TARTUFFE

Tartuffe a soulevé des grandes critiques. Au 17eme siècle la France est majoritairement catholique, or Tartuffe raconte l’histoire d’un faux dévot. L’hypocrisie religieuse était une périlleuse entreprise.

L’exposition de Tartuffe

- Présentation des personnages au spectateur

- Mise en place des éléments nécessaires au déroulement de l’intrigue.

- Trois qualités essentielles : elle doit être rapide afin de ne pas lasser le public. Elle doit être vraisemblable. Elle doit être claire pour la compréhension ultérieure de l’action.

Le début de Tartuffe rempli toute ses conditions. Il prend la forme d’une dispute de famille qui oppose les partisans et les adversaires de Tartuffe. On pose déjà le sujet : faut-il laisser Tartuffe gouverner toute la maison ?

L’hypocrite est donc au centre des discussions. Chacun donne son avis et en le donnant il se dépeint lui-même.

Le spectateur connait alors les pensées de chacun des personnages et leurs caractères.

Orgon est absent de la première scène mais madame Pernelle (sa mère) prend bien la défense de son fils. La présentation d’Orgon est indirecte mais elle est bien réelle.

Cette dispute offre toutes les apparences de la vraisemblance. (Chaque famille à déjà connu des tensions).

Une intrigue très bien construite.

En effet la progression est continue. Les deux premières scènes préparent l’apparition de Tartuffe. L’arrivé en scène d’Orgon (I, 4) permet de mesurer l’aveuglement du personnage pour son protégé. Sa volonté de vouloir marié Marianne à Tartuffe devient alors logique dans la mesure où elle est conforme à sa totale absence de lucidité.

Les actes III & IV voient le danger se préciser pour la jeune fille. Tartuffe est un véritable hypocrite (Dorine & Damis le soupçonnaient). La résistance doit donc s’organiser contre lui. C’est Elmire qui s’en charge. En réalité les choses ne fond que s’empirer.

Damis dénonce à son père Orgon l’imposture de Tartuffe mais cela ne sert à rien car il ne veut rien savoir. Tartuffe retourne la situation à son avantage.

Le dernier acte est celui du triomphe, puis de la défaite complète de l’hypocrite.

 La progression de l’intrigue est ainsi linéaire. Chaque acte voit naître des éléments nouveaux qui sont en parfaite accord avec les précédents.

L’apparition retardée de Tartuffe

Tartuffe apparaît seulement dans la scène 2 de l’acte III.

Ce procédé de retardement crée un double effet. Le spectateur devient impatient de connaître enfin celui dont on parle depuis tant de tps. De plus on se pose des questions sur Tartuffe. (Qui est véritablement Tartuffe tant critiqué par les uns et tant apprécié par les autres)

Un dénouement inattendu

Le dénouement repose sur le procédé d’un coup de théâtre. Il est inespéré et imprévu. Il faut attendre la dernière scène et plus précisément le vers 1903/1962

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