Memento, Christopher Nolan

Mémento

Mémento est le deuxième long métrage de

Christopher Nolan, réalisateur britannique, qui est sorti en 2000. C’est selon beaucoup d’analystes l’un des films les plus originaux de la décennie. Doté d’une construction narrative jamais vu dans le cinéma et d’un scénario époustouflant, ce film est totalement prenant et surtout, il crée un lien entre le spectateur et le personnage principale.  Le thème au cœur du film est la mémoire, à savoir que memento signifie étymologiquement « souviens toi ». C’est avec ingéniosité que Christopher Nolan place le téléspectateur comme réel enquêteur en réalisant le film de manière anti-chronologique. Les séquences sont alors inversées. La fin du film correspond au début, et inversement. Le téléspectateur doit alors faire marcher sa mémoire pour reconstituer le film.

Ce film met en œuvre la vie de Leonard Shelby, enquêteur dans les assurances, et qui cherche à tout prix à se venger de la mort et du viol de sa femme lors d’un cambriolage. Cette tache aurait pu être plus simple si Leonard n’avait pas été violemment assommé, provoquant à son réveil des traumatismes mentaux.

En effet, il est atteint d’une violente amnésie de sa mémoire à court terme si bien qu’il oublie tout ce qu’il fait après cinq à dix minutes. 

Photo de Leonard Shelby, personnage principal, interprété par Guy Pearce :

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Comment la mémoire intervient dans Mémento ? Et sous qu’elle forme ?

Dans le film Christopher Nolan se penche sur une problématique, que serions-nous sans nos souvenirs ? Pourrait-on vivre normalement ? Il souligne toutes les conséquences de ces déficiences.

Leonard Shelby semble être à première vue un individu de ce qu’il y a de plus normal, il possède de nombreuses aptitudes physiques, arrive à s’exprimer correctement, il est doté d’une intelligence remarquable… Mais au fond il souffre, déjà d’avoir perdu sa femme mais aussi de ces pertes mémoires qu’ils l’empêchent de la venger. Afin de se souvenir de ses actes, il garde toujours en sa compagnie un polaroid avec plusieurs photos et tous les meurtres qu’il commet, il s’est aussi tatoué des phrases et des mots lui permettant d’avoir des souvenirs. Il radote toujours les mêmes choses, oublie les gens qu’il a déjà interrogé et on dirait qu’il tourne totalement en rond, comme s’il courait après un meurtrier qui n’existait pas. A la fin du film et avec tous les indices, on comprend qu’il cherche à tuer un homme qu’il a déjà tué.  Il a déjà tué le meurtrier sauf qu’il ne s’en souvient plus.

Ces pertes de mémoires l’empêchent totalement de vivre, si bien qu’il ne sait parfois plus qui il est. On en déduit alors que selon Christopher Nolan, la mémoire caractérise un individu et le socialise. Un homme privé de ses souvenirs est alors totalement déboussolé et n’a plus aucun repère.

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