Commentaire sur la pièce de théâtre Tartuffe de Molière

Durant la représentation, les spectateurs sont intégralement témoins des projets et des états d’âmes de chaque personnage, bien que tous les autres personnages ne sachent pas tout entre eux. Néanmoins, ce petit jeu de complicité entre certains personnages et les spectateurs, rajoute un tout autre plaisir bien particulier. Cependant, cela exige un effort considérable pour le metteur en scène de la pièce mais aussi pour les spectateurs qui doivent ce penché sur la réflexion de ce qu’ils regardent.

Premièrement, le metteur en scène se voit contraint d’installer une complicité attractive entre ses comédiens et son public. Pour cela, il doit, bien évidemment, suivre à la lettre les indications de Molière grâce aux didascalies internes et externes de la pièce. Mais il doit aussi puisez dans sa propre imagination pour instaurer une réel complicité entre ses comédiens et les spectateurs.

Il mettra en place notamment des jeux de regards et de sourires directs de la part des comédiens aux spectateurs. Par exemple, dans la scène où Tartuffe déclare sa flamme à Elmire et que Damis assiste, sans que le sache Tartuffe et Elmire, à leur petite entretient en cachette. Le metteur en scène peut même, s’il le souhaite, faire en sorte qu’à ce moment-là Damis se place entre le public et assiste comme eux à la scène qui se déroule sous leurs yeux. Voilà une forme de complicité entre ce personnage et les spectateurs.

Deuxièmement, cela confère une certaine sympathie des spectateurs envers ces personnages, ils se sentent ainsi plus proche d’eux. Ils deviennent petit à petit confident d’un secret dangereux, ils sentent qu’ils intègrent de cette manière la pièce elle-même, puis ils attendent avec hâte que l’abcès soit percé. Cela leurs donnent un certain plaisir envoutant. Tout ce petit manège prend forme d’un comique de situation bien dosé.

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