Analyse de sequence virgin suicid
Dissertation : Analyse de sequence virgin suicid. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dina Smith-Lellouche • 24 Mars 2016 • Dissertation • 2 044 Mots (9 Pages) • 1 566 Vues
Analyse de SEQUENCE VIRGIN SUICID
Cette séquence analysée est un extrait tiré du film VIRGIN SUICIDES , film de Sophia Copola , sorti en salle en 1999. Dans une ville américaine tranquille et puritaine des années soixante-dix, Cecilia Lisbon, treize ans, tente de se suicider. Elle a quatre sœurs, de jolies adolescentes. Cet incident éclaire d'un jour nouveau le mode de vie de toute la famille. L'histoire, relatée par l'intermédiaire de la vision des garçons du voisinage, obsédés par ces soeurs mystérieuses, dépeint avec cynisme la vie adolescente. Petit à petit, la famille se referme et les filles reçoivent rapidement l'interdiction de sortir. Alors que la situation s'enlise, les garçons envisagent de secourir les filles.
Cette séquence est l’ouverture du film , ses premières minutes. En quoi cest une ouverture enigmatique ? Dans un premier temps nous analyserons la tonalité tragique de cette ouverture annonce , puis nous tenterons d’expliquer l’importance du hors champs, et enfin nous nous pencherons sur ces sœurs fantomatiques.
Ouverture au noir assez lente / format 1.77(+) Une rue d’un quartier résidentiel, bordée d’arbres, qui s’enfonce dans la profondeur de champ / voitures garées Plan Rapproché taille / décadrée sur la droite Une jeune fille mange une glace, puis sort du champ sur la droite . La musique commence légèrement sur le noir des cartons
Ambiance très adoucie / oiseaux, enfants qui jouent, chien qui aboie… petit à petit on distingue des éléments sonores qui sont présents dès ce premier plan Les arbres au premier plan /
Plan n 2 : derrière, une femme arrose sa pelouse vers la gauche / jet d’eau /
Plan 3 : trottoir plan general deux femmes entrent par la gauche ; elles promènent un chien/ Sirènes de police /
Plan 4 : Raccord mouvement Deux hommes, en tenue de travail, s’approchent de l’arbre, et y fixent une étiquette : l’arbre doit être abattu . La couleur de l’étiquette orange se confond avec celle du vêtement des hommes, Ils s’éloignent dans la profondeur de champ
Plan 5 : Une cour en profondeur de champ, entre deux maisons Un père prépare le barbecue, son enfant joue au basket . sur la frondaison des arbres, que perce les rayons du soleil / lumière douce .
Plan 6 : Lumière bleutée, évanescente, qui rompt avec l’éclairage extérieur. gros plan sur des produits de beauté, présentés sur le rebord d’une fenêtre ( reference au suicide de la benjamine ? ) Plus de musique - coupe son / on passe brutalement à l’intérieur. Sirènes de police . Goutte d’eau Voix off – homme : « Cecilia was the first to go » Plan en plongé : Dans la baignoire, une jeune fille baigne dans son sang, les yeux dans le vide. plan rapproché poitrine.
Plan 7 :Retour exterieur Un groupe de jeunes adolescents regarde vers la droite . Reprise du thème musical plan taille .
Plan 8 : Des parents, des enfants regardent aussi /Voix dans un talkie walkie, les secours s’organisent léger pano Droite gauche lorsque dans la salle de bain, deux policiers emmènent le corps inerte de la jeune fille ; elle tient une image…
Plan 9 : raccord mouvement gros plan sur l’image qui tombe de sa main…
Plant 10 : raccord mouvement : puis sur le sol ; c’est une image pieuse, représentant la vierge, tâchée de sang ; un policier manque de marcher dessus.
Plan 11 : L’ambulance à doite de l’ecran / Lent Travelling avant dans l’urgence, les ambulanciers emmènent la jeune fille. Sur le seuil de la maison, la maîtresse de maison apparait ,
Plan 12 : plan taille tend une veste pour sa fille. Sur le seuil, la femme essoufflée très léger panoramique doite gauche. Le son de l’ambulance qui repart, bien plus fort que dans les plans précédents
Plan 13 : Dans la rue, l’ambulance s’en va, les voisins dans leurs jardins respectifs regardent .
Plan 14 : Une perfusion Fin du thème musical Bip d’électrocardiogramme
Plan 15 : Au premier plan de dos, un médecin, puis dans la profondeur une infirmière qui sort du champ par la gauche et au centre, la jeune fille, éveillée. Premieres paroles Le médecin : - Qu est ce que tu fais la mon pauvre chou , a ton age on ne connait pas encore les souffrances de la vie… -
Plan 16 : gros plan sur la fille , « Manifestement docteur… - vous n’avez jamais été une fille de 13 ans. »
Cette séquence est une ouverture original , énigmatique plusieurs pistes sont ouvertes, plusieurs questions sont posées : le rapport intérieur / extérieur ; en effet, plus le film avance, plus l’intérieur de la maison Lisbon devient inquiétant, inaccessible, fantasmé… Dans la séquence d’ouverture, une rupture franche existe entre l’extérieur et l’intérieur, par les couleurs, la bande-son. Dés les premieres scnes Sophia Copola dresse le portrait d’un quartier residentiel calme , ou il fait bon virvre , une femme y arrose sa pelouse , un père et son fils jouent au basket , deux femmes probablement voisines se baladent … Cet exterieur idealisé se transpose egalement dans la bande son . Des le premier plan nous pouvons distinguer differents sons de la vie de la ville ,une douce musique qui commence , Le bruit des oiseaux, des cris d’enfants qui jouent, un chien qui aboie … Mais tres vite , , des elements inquietants viennent rompre ce calme idylique : dans le troisieme plan les sirenes d’ambulances se font entendre alors que 2 femmes entrent par la gauche et se dirigent vers la droite ; elles promènent un chien . Ce plan est suivi d’un raccord mouvement ou 2 hommes entrent par la gauche en tenue de travail, s’approchent de l’arbre, et y fixent une étiquette : l’arbre doit être abattu .L’arbre, symbole de vie , malade de l’interieur , doit etre abbatu , metaphore des jeunes sœurs , melancoliques , avec un gout prononcé pour la mort . La couleur de l’étiquette orange se confond avec celle du vêtement des hommes, Ils s’éloignent dans la profondeur de champ.
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