Voltaire, Relation du chevalier de la barre

Dans sa lettre intitulée Relation de la mort du chevalier de la Barre et qui est adressée au marquis de Beccaria, grand contestataire de la peine de mort, Voltaire utilise une tournure pathétique dans le but de faire réfléchir son lecteur sur, je cite ses propres propos « cet événement si affreux ».

Premièrement, Voltaire relate en une phrase simple le contexte dans lequel les supplices ont été infligés. Puis il en introduit la description détaillée comme lorsqu’il dit « les os en sont brisés » afin que le lecteur imagine clairement la scène. On observe également un registre de tortionnaire à plusieurs reprises notamment lorsqu’il parle d’ « exécution » ou de « bourreau » afin que le lecteur soit pris de pitié. Le tout est raconté au présent de narration afin de rendre le récit plus vivant et marquant.

Par ailleurs, Voltaire essaye d’émouvoir ses lecteurs en infantilisant le chevalier et en lui trouvant des substituts tels « un enfant qui chantent deux chansons réputées impies » afin d’expliquer le contexte de sa peine qu’il juge démesurée tout en attendrissant le lecteur face à l’innocence de cet attitude.

Parallèlement, Voltaire fait l’éloge du chevalier qui attend sa peine « sans plainte, sans colère et sans ostentation », une anaphore qui a pour but de mettre en avant la dignité du chevalier aux yeux du lecteur. Il continue de vanter le courage du chevalier qui « consolait » son propre confesseur, une situation paradoxale qui renforce le sentiment d’admiration que le lecteur lui voue. Puis il dresse le portrait mélioratif du chevalier, notamment lorsqu’il écrit « il avait fait des remarques sur quelques ouvrages […] des deux plus grands généraux de l’Europe » où l’on remarque l’emploi d’un superlatif ayant pour objectif de souligner l'excellence du chevalier.

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