Fiche De Lecture : La scaphandre et le papillon, Jean-Dominique Bauby

LE SCAPHANDRE ET LE PAPILLON

Jean-Dominique Bauby

Bibliographie :

Bauby J-D, Le scaphandre et le papillon, Editions Robert Laffont, Paris, 1997, 139 pages

Thème :

Univers du syndrome d'enfermement (Locked-in syndrome), Vécu du patient face à cette pathologie et perception du personnel soignant par ce patient.

Auteur :

Jean-Dominique Bauby est un journaliste français, Rédacteur en chef du magazine féminin Elle, né en 1952 et décédé en 1997 ; auteur du livre le scaphandre et le papillon sur son expérience du locked-in syndrome, suite à son accident vasculaire cérébral le 8 décembre 1995.

Contexte de l’œuvre :

Ce livre est contemporain, écrit il y a une quinzaine d'années (1996), dans le Nord de la France, plus précisément au sein de l'hôpital maritime de Berck sur mer.

Résumé :

Ce livre nous emporte dans l'univers de son auteur, Jean-Dominique Bauby, après un accident vasculaire cérébral qui le plongea dans le locked-in syndrome ( Syndrome d'enfermement). Sa nouvelle vie débute à la sortie de son coma, cette vie qui l'enferma dans un scaphandre. Un enfermement qu'il ne comprend pas au sortir de son coma et qu'il va essayer de dompter au fil du temps avec le seul moyen dont il dispose sa paupière gauche.

L'auteur nous dépeint son quotidien au sein de cet hôpital de façon imagée et souvent sarcastique, nous entrons dans cette solitude, cet emprisonnement qu'il nous fait partager. Le seul moyen de sortir de son scaphandre, comme il l'appelle, est d'utiliser son imagination, se remémorer des souvenirs de sa vie passée, afin de ne pas sombrer dans la folie.

Jean-Dominique Bauby, nous fait partager son ressenti de patient, par rapport à l'ensemble du personnel soignant de cet hôpital qui s'occupe de lui. Ce rythme journalier de personnes venant s'occuper de lui, essayant de communiquer ou pas, devient pesant, routinier, et le plonge dans une détresse et une colère immense.

Citations :

Derrière le rideau de toile mitée une clarté laiteuse annonce l'approche du petit matin. J'ai mal aux talons, la tête comme une enclume, et une sorte de scaphandre qui m'enserre tout le corps. p.9

Cette citation reflète parfaitement le ressenti qu'a l'auteur de son corps. C'est imagé et en même temps très lourd de sens. Grâce à cette image de son corps on peut très bien imaginer ce qu'il ressent à cet instant.

Pendant quelques minutes ou quelques heures je les auraient tués. Et puis, le temps engloutissant les rages les plus froides, ils sont devenus des familiers qui s'acquittent tant bien que mal de leur délicate mission : redresser un peu nos croix lorsqu'elles nous meurtrissent trop les épaules. p.116

Cette phrase reprend très bien la détresse du patient et les émotions ressenties envers le personnel soignant. D'abord la colère puis peu à peu l'acceptation de ce personnel

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