Le Misanthrope Explications Du Passage Des Vers 339 à 378
Commentaires Composés : Le Misanthrope Explications Du Passage Des Vers 339 à 378. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rahim • 6 Novembre 2013 • 1 126 Mots (5 Pages) • 857 Vues
Explications du passage des vers 339 à 378.
Ce passage présente l’embarra d’Alceste et l’insistance d’Oronte. Et d’autre part, il montre les idées d’Alceste sur la poésie et le désir qu’on peu avoir d’écrire. Il montre aussi les devoirs d’un honnête homme.
Axe de lecture :
I> L'embarras d'Alceste et l'insistance d'Oronte.
II> L'avis d'Alceste, ses idées sur l'honnête homme.
I> L'embarras d'Alceste et l'insistance d'Oronte.
a) La gêne d'Alceste apparaît, à travers 4 répliques dans lesquelles il se dérobe à l'aide de précautions oratoires, se livrant à un exercice d'équilibriste pour ménager son interlocuteur sans pour autant faillir à la vérité.
Il commence par une constatation générale, une banalité sur un penchant humain :
« On », « Nous ».
Il utilise ensuite le subterfuge des propos prétendument adressés à une autre personne :
Du vers 343 au vers 373, Succession d'imparfaits. Cela fait penser à une personne imaginaire, mais qui est en réalité Oronte.
Observez la reprise de la même dénégation et de la conjonction de coordination : mais (3x)
« Je ne dit pas cela mais ».
Dans les pièces de Molière, il y a d'autres exemples du même comique de répétition :
- Dans Le Tartuffe : "Et Tartuffe ?" (3x)
- Dans Les Fourberies de Scapin : Que diable allait-il faire dans cette galère ?
Le ton des répliques devient de plus en plus emporté, Alceste ayant de plus en plus de mal à se contenir : "Mais enfin" (vers 333). Ça renforce le comique.
Cette dernière réplique comporte surtout des interrogations alors que les autres étaient déclaratives (surtout conjonctives). Emploi de l'impératif à la 2ème personne.
Dans la dernière réplique, il s’adresse à Oronte. Il y a un passage du style indirect au style direct.
Bilan :
On remarque qu'Alceste qui se voulait le champion de la transparence
(cf. scène 1) se montre, en vérité, bien plus courtois mais aussi beaucoup moins à l'aise qu'on aurait pu le croire. Il semble faire ici des concessions à la civilité, en gentilhomme qu'il est aussi et qui ne veut pas blesser l'amour-propre d'autrui.
b) Son comportement aboutit à une impasse : Oronte n'est pas dupe du subterfuge et c'est ce que montrent très tôt ses répliques : insistance, Impératif, emploi de la 1ere personne. Oronte à chaque foi ramène le sujet sur lui, il essaye de déstabiliser Alceste.
Il s'exprime également à 4 reprises mais plus brièvement qu'Alceste.
- Ses répliques prennent la forme d’une longue interrogation.
- On note un changement de ton, rendu sensible par le rythme des alexandrins : enjambement, interrogation indignée et énervement d’Oronte.
Bilan :
Cette insistance d'Oronte correspond à ses paroles du début de cette scène 2, quand il arrive en faisant des déclarations d'amitié à Alceste, pour le flatter bien sûr. Vous serez attentif à la transformation radicale du personnage, à la fin de la scène, après le retournement de situation.
Mise en scène :
Un metteur en scène, en 1991, faisait distribuer par Oronte copie de son sonnet à Alceste et Philinte. C'est une idée ingénieuse, qui rappelle le rôle de l'objet au théâtre. De plus, le texte ne peut qu'embarrasser davantage Alceste, qui "tient" le sonnet détesté. La feuille de papier portant l'original peut être l'objet de manipulations, maniérées
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