Corpus sur Oh les beaux jours, Papa doit manger et Sallinger
Étude de cas : Corpus sur Oh les beaux jours, Papa doit manger et Sallinger. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dori845620 • 8 Mars 2017 • Étude de cas • 2 099 Mots (9 Pages) • 3 946 Vues
Corpus p.194
Dans ce corpus nous traiterons trois textes de théâtre contemporain, un de Samuel Beckett auteur irlandais du 20ème siècle, le texte est un extrait de l’acte I de Oh les beaux jours, de 1963. Ensuite nous avons un texte de Bernard-Marie Koltès, auteur dramaturge français du 20ème siècle. Le texte est un extrait de l’acte II, avec Anna et Lesli, de Sallinger daté de 1987. Et pour finir un extrait de Papa doit mange de 2003, de Marie N’Diaye, femme de lettre française.
Nous étudierons ces trois textes en répondant à la problématique : Quelles sont les similarités et les différences de es trois textes, les registres ainsi que les situations d’énonciation, en démontrant en quoi le théâtre contemporain dépeint une condition humaine ?
Tout d’abord, dans le texte de Beckett, Oh les beaux jours, nous pouvons identifier les registre tragi-comédie car dans cette pièce, nous retrouvons des passages comiques et tragiques. Dans cet extrait, seule Winnie prend la parole. Elle fait un monologue, mais celui-ci est un faux car elle n’est pas seule sur scène. Elle change de sujet fréquemment et nous décrit des moments de sa vie. Le tragique s’axe principalement autour de la question de Dieu et de la croyance catholique : l.4 « Dieu ne plaise », l.38 « A Dieu et à moi », l.40 « Dieu », la religion est omniprésente. De plus Winnie est ici mise en avant comme une femme abandonnée : l.1 « Supporter d’être seule », l.8 « Je n’ai pas supporté », elle est désespérée et ne supporte pas sa situation. Elle est abandonnée, laissée à l’écart : l.11 « en m’abandonnant », elle incarne la mort dans ses paroles : l.16 « dernier soupir ». Elle cherche le sens de la vie : l.23 à 26 « Tout ce qu’on peut », « Ce n’est qu’humain », « Que nature humaine », « Que faiblesse humaine », elle fait une énumération mélancolique de la vie. Le temps est passé et il laisse des traces : l.21 « Un temps », l.38 « Un temps », elle ne se rappelle plus de ses souvenirs : l.35 « Il me semble… me rappeler… ». Winnie s’en remet même à Dieu : l.40 « Son temps est à Dieu et à soi » le fait que Winnie soit enterrée renforce l’idée de fatalité, du destin et de la mort. L’aspect Comique est plus subtile, nous pouvons l’identifier dans certaines situations comme celle où Winnie change subitement de sujet et s’en remet à chercher son peigne et à savoir si elle s’est coiffée aujourd’hui : l.27 « pas de trace de peigne…. De brosse », l.21 « Me suis-je coiffée ? ». Nous pouvons également mettre l’hypothèse de la présence du registre lyrique, principalement dans le titre : Oh les beaux jours ou la présence de la nature.
Ensuite dans le texte de Koltès, Sallinges, nous identifions pleinement le registre tragique. Nous remarquons des contrastes important dans l’écriture : l.2 « Dort » et l.8 « Mort », qui représente le calme, l’absence de mouvement. En revanche nous avons l.7 « courir » et l.9 « secouerais ». Iii également nous identifions une présence du monologue avec le « je »lyrique :l.8 « je » et l.13 « j’ » mais dans cet extrait nous ne pouvons pas véritablement identifiez de lieu comme dans le texte de Beckett ou encore celui de Marie N’Diaye. Nous remarquons le passage du temps : l.16 « Temps » mais les personnages ne s’accablent pas sur leur sort, ils ont envie de bouger, d’extérioriser malgré le a pitié et la solitude. Les mêmes caractéristiques peuvent être relevées dans le troisième texte, celui de Marie N’Diaye : Papa doit manger, ce père de famille est seul, abandonné et il est face à son destin. Nous identifions ici aussi le registre tragique. Nous remarquons que la situation d’énonciation est la même que dans les deux autres textes de ce corpus, Mina fait un monologue car elle fait un discours devant la cour. La solitude est différente ici car c’est le père qui est seul. La solitude se matérialise par un aspect physique : l.6 « maigre », l.5 « face détruite ». On peut identifier le passage du temps : l.11 « l’écrasant apanage du temps »
Chaque personnage sont poussés par l’envie de vivre qui passe parfois par la folie, la démesure et la violence, par exemple dans le texte de Koltès, Leslie est poussé par une envie de violence : l.11 « quelqu’un à toucher (il palpe), quelqu’un à sentir (il renifle) » pour la folie, et la violence : l.7 « casser les vitres », l.6 « de sortir mon flingue ». Les personnages malgré leur désespoir, on une envie de vivre bien plus forte. Ils remettent en cause la condition humaine.
En 4ème document de ce corpus, nous avons une photographie d’une mise en scène de Roger Blin, de Oh les beaux jours en 1963. Dans cette photographie nous observons Madeleine Renaud, elle est seule et enterrée dans un tas de terre. Comme dit précédemment, le fait qu’elle soit enterrée renforce l’idée d’être seule et isolée.
Les personnages de ces trois textes nous dépeignent une réflexion sur la vie et sur la condition humaine. Le théâtre contemporain bouleverse la condition humaine, celui-ci critique la société actuelle. La condition humaine est ici évoquée par les remises en questions des personnages, ils réfléchissent à leur avenir, à la réflexion de la vie, le désir de vivre, les changements émotionnels et la démesure des sentiments.
Commentaire du Texte de Beckett
Dans ce commentaire nous étudierons le texte de Samuel Beckett Oh les beaux jours. Beckett est un dramaturge anglais qui écrit en 1963 la pièce Oh les beaux jours. Nous étudierons en particulier un extrait de l’acte I de cette pièce. Ainsi nous pourrons axer nos propos et nous demander en quoi le monologue au théâtre nous dépeint une condition humaine absurde et surréaliste. Nous étudierons en deux parties ce texte, d’une part le fait que ce monologue est présenté sous une forme pathétique et d’autre part nous nous questionnerons sur l’incohérence humaine.
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