Oh Les Beaux Jours
Note de Recherches : Oh Les Beaux Jours. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 15 Mai 2014 • 647 Mots (3 Pages) • 4 224 Vues
Introduction
Dans la seconde moitié du xxe siècle, pour rendre compte de l'absurdité de la vie humaine, certains dramaturges prennent le contre-pied du théâtre traditionnel. Beckett, après En attendant Godot (1952) écrit Oh les beaux jours (1962).
La pièce débute par une longue didascalie : deux personnages - un couple - sont visibles, mais la scène est composée d'un long monologue de Winnie, sans réelle consistance.
Annonce du plan : Cette scène rejette les conventions du genre théâtral et ne prend sa vraie mesure qu'à la représentation. Elle comporte également une réflexion existentielle teintée d'ironie.
I. Une exposition étrange : une réflexion sur le théâtre
Beckett remet en question les conventions théâtrales et crée la surprise.
1. Un monologue étonnant
Les didascalies, les sons, les silences du texte, très peu fourni, prédominent mais donnent paradoxalement de l'importance aux mots et aux intonations.
La situation d'énonciation est étrange : le second personnage reste muet. Il prononcera ultérieurement quelques mots. C'est donc un faux monologue.
2. Une scène d'exposition déroutante
Elle ne donne aucune indication précise sur l'intrigue présente et à venir (rien ne se passe ni ne semble devoir se passer), elle n'ouvre aucune attente.
Sans contexte spatiotemporel précis, la situation échappe au temps.
Le registre de la pièce n'est pas défini : comique ? tragique ?
3. La théâtralité de la scène
Les quelques indications spatiotemporelles créent une situation étrange : lieu désertique, lumière aveuglante.
Le décor est stylisé et volontairement artificiel (« Maximum de simplicité et de symétrie », « toile de fond en trompe-l'œil »).
Les rôles sont difficiles à interpréter : Winnie est enterrée (d'où l'importance donnée aux mimiques) et Willie, présent et absent, ne semble pas vivant.
Une attention démesurée est accordée aux objets et aux bruitages, par rapport aux répliques et aux actions.
Transition : Beckett brise la convention de l'illusion théâtrale pour mieux inciter le lecteur à réfléchir.
II. Une réflexion sur la condition humaine
Beckett délivre un message existentiel pessimiste.
1. Une image de la décrépitude
Le temps qui passe est matérialisé par les « sonnerie(s) ». Gestes et paroles de Winnie sont répétitifs et mécaniques. Le « mamelon » suggère un milieu mou où l'existence s'englue.
De nombreux éléments figurent la mort : Winnie « enterrée », son sac « noir », Willie « allongé par terre,
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