L'Humanisme et la Renaissance
Étude de cas : L'Humanisme et la Renaissance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Thomas Gossiaux • 11 Décembre 2016 • Étude de cas • 1 449 Mots (6 Pages) • 568 Vues
Français : l'Humanisme et la Renaissance
Voici les œuvres que j'ai choisi :
Du Bellay, L'Olive(1549-1550): Sonnet XIV
Ronsard, Les Hymnes (1555-1556) : Hymne de l'hiver
Hymne des astres
Hymne de la justice
Botticelli : La Naissance de Vénus
Raphaël : Les Trois Grâces
Œuvres littéraires :
J'ai choisis ces quatre textes car ils présentent tous un point commun significatif du mouvement Humaniste : le renouement avec la mythologie antique marqué par la rupture avec les pensées du moyen-age. Ces textes illustrent cette idée de rupture en confrontant Dieu et les Dieux. Ici, les auteurs s'affranchissent de l’omniprésence du Dieu Unique (Christianisme) et mettent en avant les croyances antiques.
Dans le Sonnet XIV (Du Bellay), la rupture des croyances religieuses du Moyen-Age est marquée par l'apparition métaphorique de Jupiter :
« Ores qu'en l'air le grand Dieu du tonnerre » (vers 1)
C'est le « père » des dieux romains, l'égal de Zeus dans la mythologie grecque. Il remplace le « Dieu Unique » du Moyen-Age. Ainsi il n'est pas question du Dieu chrétien mais d'un Dieu mythologique romain. L'autre point sur lequel l'auteur s'appuie pour rendre son portrait de la Création chrétienne ce trouve dans ce passage :
« Le doux Zéphyre, et de la forêt armée
Voit par l'épais de sa neuve ramée
Maint libre oiseau, qui de tout côtés erre » (vers 6 à 8).
On peut par établir une correspondance avec le jardin d'Eden (un « paradis » perdu à cause du pêché originel). On note bien la forte inspiration dans les œuvres antiques. Du Bellay utilise certains thèmes chrétiens et les réadapte à une autre mythologie. C'est sa vision, différente, qui marque la rupture avec les temps obscures (soit le Moyen-Age), ou tout du moins sont détachement.
Dans cet extrait de L'Hymne de la Justice, (vers 472 à 476), Ronsard évoque certains Dieux de la mythologie romaine :
« […] Car Jupiter, Pallas, Apollon, sont les noms » (vers 472)
La rupture s'accomplit ici dans la manière de l'auteur à présenter Dieu sous un nouveau jour. Son incroyable pouvoir était jusqu'alors inconcevable, inexplicable par les mots. Ronsard l'exprime donc par le nombre, en attribuant un Dieu romain à un pouvoir
« Pour ses divers effets que l'on ne peut comprendre,
Si par mille surnom on ne le fait entendre » (vers 475 à 476).
Il utilise ainsi le modèle antique et concrétise ces croyances « païennes » pour l'époque en leur donnant une dimension nouvelle. Pour lui ces divinités romaines trouvent un nouveau sens sous le poids conséquent du christianisme.
Dans L'Hymne des Astres, Ronsard donne au Dieux et Héros antiques une très grande importance. Dans cette extrait il raconte comment Jupiter fixa les étoiles dans le ciel, elles qui l'avaient prévenus du complot des géants. Jupiter possède alors ici un très grand pouvoir (il est capable de « fixer » les étoiles dans le ciel), au moins comparable au Dieu chrétien.On peut l'interpréter comme une métaphore de la « Création ». Le grand pouvoir donné à Jupiter (c'est le « Dieu » dons parle Ronsard) est comparable à celui accordé au Dieu chrétien comme le montre ces vers :
« Car vous êtes de Dieu les sacrés caractères
Ainçois de ce grand Dieu fidèles secrétaires
Par qui sa volonté fait savoir aux humains
Comme s'il nous marquait un papier de ses mains » (vers 12 à 15) Comme dans les quatre œuvres choisies, la mythologie romaine remplace totalement la religion chrétienne pour donner un autre point de vu sur ces croyances. Ainsi la puissance incommensurable accordée à Jupiter lui permet de s’élever au niveau du Dieu chrétien pour le remplacer dans ce texte.
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