratiques des professionnels de l’EPS. Cependant, ne permet pas l’établissement de compétences communes des enseignants d’EPS mais au contraire participe à augmenter la diversité des connaissances théoriques exigées 🡪 Solution pluridisciplinarité n’est pas adéquate pour le problème identitaire des enseignants d’EPS : « les STAPS, dénomination propre à la France, se définissent d’abord par les activités physiques et sportives puis par les différentes disciplines universitaires susceptibles d’éclairer ces pratiques. Dès lors, on comprend pourquoi sous le label STAPS peuvent se rencontrer des contenus très variés : biologie de l’exercice corporel, physiques des matériaux sportifs, économie du sport, psychologie, sociologie, pédagogie, etc. » (B. Michon, « Problématiques savoirs en"STAPS-EPS" », Les Sciences de l’éducation 1-2, 1991) | IUFM : 🡪Preuve de l’encrage universitaire de l’EPS 🡪Au fil des débats, les IUFM induisent une réinvention des formations du métier d’enseignant d’EPS non seulement en leur sein mais aussi en amont, au niveau des UFR STAPS (M. Durand, « La formation initiale des enseignants d’EPS : pour d’autres rapports entre connaissances scientifiques et pratiques professionnelles ») Il a fallu attendre 1982 pour que l’agrégation externe d’EPS soit mise en place. D’après NEAUMET : « Le concours pendant 40 ans a été un mirage aux professeurs d’EPS ». Les agrégés d’EPS obtiennent les mêmes prérogatives que les agrégations des autres disciplines. «Préserver les acquis d’une formation propédeutique au métier d’enseignant d’EPS » ; « Développer leur domaine d’intervention et de compétence intégrant progressivement les normes d’une certaine culture scientifique » (J. Vincent, 2003) G. ANDRIEU Enjeux et débats : une histoire contemporaine 1992 : les années 80 sont les années d’un acharnement thérapeutique par le biais de la didactique 🡪 dénonce l’intellectualisation de la discipline C.AMADE ESCOT Profils de professionnalité, recherches et conceptions de la cpt dans les épreuves pro du CAPES in M. HERR 89. Dès 82, une nouvelle épreuve « didactique et pédagogie de l’EPS » instaurée au CAPEPS qui modifie le profil de professionnalité ; stratégie d’interrogation qui vise à déceler la capacité à fonder ses choix d’intervention à partir de sa pratique d’enseignement de l’EPS, rupture avec l’ancien concours. Les réformes du CAPEPS révélatrices de l’identité professionnelle souhaitée « A partir de 1982, le « bon professeur » serait non pas celui qui applique des progressions d’exercices pré-établies mais un enseignant capable de réfléchir et d’analyser ses pratiques à l’aide de référentiels théoriques variés. Une telle conception de la professionnalité redonne à l’enseignant toute sa créativité » (C. Amade-Escot, AFRAPS, 1993) | Les objectifs de la réforme Le développement de la recherche amène une nouvelle différenciation identitaire entre le formateur pédagogue, l’enseignant chercheur ou le praticien face au fondamentaliste. 3 courants culturels de la formation s’oppose : la culture corporatiste EPS s’oppose à une culture généraliste STAPS et à une culture universitaire et professionnelle (Vincent. In AFRAPS. 2000) Les niveaux minimaux de difficulté des parcours en Course d’Orientation et Escalade sont les niveaux exigés pour les élèves des collèges et lycées aux examens de fin de scolarité. Il n’est pas pensable aujourd’hui qu’un candidat ne dispose même pas du niveau de pratique physique attendu chez un lycéen en fin de scolarité. D.Delignières (EPS n°385) : l’enseignant doit avoir une connaissance de l’activité qui permette d’en comprendre le sens et les émotions, d’où l’importance d’être spécialiste et avoir eu l’habitude de pratiquer les activités (ce qui est rare dans la formation masterisée)
Dévolution des acteurs extérieurs vers enseignants vers élèves. |
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