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Thérèse desqueyroux article critique

Dissertation : Thérèse desqueyroux article critique. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2016  •  Dissertation  •  617 Mots (3 Pages)  •  1 286 Vues

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THÉRÈSE DESQUEYROUX, LE DÉMON BLANC…

Je me suis plongé dans le livre de François Mauriac, en début de semaine, je viens de le finir avec regrets. C’est un livre tout simplement décontenancent, une histoire surprenante, une relation malsaine, une idylle qui n’aboutira jamais.

François Mauriac était un homme passionné par l’histoire des grandes meurtrières. Thérèse Desqueyroux est un livre encouragé par l’affaire Canaby. Le personnage est inspiré de Blanche Henriette Canaby accusée en 1905 d'avoir voulu empoisonner son mari, Émile Canaby. Mauriac assista à son procès en Cour d’assises le 25 mai 1906 au cours duquel elle fut condamnée pour faux et usage de faux (fausses ordonnances pour se procurer auprès de pharmaciens de l‘aconitine et de la digitaline, sans compter l'arsenic qui entrait dans la composition de la liqueur de Fowler qu’elle donnait à son mari en grande quantité). L'accusation de tentative d'empoisonnement fut rejetée, son mari témoignant en sa faveur pour sauver les apparences de ce couple de la bourgeoisie bordelaise.

Le livre est sorti en 1927. Mauriac, qui a eu une éducation religieuse stricte, veut que ses lecteurs puissent accorder le pardon aux plus grands meurtriers.

Il est difficile d'expliquer pourquoi ce roman est si réussi. Il y a la figure de Thérèse, toute d'ambivalence, intelligente, pleine de volonté mais aussi de lassitude, semblant ballotter entre les mains du destin. Beaucoup de sensualité et de cigarettes, de cruauté. Il y a la condition terrible faite aux femmes, ventre des héritiers, qu'il faut soumettre comme l'on mate un chien. Et ça n'a pas vraiment vieilli. Les faces à face entre les personnages sont courts, les dialogues brefs mais intenses, les mots sont choisis et signifiants. Il y a ce pays, les Landes, les étendues de pin, les marécages, la chaleur insoutenable de l'hiver, le silence des champs, le vacarme du vent…

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Pourquoi je vous conseille de lire l’histoire de Thérèse ?

Thérèse Desqueyroux est un roman où le doute ne nous lâche pas une seule seconde. Notre être est partagé entre la compassion et l’indifférence à l’égard de cette femme. La question que nous nous posons et qui reste en suspens même après avoir lu le livre est : Thérèse, monstre ou martyre ? Je ne sais où porter mon jugement. Le doute m’habite depuis le début.

Avons-nous raison de faire le plaidoyer de cette femme ? Je pense pouvoir dire que oui. C’est une femme enfermée dans des rôles qui lui a été confiée sans qu’elle ne le veuille réellement, celui d’une épouse, d’une mère. Elle ne connaîtra jamais, durant le récit, un amour réel, sincère et réciproque. Selon moi Thérèse est tombé en amour d’un homme autre que son mari qui, malheureusement été déjà « pris ». Elle ne connaîtra pas sa propre fille. Son père, depuis son plus jeune âge, ne s’occupe pas d’elle. Il s’occupe plus de son ascension social que de son enfant.

Avons-nous raison de faire son procès ? Je pense que oui. Thérèse a empoisonné la personne avec qui elle est censé passer le restant de ces jours. Elle l’a promis devant Dieu. Elle a donné naissance a un bébé dont elle ne s’occupe pas tellement. Elle ment, elle omet quelques détails qui auraient pu éviter tout simplement ces dégâts. Le procès, le jugement de son père, de son mari, de sa belle-famille. Mais n’a-t-elle tout simplement pas cherché une délivrance à tous ses tracas, ces problèmes qui l’a suivent depuis des années.

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