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Therese Raquin

Compte Rendu : Therese Raquin. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  24 Mars 2013  •  1 157 Mots (5 Pages)  •  1 919 Vues

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Lecture analytique n°3: Thérèse Raquin (XXXII)

La fin de Thérèse Raquin est préparée depuis les premières pages du roman, en fonction des règles déterministes que Zola affectionnait. La scène finale est donc l’aboutissement de la situation initiale. Après une période de reproches mutuels et de menaces de dénonciation, les époux ont essayé en vain d’échapper à leur folie. C’est alors que, prêts à s’entre-tuer, ils comprennent qu’il ne leur reste qu’une issue : le suicide. Ils meurent empoisonnés dans les bras l’un de l’autre sous le regard vengeur de Mme Raquin. Nous nous demanderons comment Zola met en scène cette fin tragique.

I. Une réconciliation dans la mort

a. Le choix de la mort

Dans le premier paragraphe, on assiste au projet de meurtre de chacun, séparément comme le montre les sujets des phrases « il » ligne.1 , « Thérèse » ligne .3 . Ils pensent en éliminant l’autre, retrouver la sécurité. Ils ont choisi pour armes des éléments qui correspondent leur caractère:

- Choix du poison pour Laurent ; le goût de la paresse et la douceur, dégoût de l’acte violent.

- Choix du couteau pour Thérèse; fille de tribu africaine, tempérament nerveux et passionné.

En comprenant les intentions l’un et l’autre, les deux époux « se firent pitié et horreur » ligne.15.

Cette pitié est réciproque. Elle se traduit par une crise suprême ligne.19. C’est le mot crise qui est en position de sujet, tandis que les héros sont représentés par les pronoms compléments d’objets « les ». Ils subissent donc leurs remords , mais ils ne regrettent pas leurs gestes. Ils ne regrettent pas d’avoir tué Camille.

Le suicide, devient un cadeau pour chacun, pour se libérer de « cette vie de boue » ligne.22. La vie qu’ils mènent depuis la mort de Camille est pleine de remords, c’est un épuisement permanent. C’est cela qui les poussent à la mort ; « ils se sentirent tellement las et écoeurés d’eux-mêmes qu’ils éprouvent un besoin immense de repos, de néant » ligne 24. La mort, est une preuve d’amour pour eux, c’est-ce qui permet de ce réconcilier ; « ils leur sembla que quelque chose de doux et d’attendri s’éveil dans leur poitrine » ligne 20.

Ce cadeau de la mort les conduit à la satisfaction et à la paix ; « ils échangèrent un dernier regard, un regard de remerciement » ligne 26.

b. Le jeu des points de vue

Le regard du narrateur est omniscient, il organise la scène. La tension dramatique de l’extrait vient

de l’alternance entre un regard externe et le point de vue interne qui nous fait entrer dans la conscience des personnages :

- Thérèse

- Laurent

- Les deux

- Madame Raquin

On constate que dès que leurs regards se croisent « ils s’examinèrent », leurs point de vue sont confondus, ils sont réconciliés, liés par leur crime. Ce qui les a poussé à ce regard est quasi animal, bestial « cette sensation étrange qui prévient de l’approche d’un danger , fit tourner la tête aux époux, d’un mouvement instinctif ». L’emploi des pronoms collectifs « ils » et des articles pluriels « les », « eux » est systématique ;les époux sont désignés ensemble et non séparément ; ils sont liés dans la mort.

Le point de vue du narrateur relève les sentiments des personnage de l’extérieur, au moyen de leurs gestes et de leurs attitudes , au début et à la fin du paragraphe ; « Et

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