Strophes pour se souvenir, Louis Aragon

HDA – Strophes pour se souvenir :

A – Présentation :

Cartel de l’œuvre :

Artiste : Louis Aragon

Date : 1955, publié en 1956

Type d’œuvre : poème

Mouvement : surréalisme

Brève biographie de l'artiste :

1897 – 1982 ; poète , romancier, journaliste. ( étude de médecine). Rencontre avec André Breton → devient chef de file de surréalisme. → Ils signent Le manifeste du Surréalisme en 1924 et adhèrent au parti Communiste français en 1927. ( perd contact en 32).

Elsa triolet → épouse.

De 35 à 45 : déroute de France → périgueux – capturé mais s’échappe ( il se réfugie en zone libre ) → il s’engage en politique, participe à la résistance ( comité national des écrivains ) il écrit ses poèmes en clandestinité.

De 45 à 82 : dirige la revue Les lettres françaises. Elsa meurt en 1970

Contexte historique :

FTP-MOI ( francs tireurs partisans – main d’œuvre immigré. ) sont fusillés le 21 février 1944 par les nazis. Ce sont 23 étrangers réfugiés, vivant en France depuis longtemps (communistes arménien, hongrois, polonais, espagnol). Pdt la WWII → résistants

L’affiche rouge à été crée pour les dénoncés mais c'est une affiche de propagande.

B – Description :

7 strophes de 5 vers (quintils) en alexandrins.

Vers libres : pas de ponctuation régulière.

Assonance en « an » qui rappelle le nom Manouchian.

Le poème s’organise en trois parties :

1er : il s'adresse aux FTP-MOI, leur parle comme a des vivants, rend hommage, souligne leur refus de gloire. Ils ont donné leur vie pour leur terre d'adoption, ils sont resté lucides.

2ème : reprend des éléments de la lettre de Manouchian qu'il adresse à sa femme dans laquelle il lui dit adieu et à toutes les choses qu'il aime dans la vie, il n'éprouve pas de haine pour le peuple allemands mais seulement pour les nazis, il a confiance en l'avenir ( son combat est juste). Sa lettre → testament, il dit à sa femme d'être heureuse (refaire sa vie et avoir de enfants). Figure de style : anaphore (adieu) et allitération (m)

3ème : s'assimile à une épitaphe, s'adresse aux lecteurs, rappelle les valeurs de la justice/ amour / paix (défendues par les héros). Lutte pour la liberté, générosité, courage, patriotisme.

Anaphore : vingts et trois : oppositions ; fusils fleurirent, vivre à en mourir, étrangers et nos frères pourtant.

La chute de ses résistants devient celle du poème qui se clôt sur un cri.

C – Analyse / Interprétations

Poème engagé, œuvre de mémoire.

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