La présence de personnages repoussants dans un roman contribue-t-elle à l'intérêt que l'on porte à la lecture ?
TD : La présence de personnages repoussants dans un roman contribue-t-elle à l'intérêt que l'on porte à la lecture ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gabrielle15 • 15 Septembre 2019 • TD • 1 229 Mots (5 Pages) • 611 Vues
La présence de personnages repoussants dans un roman contribue-t-elle à l'intérêt que l'on porte à la lecture ?
Tout au long des siècles, le roman a toujours été un genre littéraire majeur. C'est pourquoi, nombre des personnages contenus dans ces livres sont rentrés dans la culture populaire. Certains sont même devenus des légendes vivantes comme Lancelot, Dracula ou encore Jean Valjean : tout le monde les connaît. Bien qu'au départ le roman ait contenu beaucoup de héros et de personnages respectables, très rapidement les anti-héros plein de défauts sont apparus. La présence de personnages repoussants dans un roman contribue-t-elle à l'intérêt que l'on porte à la lecture ? Faut-il obligatoirement qu'un roman contienne des anti-héros pour attirer l'attention du lecteur ? Ne possèdent-ils pas des caractéristiques et des attitudes susceptibles d'effrayer le lecteur et de le faire abandonner sa lecture ? Nous verrons donc dans quelle mesure la présence de personnages repoussants dans un roman contribue à l'intérêt que l'on porte à la lecture en analysant dans un premier temps les différents éléments qui montrent que cela risque d'éloigner le lecteur pour ensuite nous pencher sur la nécessité des personnages possédant des défauts physiques ou intellectuels dans le genre romanesque.
La présence de personnages repoussants c'est à dire, présentant des caractéristiques qui ne sont pas humaines dans le domaine physique aussi bien que mental est un phénomène devenu courant depuis bien longtemps. Mais ce n'est pas pour autant que l'intérêt que l'on porte à la lecture d'un roman en contenant s'en trouve agrandi. En effet, dès la petite enfance, cela peut être un obstacle à la lecture. En général, les parents veillent sur les livres qui tombent entre les mains de leur progéniture et ils évitent que cette dernière ne soit en contact avec des choses susceptibles de lui faire perdre son innocence ou encore de l'effrayer. Le conte La Barbe Bleue de Charles Perrault par exemple, est un livre que les petits ne sont pas amenés à lire en raison de la cruauté de son personnage principal. Il ne faudrait tout de même pas leur donné des idées malsaines ou encore les traumatiser avec ce genre d'histoire. La présence de ce personnage a donc ici un effet plutôt repoussant.
De plus, cela peut amener le lecteur à être dégoûté. Personne ne peut cautionner la violence même dans des livres et le lecteur peut donc être répugné à la lecture d'un roman où un personnage ne cesse de commettre les actions les plus inhumaines. C'est le cas dans L’île du Docteur Moreau de H.G. Wells où les faits du docteur ne peuvent laisser le lecteur insensible. Les expériences auxquelles il se livre sur les animaux sont si horribles que le lecteur est forcément fortement déstabilisé et il peut aussi abandonner la lecteur tant certaines scènes sont insoutenables. Cela montre donc encore que la présence d'un personnage abject peut avoir un effet répulsif sur les lecteurs.
Enfin, ces derniers peuvent être dans l'incompréhension la plus totale face aux exactions d'un personnage repoussant. En effet, certains sont si monstrueux qu'il est difficile de se les imaginer mais surtout de les suivre pendant un roman entier. On le voit dans La Bête Humaine d’Émile Zola où Jacques Lantier ressent souvent des pulsions meurtrières qui le conduisent à tuer des personnes de son entourage.Son personnage est complexe et ce qu'il fait est horrible. Le lecteur a donc du mal à cerner son personnage et ne peut pas du tout s'identifier à lui. Tout cela montre que la présence d'un personnage repoussant dans un roman contribue difficilement à l'intérêt qu'on lui porte puisqu'on ne peut comprendre et partager les sensations du personnage.
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