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La Controverse de Valladolid, Carrière, 1992

Commentaire de texte : La Controverse de Valladolid, Carrière, 1992. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  898 Mots (4 Pages)  •  469 Vues

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La Controverse de Valladolid, Carrière, 1992

Commentaire de texte

INTRODUCTION

La Controverse de Valladolid est une oeuvre écrite au XXeme siecle par Jean-Claude Carriere. Elle décrit un débat du XVeme siecle. Un débat politique et religieux sur le fondement de l’esclavagisme des Indiens d’Amérique par les Espagnols, une soixantaine d’années après la découverte du Nouveau Monde. L’oeuvre parue sous deux formes : un scénario pour la television et un roman. Dans ce débat, il s’agit de savoir si les Indiens ont une âme, si ils sont digne de Dieu, légitimes ou non d’être esclave. Dans le texte étudié, Sepulveda fait amener une statue representant un Dieu indigene et par ce biais met en evidence la difference de culture artistique. On s’interrogera sur les fonctions de cette statute et le role de celle-ci dans le discours de Sepulveda. Nous debuterons donc avec la place de la statue dans la strategie argumentative de Sepulveda et developperons sur la fonction dramaturgique de celle-ci.

Sepulveda introduit son sujet après un monologue de Las Casas, qui n’a aucun lien avec le discours qui précéde. On pourrait penser que c’est incongru, comme le soulève poliment le cardinal par la suite : “Maintenant ?” et la didascalie augmente ce sentiment : “Profitant d’un moment de calme dans le déferlement de Las Casas”. Le légat parait influencable, surtout face à Sepulveda dans de nombreuses scènes et dans cet extrait aussi. Alors que face à Las Casas, le légat devient froid et intolérant (“Taisez-vous, en tous cas !” l.638 ; “lève la main d’un geste autoritaire” l.944) . On peut en déduire que Sepulveda sait comment arriver à ses fins grâce à sa maitrise de soi et des paroles bien choisies. Il s’adresse directement au cardinal : “Éminence”, ce qui semble logique, mais peut aussi paraitre indiscret, sachant encore une fois qu’il n’y a pas de rapport avec le sujet présent. Il est aussi important de citer Sepulveda lorsqu’il propose de montrer la statue indienne : il souligne le mot art pour mettre en évidence ou peut-être pour prevenir d’un choc (“une idee de leur “art”, (...)”). Cela peut démontrer une certaine émotion, intonation, qui peut être interpreter comme etant du dégoût ou de la moquerie en vers la culture indienne.

La statue est amenée dans la salle. On peut imaginer que Sepulveda ait anticipé une certaine revolte ou contradiction de la part de Las Casas si il avait décris la statue oralement et donc y ajouter une certaine subjectivité, et a préféré l’apporter et la faire “apprecier sur piece”. L’utilisation de l’impératif face à un serviteur n’est pas choquante pour l’époque mais insiste sur l’effet grandiose appréhender par Sepulveda : “Enlève la bâche”. La didascalie nous offre une description de la statue et nous permet de comparer celle-ci au décor de la salle ( via la representation televisée vue en classe) : “violente, colorée, très stylisée, (...) insolite (...)”. Ce qui accentue une nouvelle fois l’effet spectaculaire attendu de Sepulveda. Il utilise un presentatif “Voici” pour introduire de façon dramatique les Dieux indiens. Il a recourt ensuite à un vocabulaire spécifique à la mort et à la cruauté : “charnier”, “monstres”, “couteau”, “coeur

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