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Revue cinématographique

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Par   •  3 Janvier 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 168 Mots (9 Pages)  •  528 Vues

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Le clap actu  N°1

 

Le Clap Actu

        Les différentes formes de violence à travers deux films réalistes:

Dans ces deux films nous pouvons observer deux types de violence : physiques et morales. En ce qui concerne le premier film : L’Exercice de l’état, les violences morales sont associées au décès, la perte d'un être cher. Dans un premier temps nous allons nous pencher sur les violences morales. Une des premières actions au début du film nous montre la souffrance, le désespoir, qui frappent les familles des victimes d'un tragique accident de bus. Dans une scène suivante , le ministre entre dans une tente où reposent les corps des victimes, il respecte alors une minute de silence en leur hommage. Cette scène est chargée d'une très grande émotion. Saint-Jean le personnage principal vit de nombreux moments de violences morales durant le films, la perte de son ami proche, Kuypers lors de son accident de voiture l’affecte beaucoup, il le voit sans vie… la jambe arrachée. On voit la femme de Kuypers, le chauffeur du ministre des transport anéantie, écroulée par la perte de son défunt mari . Dans le film Rêves d’or les violences sont à la fois physiques et morales. la mort de Chauk a beaucoup affecté Juan, bien que leurs rapports furent un peu tendu au début de l'histoire. Les difficultés qu'ils ont dû surmonter les ont rapprochés et encore plus après l’enlèvement de leur amie Sara par des trafiquants d'êtres humains. Au début du film, les jeunes enfants sans aucune expérience de la vie doivent se débrouiller seuls, ils quittent leur pays, leur famille, leur enfance pour essayer d’aboutir au rêve américain. Par la suite, les violences physiques sont apparentes dans ces deux films réalistes. Commençons par Rêves d’or : La première scène de force se déroule lorsque les policiers vérifient les identités des adolescents, ils les plaquent contre le murs puis volent les bottes de Juan et Chauk. Pour les jeunes c’est un retour au point de départ. Durant le voyage des hommes armés forcent le train à s’arrêter, un des gangsters découvre que Sara sous son aspect masculin est bel et bien une fille, il l’embarque donc dans une camionnette avec les autres passagères. Un des moments les plus émouvants du film se situe lorsque arrivés aux Etats-Unis, les deux jeunes traversent des champs immenses baignés d'un soleil radieux, exaltés à l'idée d'avoir enfin pût atteindre le but de leur rêve et qu'un sniper d'un seul coup de feu a mis définitivement fin à la vie et aux rêves de Chauk, adolescent plein d'espoir qui n'avait pour seul tord de ne pas être né du bon côté de la frontière. Juan son ami n'a d'autre solution que de s'enfuir vite, très vite afin d'échapper à la folie meurtrière des hommes et continuer coûte que coûte pour atteindre son Eldorado. L’exercice de l’état est de même un bon exemple de film réaliste comme Rêves d’or. Lors de l’accident de voiture sur le tronçon d’autoroute que le ministre doit inauguré quelques jours plus tard, le fait de voir Saint-Jean blessé ainsi que son ami chauffeur qui est mort sur le coup rend cette scène riche en émotion. Un autre passage un peu moins choquant est le blocage de la voiture du ministre à Saint-Dizier par des manifestants, ainsi que les nombreuses bousculades dont est victime Saint-Jean à la sortie de sa voiture.[pic 1][pic 2]

        L’onirisme vu à travers Rêves d’or et L’exercice de l’état

Au début du film L’exercice de l’état dans la scène d’exposition, nous observons une scène de rêve érotique du personnage principal, Saint-Jean, ministre des transports. Des personnes masquées arrivent pour installer le décor puis dans une pièce adjacente une femme nue se faufile dans la gueule d’un crocodile. Ce passage peut paraître étrange mais lorsque l’on se rend compte que c’est un rêve cela devient un peu plus « crédible » et donc réaliste. Seul ce passage symbolise le rêve dans ce film. Dans Rêves d’or la neige est un élément essentiel du film car le rêve de Chauk est de sentir sur lui des flocons de neige tomber. On aperçoit cette neige à plusieurs reprises dans le film, notamment lorsque le jeune indien essaye d’expliquer à Sara comment ce mot se dit dans sa langue, il le mime ensuite avec ses mains par des gestes de bas en haut. La neige revient également lorsque l’adolescent dort ou qu’il rêve lors de son voyage sur le train, mais aussi à la frontière quand Chauk est accompagné de Juan devant la boutique de jouets. Enfin, pour finaliser l'histoire en mêlant l'onirisme et la nostalgie, lorsque Juan voit tomber la neige, cette neige tant espérée par son ami et compagnon de route, qui voyait en elle la réussite, l’aboutissement, la finalité de son périple long, éprouvant, dangereux, mais aussi libérateur du moins le croyait t'il... Ce film est centré sur le rêve américain. Les trois adolescents vont quitter leur pays, leur famille pour avoir un avenir plus sûr aux Etats Unis, ils vont donc vivre une aventure pleine de péripéties plus dangereuses les unes que les autres pour pouvoir atteindre leur objectif qui est de passer la frontière américaine. Seulement, un seul d’entre eux y arrivera mais il se rendra vite compte que la vie aux Etats Unis n’est pas vraiment celle qu’il croyait et que dès son arrivée il va devoir faire le « sale boulot » pour pouvoir vivre la-bas car la vie est très chère par rapport à son pays d’origine… Son rêve se transforme en quelque sorte en cauchemar car au fil de cette aventure il a perdu un petit bout de lui à chaque étape, sa famille, ses amis ainsi que son enfance qui est restée au Guatemala… Juan se retrouve donc seul dans une grande ville qu'il ne connait pas, sans amis ni famille et il est obligé de faire un travail d’esclave pour pouvoir survivre tant bien que mal. Rêves d’or insiste beaucoup sur l’onirisme enfantin, ces adolescents avaient un rêve commun improbable et impossible à réaliser, un seul y est parvenu et seul lui se rend compte qu’il aurait peut-être dû rester réaliste et garder son rêve seulement dans ses pensées.        [pic 3]

   

        Rêves d'or : un réel coup de cœur

Le film que j'ai le plus apprécié est Rêves d'or car je trouve que l'histoire est vraiment prenante, on éprouve de la compassion envers les adolescents, on veut qu'ils réussissent à atteindre leur objectif. On se sent projeté dans leur périple, comme une impression de se trouver à côté d'eux. Le fait que les jeunes aient notre âge importe beaucoup car on se dit : « Oui je pourrais vivre ça à leur place ». Durant ce long métrage les sentiments sont intenses et énormément présents, par exemple lorsque Sara se fait enlever par des kidnappeurs car ils ont remarqué qu'elle était de sexe féminin. La mort de Chauk nous attriste et nous touche beaucoup car on s'attend à une fin, à peu près gaie où le jeune indien et le guatémalien se baladent dans les rues des Etats Unis sous la neige, mais le sniper nous replace directement dans la réalité et tire sur Chauk... On comprend dès ce moment la suite du film et l'avenir de Juan qui restera seul dans une ville inconnue. Les plans montrent qu'ils ne sont jamais libres à cause des zooms sur les barreaux, les barrières qui symbolisent l 'emprisonnement, mais eux se sentent libres. Le film colle parfaitement avec les actualités dues aux élections aux Etats-Unis, aux migrants et de la frontière mexicaine. Les paysages sont magnifiques et nous montrent la beauté naturelle d'un pays pauvre et peu développé comme quoi le beau ne rime pas avec richesse. Le message véhiculé à travers ce film est très intense, on nous montre que lorsque l'on atteind nos rêves ils ne sont au final pas forcement aussi parfaits et magiques que ce que l'on pensait. En quelque sorte, il est beau de rêver mais il faut aussi prendre en compte la réalité du monde et de la société qui nous entoure. Ce message est très fort mais je pense qu'il a été transmis pour nous faire réfléchir sur les conditions de vie des autres pays, des autres cultures et des autres populations. Je résumerai cette morale par « la vie n'est pas un long fleuve tranquille ».

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