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Tartuffe

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Par   •  18 Mars 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 582 Mots (7 Pages)  •  1 075 Vues

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Tartuffe : Acte I, scène 4.

Introduction :

Situation du passage : acte I, c’est l’acte d’exposition, avant-dernière scène. Nous n’avons pas encore vu Tartuffe, ni même Orgon. Que savons-nous de ces personnages ? Tartuffe est un faux dévot, Orgon ne peut s’en séparer et le laisse prendre de plus en plus de pouvoir au sein de sa famille. La situation est grave : le faux dévot, l’imposteur, comme le dit le sous-titre de la pièce est en train de s’immiscer dans une famille, au risque de lui ôter ce qu’elle possède (voir scène 2). Par ailleurs, nous avons vu au dernier cours le tort que les dévots avaient fait à Molière (Querelle du Tartuffe). Pourtant, Molière réussit à rendre comique une situation qui ne l’est pas. Dans cette scène, nous retrouvons les procédés habituels de la comédie moliéresque.

Lecture/mise en scène de la scène 4

Cette scène est intéressante pour plusieurs raisons :

sur le plan dramatique : comique, jeu de scène,…

d’un point de vue thématique : étude d’un type littéraire et social : le parasite.

Et ces deux thèmes mettent en valeur les dimensions tout à la fois comique et sérieuse de cette comédie.

I/ Les jeux dramatiques : mise en scène de trois personnages

Les personnages :

1)L’arrivée d’Orgon

Que savions-nous de lui ? voir vers 179-210.

Qu’attendions-nous de son arrivée ?

Comment apparaît-il sur scène ? ;

Quelle impression laisse-t-il au spectateur ?

Personnage caractérisé par la folie, l’aveuglement et l’illusion sur soi.

2)La fonction de Cléante

Nous avons donc là un nouveau portrait de Tartuffe, qui s’adresse cette fois à Orgon. C’est le premier portrait de l’imposteur fait directement à son intention. Le spectateur a déjà eu l’occasion d’entendre différents portraits de ce personnage éponyme.

Dans cette scène, On sait bien à ce moment de la pièce que deux clans s’opposent. Quels sont-ils ? On a, sur scène, la première tentative du clan adverse pour ouvrir les yeux d’Orgon. Mais surtout, Dorine veut montrer à Cléante l’aveuglement du maître de maison. Quelle est donc l’attitude de Cléante ? A qui peut-on le comparer ? Cléante fait figure de spectateur, c’est pourquoi il ne dit rien tout au long de cette scène. Il écoute attentivement et ne cesse de manifester sa surprise = très important sur le plan dramatique. Le théâtre dans le théâtre

3)Le rôle de Dorine : Un discours ironique

Que veut exactement prouver Dorine à Cléante ? Qu’Orgon ne manifeste plus le moindre intérêt à sa famille, et que la présence de Tartuffe dans cette famille ne peut qu’amener un dénouement tragique.

Quel sujet choisit Dorine pour émouvoir Orgon ? De qui lui parle t-elle ? Le fait qu’il soit déjà question de la femme d’Orgon, pour lui ouvrir les yeux, est un moyen habile de la part du dramaturge, d’annoncer la fameuse scène 6 de l’acte III dans laquelle Tartuffe montre d’autres appétits.

La scène est construite sur un parallélisme, lequel ?

Les maux d’Elmire et le bien-être de Tartuffe.

Nous allons étudier le portrait de Tartuffe. En quels termes Dorine parle-t-elle de lui ? Voyez les vers 233-234. Quels termes qualifient Tartuffe ? Quel jugement indiquent-ils de la part de Dorine ? Quelle image donnent-ils de Tartuffe ?

Discours satirique : Dorine prête à Tartuffe des caractéristiques physiques exagérées (gros et gras : redondance) qui font de ce personnage l’objet de sa moquerie. Le vers 234 : phrase nominale qui fait de lui une caricature à visée comique.

En effet, il y a caricature dès qu’il y a exagération comique de certains traits, de certaines caractéristiques d’un personnage. Au cours des répliques suivantes, quelles sont les activités de Tartuffe mentionnées par Dorine ? Tartuffe est dépeint sur le mode prosaïque : le lexique utilisé par Dorine concerne exclusivement la satisfaction des besoins corporels : manger, boire, dormir, voilà à quoi elle résume l’activité du faux dévot.

Voyez les vers 238-240 : commenter l’emploi de l’adverbe « dévotement ». Il est ironique : c’est ici la figure de l’antiphrase, qui est récurrente dans les propos de Dorine comme nous allons le voir.

L’antiphrase est une figure par laquelle on veut faire entendre le contraire de ce qu’on dit. L’expression la plus juste, serait dans ce cas « goulûment ». Quels personnages de la pièce emploient ce genre de terme, lié au champ lexical du religieux ? Il y a ironie dans la mesure où la servante utilise le vocabulaire du maître, mais pour le détourner : elle feint de prendre à son compte un discours qui n’est pas le sien, tout en marquant le caractère irrecevable de celui-ci. Ainsi, l’ironie vise ici à faire prendre conscience de l’absurdité de la situation

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