Maupassant, Une Partie De Campagne
Rapports de Stage : Maupassant, Une Partie De Campagne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Février 2014 • 403 Mots (2 Pages) • 1 109 Vues
Une partie de campagne est initialement publiée dans la La Vie moderne des 2 et 9 avril 1881 avant d'être intégrée au recueil La Maison Tellier1. Elle a fait notamment l'objet d'une adaptation cinématographique par Jean Renoir, tournée en 1936 mais sortie seulement dix ans plus tard.
M. Dufour, commerçant parisien, et sa famille viennent passer une journée à la campagne. Ils se rendent dans une auberge à Bezons, puis après le déjeuner, Henriette, la fille, et Pétronille, la mère, se rendent sur la rivière accompagnées de deux canotiers. Henriette et Henri, le jeune canotier qui l'escorte dans sa yole, s’arrêtent dans un asile de verdure ; leurs ébats amoureux sont paraphrasés par le chant d'un rossignol. Un an après, Henri retrouve Henriette, cette dernière s’est mariée avec le garçon aux cheveux jaunes qui accompagnait la famille lors de cette journée mémorable : Henri et Henriette évoquant ce souvenir éprouvent alors l'un et l'autre d'amers regrets.
On avait projeté depuis cinq mois d'aller déjeuner aux environs de Paris, le jour de la fête de Mme Dufour, qui s'appelait Pétronille. Aussi, comme on avait attendu cette partie impatiemment, s'était-on levé de fort bonne heure ce matin-là.
M. Dufour, ayant emprunté la voiture du laitier, conduisait lui-même. La carriole, à deux roues, était fort propre ; elle avait un toit supporté par quatre montants de fer où s'attachaient des rideaux qu'on avait relevés pour voir le paysage.
Celui de derrière, seul, flottait au vent, comme un drapeau.
La femme, à côté de son époux, s'épanouissait dans une robe de soie cerise extraordinaire. Ensuite, sur deux chaises, se tenaient une vieille grand-mère et une jeune fille. On apercevait encore la chevelure jaune d'un garçon qui, faute de siège, s'était étendu tout au fond, et dont la tête seule apparaissait. , Après avoir suivi l'avenue des Champs-Elysées et franche lés fortifications à la porte Maillot, on s'était mis à regarder la contrée.
En arrivant au pont de Neuilly, M. Dufour avait dit : “ Voici la campagne enfin ! ” et sa femme, à ce signal, s'était attendrie sur la nature.
Au rond-point de Courbevoie, une admiration les avait saisis devant l'éloignement des horizons. A droite, là-bas, c'était Argenteuil, dont le clocher se dressait ; au-dessus apparaissaient les buttes de Sannois et le Moulin d'orgemont. A gauche, l'aqueduc de Marly se dessinait sur le ciel clair du matin, et l'on apercevait aussi, de loin, la terrasse de Saint-Germain ; tandis qu'en face, au bout
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