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Quelques éléments de réflexion sur La Princesse de Clèves

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Par   •  26 Février 2020  •  Synthèse  •  472 Mots (2 Pages)  •  625 Vues

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Quelques éléments de réflexion sur La Princesse de Clèves

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La structure de l’œuvre

On pourrait distinguer 3 ou 4 grandes étapes

1 : L’arrivée de Mlle de Chartres à la cour = Pages 1 à 50

2 : Jusqu’à l’aveu = page 50 à 145

3 : Jusqu’à la mort de M. de Clèves = page 146 à 202

4 : Jusqu’à l’épilogue et au renoncement au monde de Mme de Clèves (203 à 236)

Noter le rôle des intrigues secondaires fictives (l’histoire de Mme de Tournon et l’histoire du Vidame de Chartres), sorte de toile de fond qui donne une image des turpitudes de l’esprit humain. Effet de mise en abyme dans une certaine mesure.

Comment ne pas être pris dans ce monde et dans ces intrigues ?

Les Personnages

Le système des personnages : 4 grands personnages. Tous empreints de grandeur mais tous victimes de leurs passions :

La question du genre

Le roman emprunte à la nouvelle historique : le contexte. Les personnages historiques sont fictifs mais dans un contexte historique ils deviennent crédibles. Ce ne sont pas des figures de contes de fée.

En même temps, ils gardent certains traits de personnages hors du commun comme dans les romans précieux. Et, évidemment, tout le moteur de l’action ce sont les intrigues comme dans les nouvelles galantes, intrigues au premier et au 2d plan.

La richesse du roman c’est l’analyse fine et lucide du sentiment amoureux et de ses mécanismes. Comment il nait, comment il est attisé, comment il blesse

L’interprétation du livre

Le tragique de l’amour et de la condition humaine.

Un idéal cartésien : celui de la raison, de la maîtrise de soi.

Et puis il y a la réalité de la passion qui vient tout ravager. Qui vient nous rabaisser, faire de nous des jouets. La sincérité vient comme une solution, une sorte de grandeur mais elle est elle-même destructrice parce qu’elle n’est pas totale.

L’amour est impossible, il n’y a pas d’amour heureux puisqu’il se nourrit de l’obstacle à sa réalisation. Et dès que cet obstacle disparait, il disparait aussi. Il y a un constat tragique. Un pessimisme. Nous sommes le jouet de nos passions mais elles nous rendent malheureux. Et pas moyens d’échapper à la faute (Mme de Clèves est responsable de la mort de son mari). Pas moyen d’échapper à la faute malgré l’aveu, malgré la bonne volonté. Vision du monde janséniste. Dieu est absent et nous laisse seuls aux prises avec le monde sans jamais nous assurer de sa grâce.

On peut être irréprochable et coupable.

Quelque chose de pascalien. La seule grandeur c’est la lucidité. Une sorte de sincérité avec soi-même.

L’individu est le jouet de ses passions, des règles sociales, du grand théâtre du monde. Difficile dans ces conditions de s’émanciper et d’être heureux. Il y a une sorte d’impasse. Tout le 17ème cherche le moyen de survivre dans les méandres du jeu social et des intrigues (voir Le Misanthrope)

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