« Le Romancier Est Fait D'un Observateur Et D'un Expérimentateur » Zola
Note de Recherches : « Le Romancier Est Fait D'un Observateur Et D'un Expérimentateur » Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clem0125 • 25 Avril 2015 • 387 Mots (2 Pages) • 2 842 Vues
Zola dit « Le romancier est fait d’un observateur et d’un expérimentateur. ». En quoi ce rapport du romancier au réel et à la science se retrouve-t-il dans Thérèse Raquin?
La problématique concerne les rapports entre fiction romanesque et réalisme d'une part, approche scientifique d'autre part. Une création artistique peut-elle se réduire à une photographie ou à une expérience de laboratoire ?
Tu devrais d'abord rappeler ce qu'est pour Zola le naturalisme et le roman expérimental, puis examiner comment Thérèse Raquin est une application plus ou moins stricte de ces principes pour juger finalement si l'art de Zola n'est pas un réalisme poétique, une recréation, "un coin de nature vu au travers d'un tempérament".
Demande-toi particulièrement ce qui t'a touché(e) dans ce roman délétère !
Lorsqu'il se lance dans l'écriture d'un roman, Zola a déjà derrière lui plusieurs semaines de travail, matérialisées par un dossier plus ou moins gros selon les cas : des cent douze feuillets de La Fortune des Rougon aux mille deux cent cinquante de La Débâcle, en passant par les six cent vingt-huit du Bonheur des dames ou les neuf cent cinquante trois de Germinal. On y retrouve toujours les mêmes éléments : une ébauche, des plans, des fiches pour chaque personnage, des croquis relevés sur les lieux de l'action, et une multitude de notes documentaires, notes d'enquêtes, articles de presse, lettres de correspondants donnant des informations précises - tout cela classé et soigneusement conservé dans des chemises, chacune portant un titre générique. Ce dossier préparatoire constitue les fondements et le matériau du roman, mais aussi une preuve de la véracité des descriptions de l'écrivain qui entend faire œuvre de naturalisme. Zola s'y référera d'ailleurs pour répondre aux critiques qui l'accusent de noircir complaisamment ses tableaux. En 1880, Zola théorise cette manière de travailler reposant sur des "notes prises longuement", propre aux "grands romanciers contemporains" et en dicte les règles dans Le roman expérimental, s'appuyant et tirant argument de l'Introduction à l'étude de la médecine expérimentale de Claude Bernard. Mais sous l'apparent dogmatisme, l'objectif principal reste de "faire mouvoir des personnages réels dans un milieu réel, donner au lecteur un lambeau de la vie humaine". Au moment de rédiger, le théoricien s'efface devant le romancier et la puissance de ce que Mallarmé appelait "son art évocatoire" transforme les récits minutieusement documentés des Rougon-Macquart en véritables poèmes épiques.
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